Une catégorie « invisible »
Au Niger et souvent dans le reste de l’Afrique, lorsqu’on parle de jeunesse, on pense généralement à la frange scolarisée de la jeunesse citadine, aux étudiants, aux jeunes diplômés sans emploi qui font passer le temps dans les fadas en sirotant du thé ou aux jeunes politiciens (qui, très souvent, ne sont plus vraiment jeunes) qui veulent parler au nom de l’électorat jeune. Ces derniers couvrent les jeunes de toutes les vertus, du seul fait que ce sont des jeunes, pour s’attirer les faveurs de la jeunesse ou se présenter comme ses représentants attitrés. Ils sont rejoints en cela par le reste de toute la classe politique qui voit dans la jeunesse non seulement un gigantesque « gisement de voix », mais aussi un facteur d’absolution politique, un moyen de se laver de leurs péchés, car qui est pour la jeunesse, qui se présente comme le champion de la jeunesse, est aussi celui-là qui accompagne l’avenir et bâtit la cité du futur.
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