De la vision positive et égalitariste de l’homme, il se dégage une présomption d’aptitude à l’exercice du pouvoir par tous les hommes. Le style impersonnel introduit, illustré par l’emploi de pronoms indéfinis dans les différentes formules constitutionnelles, en donne la confirmation. En matière d’élection présidentielle, par exemple, certaines de ces formules peuvent être rappelées à juste titre: « Tout candidat à la présidence de la République ... » (Art. 28 de la Constitution du Sénégal), « Tout candidat aux fonctions de président de la République… » (Art. 31 de la Constitution du Mali), « Nul ne peut être candidat aux fonctions de président de la République … » (Art. 44 de la Constitution du Bénin), « Nul n'est éligible à la présidence de la République … » (Art. 47 de la Constitution du Niger). Mais, dans un régime démocratique fondé sur des élections concurrentielles, l’accession au pouvoir est encadrée par des règles de fond et des règles de forme.
L’investiture, comme candidats aux prochaines élections présidentielles, de deux autres poids lourds de la politique nigérienne, constitue à n’en point douter un évènement qui constitue un tournant majeur dans la campagne électorale 2020-2021. Par leur expérience politique et l'idée que les Nigériens se font de leurs personnalités, Hama Amadou et Albadé Abouba cristallisent les attentions comme épouvantes politiques pour certains et espoirs pour d'autres. Leurs envergures et l’importance de leurs réseaux à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, en font des adversaires redoutables, pour les autres candidats aux élections présidentielles.
M. le président de la République,
L’actualité brûlante dans notre sous-région, m’autorise à revenir sur votre élévation, le 11 Août 2020 à N’Djaména, à la dignité de Maréchal du Tchad, l’ultime niveau de la hiérarchie militaire pour récompenser votre bravoure sur le terrain de guerre, selon les propres termes de la représentation nationale de votre pays. Cette montée en grade s’est déroulée au cours d’une cérémonie riche en couleurs qui a coïncidé avec le 60 ème anniversaire de l’indépendance de votre pays. La guerre est une source extrême de souffrances, avec la perte quotidienne d’êtres chers, et des dégâts matériels. C’est pourquoi, tout homme qui maîtrise cet art et la communication dans le commandement des hommes qui lui est dédié, ne peut être qu’élevé au rang d’être exceptionnel. Ne l’oublions pas, la mort est l’une des premières peurs de l’homme toutes races, toutes ethnies, tous pays et tous continents confondus. La pandémie de la Covid 19 vient de le souligner, s’il en était encore besoin.
En voici les raisons:
Tout d’abord, certains Africains ont parfois pour habitude d’adopter des comportements et des attitudes que nous croyons acceptables, comme allant de soi, mais que les autres peuples du monde trouvent profondément humiliants. En conséquence, ces attitudes et comportements ne font que les conforter dans l’idée qu’ils se font de nous et qui est faite de toutes sortes de préjugés déshonorants. Pour mieux me faire comprendre, je vais vous donner un exemple. Au début des années 90, quand se tenaient toutes sortes de débats devant mener à l’instauration de la démocratie, l’ambassadeur de France au Niger de l’époque s’est un jour montré extrêmement gêné de devoir répondre à un certain nombre de questions des journalistes, notamment sur ce qu’ils appelaient « la manne de l’aide internationale ».
Hier le président Ibrahim Boubacar Keïta (2013-2020) était tout ; aujourd’hui, il n’est plus rien. En effet, le huitième chef d’État malien a eu faiblesse de croire que la légalité constitutionnelle suffisait. Il en savait bien peu, fort peu, trop peu sur la capacité d’indignation de son peuple. Par conséquent, il dormait confortablement dans l’illusion du pouvoir ; or la réalité du pouvoir était entre d’autres mains religieuses et citoyennes à la fois.
Suite à la réussite mitigée de la médiation de la CEDEAO au Mali, malgré la recommandation de la CEDEAO pour la démission d’une trentaine de députés après leur élection contestée à l’assemblée nationale et la dissolution de la cour constitutionnelle et son remembrement complet afin, entre autres, de gérer le différend électoral (contestation) issu(e) du deuxième tour des législatives du 12 AVRIL 2020, compte-tenu du refus de ces députés de démissionner et de la persistance des tensions entre pro-IBK et anti-IBK, il convient d’ORGANISER UN REEL DIALOGUE PARTICIPATIF entre toutes les forces vives Maliennes, au moins entre IBK, Mahmoud Dicko et le M5 RFP, en y intégrant des représentants de la CEDEAO, afin d’établir un CONSENSUS pour éradiquer DURABLEMENT la crise socio-politique au Mali et les tensions induites.
En exécution de l’Arrêt N°ECW/CCJ/APP/25/13, N°ECW/CCJ/JUD/23/15, rendu le 23 octobre 2015 par la Cour de justice de la CEDEAO sur « l’affaire Ayants Droit Ibrahim Mainassara Baré » relative aux assassinats du 09 avril 1999.
M. le Président de la République, Président en Exercice de la CEDEAO,
Dans sa volonté de circonscrire les domaines de compétence du législateur, le constituant de 2010 a prévu à l’article 99 de la Constitution que « la loi fixe les règles concernant... le régime des traitements, indemnités et autres avantages accordés aux députés nationaux ». L’article 102 de la même Constitution ajoute qu’une loi organique qui, du point de vue de la hiérarchie des normes est placée en dessous de la Constitution mais au-dessus de la loi ordinaire, doit être adoptée dans ce sens. En application de ces deux dispositions, la loi organique n° 2011-12 du 27 juin 2011 portant indemnités et avantages des députés a été adoptée.
Monsieur le Président de la République,
J’ai suivi avec un grand intérêt, à l’instar de tous nos compatriotes et les membres de notre communauté ouest africaine, la mission que vous avez eu à conduire en compagnie de vos homologues de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Nigéria, et du Sénégal, ce jeudi, à Bamako, pour tenter d’obtenir un accord sur la contestation qui secoue le Mali depuis maintenant plus d’un mois. Le tout dans le cadre du Protocole A/SP1/12/01 Sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance Additionnel au Protocole Relatif au Mécanisme de Prévention, de Gestion, de Règlement des Conflits, de Maintien de la Paix et de la Sécurité, régissant notre communauté. Votre mission faisait suite aux difficultés rencontrées par les deux premières missions dépêchées par la CEDEAO.