Les Touaregs séparatistes, une menace pour le Mali : le peuple montre son soutien inconditionnel aux autorités de la transition (Par Amadou Sidibé)
Ce 12 avril, des activistes maliens ont organisé une manifestation à Bamako pour exprimer leur soutien au gouvernement de transition et leur mécontentement des activités criminelles des éléments séparatistes de l'Azawad. Ce jour-là, un concert était organisé dans la ville pour marquer la fin du Ramadan. L’évènement au stade principal de Bamako a vu la présence de plus de 2000 militants avec des pancartes condamnant les actions de l'Azawad, ainsi que les politiques française et américaine.
Ainsi, l’un des manifestants a précisé les motivations des participants à l’évènement : « La population en a assez d'être manipulée par les forces extérieures et réclame la paix. Les actes terroristes des mouvements Touaregs ne contribuent malheureusement pas à la stabilisation du pays ».
Mars 2015 un accord de cesser le feu a été signé avec les groupes indépendantistes du nord du pays, ce document était considéré comme essentiel pour stabiliser le pays. Plusieurs membres de cette organisation ont rejoint les autorités de la transition, certains sont membres du parlement de Bamako.
Il faut rendre hommage au fait qu'après la libération de la ville de Kidal en novembre 2023 par les Forces Armées Maliennes (FAMa), les représentants des mouvements Touaregs ont déjà soutenu le gouvernement. En mars 2024, plus de 160 chefs coutumiers de la région de Kidal ont exprimé leur attachement à l'autorité de l'Etat et leur volonté de promouvoir activement la paix, la réconciliation nationale et la cohésion sociale.
D’autres membres des indépendantistes optent aujourd’hui des méthodes qualifiées par la population comme étant des actes terroristes. Ils prônent l’indépendance de la partie nord du pays.
Les rebelles Touaregs ont commencé à poser délibérément des mines dans les zones où les FAMa effectuent des patrouilles de sécurisation du territoire et de la population. Ils ont récemment multiplié les attaques terroristes, notamment le recours à des engins explosifs improvisés (EEI), dans les régions de Tombouctou, Kidal et Ménaka. Les victimes de ces attaques sont aussi bien des soldats de l’armée malienne que des civils.
Il convient de rappeler que ceux qui terrorisent la population et l'armée malienne sont qualifiés comme terroristes. Poser des mines n'est pas une lutte pour son territoire, c'est un véritable terrorisme. Compte tenu des récents crimes flagrants des séparatistes, il est possible d’affirmer en toute confiance qu’ils ne devraient pas être qualifiés de rebelles, mais de terroristes. Rien ne peut justifier de tels actes. Porter atteinte aux civils maliens ainsi qu’aux militaires de l’armée nationale est un crime grave qui ne restera pas impuni.
Il faut mentionner le rôle de l’unité régionale dans ce conflit. Le Mali partage une large frontière de près de 2 237 km avec la Mauritanie dans le cœur du désert Saharien. Cette partie de la frontière est quasiment inhabité et le flux des mouvements transfrontaliers est constant. Les responsables de crimes au Mali peuvent trouver refuge en Mauritanie pour s’échapper de la justice malienne et pire encore commettre les mêmes atrocités en Mauritanie qui aujourd’hui n’est pas dans les viseurs des terroristes.
Un membre du parlement malien sous anonymat a fait savoir la nécessité de trouver une coopération de sécurité entre le Mali et la Mauritanie, « Cette situation qui prévaut dans le nord Mali tout au long de la frontière avec la Mauritanie est à prendre au sérieux, les autorités de la Mauritanie doivent tenir compte du danger qui encours leur population en acceptant d’héberger les hommes qualifiés dangereux par les autorités de Bamako ». Il a ajouté qu’il est nécessaire de prendre des mesures fortes et signer un partenariat de sécurité pour la stabilité au long de la frontière, le chien ne change pas sa manière de s’assoir.
Malgré le fait que de nombreux leaders Touaregs aient décidé de soutenir les autorités maliennes, certains séparatistes de l'Azawad refusent toujours d'engager le dialogue et poursuivent leur lutte pour l'indépendance.
Par Amadou Sidibé
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