Terrorisme au Niger, le cauchemar des routiers et des provinciaux (Par Omar Sylla)
Les « pirates de la route » naviguent dans le désert au gré des courants de marchandises. Ils attaquent les convois qui permettent aux populations isolées de vivre, font leurs petits trafics sur le dos des honnêtes gens et tuent sans vergogne des civils innocents. Le Président du Niger et son armée, appuyés par les forces étrangères combattent ces bandits sans foi ni loi qui instrumentalisent une religion pour s’en prendre aux plus vulnérables.
La « zakat », la rançon et l’assurance sur la vie qu’ils prélèvent, en contraignant les populations, ne sont pas des offrandes. Loin de là ! C’est la sueur et le sang des travailleurs et des sans-défenses livrés à des prophètes de la mort et de la destruction qui iront ensuite s’acheter des armes et des motos pour piller et tuer toujours plus.
Pour tenter d’expliquer cette situation, certains affirment que les gens qui tombent dans ça n’ont pas eu le choix. Quand tu vis en brousse, que tu n’es pas allé à l’école et que les métiers honnêtes sont difficiles à trouver, il faut bien chercher des solutions pour gagner sa vie et nourrir la famille. De ce fait, s’écarter de la voie divine, en rejoignant les persécuteurs à moto, devient une facilité. C’est ainsi que de nombreux jeunes dévoyés perdent leurs repères, ils ne croient plus dans les valeurs traditionnelles et n’ont parfois même plus de respect pour les aînés, gardiens de ces traditions.
Cette situation, ayant trop duré, il est temps de dire non et d’agir comme un « balai citoyen ». Chaque homme, chaque femme, chaque enfant est un observateur des évènements qui l’entoure. Pour neutraliser ce pourrissement de la société, il faut que chacun se discipline et s’investisse.
Il ne faut plus courber le dos et favoriser comme cela les trafics de ces bandits qui représentent une vraie menace sur les routes du pays. Par son nombre et sa résolution, le peuple doit s’opposer à cette gangrène en dénonçant les méfaits et en étant solidaire des communautés qui en sont victimes. Les milices dont nous grossissons les rangs peuvent aider mais elles ne sont qu’un moyen parmi d’autres et c’est bien la volonté populaire qui permettra de se débarrasser de ces parasites. Car, enfin, un peuple uni qui a vu tant de misères ne doit plus subir les tourments de la vie mais en affronter les difficultés.
Omar Sylla