Lettre ouverte au président de la République concernant la banque chinoise Eximbank et le train de Bolloré
Monsieur le Président,
Guerres civiles, dictatures, pauvreté, analphabétisme, malnutrition, coup d`états, génocide …... La situation catastrophique de l'Afrique en général soulève de nombreuses questions. Pourquoi tant de misère dans des pays si riches en matières premières ?
Je pense que le moment est opportun et d'ailleurs très bien indiqué pour inviter encore et toujours la classe politique Nigérienne et par ricochet tous les pouvoirs africains démocratiquement mis en place par le peuple, à se ressaisir pour honorer les engagements pris au nom de celui-ci En effet l'Afrique, ce continent qui a été le berceau de de l'humanité, mérite meilleur traitement de la part de ses fils que des circonstances ont conduits à prendre en charge la destinée de ses peuples.
En optant pour la politique de la chaise vide ( ou par euphémisme le boycott), l'opposition parlementaire marque sa part d'irresponsabilité dans le traitement des questions cruciales pour le bien-être des populations. Cette opposition impose ainsi au peuple nigérien ses contradictions internes, en décidant de ne participer aux débats parlementaires, chaque fois que c'est un ministre "frondeur" d'un de ses partis qui est interpellé à l'assemblée nationale. C'est triste.
« La Gloire, c’est moins vulgaire que la célébrité » disait Régis Debray. Dans un monde globalisé, l’horizon confortable que représentait l’Etat-Nation a perdu de sa netteté. Désormais, gouverner c’est savoir, c’est connaître. Seuls ceux qui possèdent la science utile à la compréhension d’un monde devenu multiple et contradictoire semblent en mesure de poser sur lui un regard informé.
Lorsque l'ancien Chef d'Etat du Sénégal, le Président Abdou DIOUF avait été élu à l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) comme le Premier responsable de cette noble institution, après être passé aux voix, je ne m'étais pas empêché de saluer ce geste, combien magnanime, courageux et responsable, par un article publié dans Jeune Afrique.
Excellence,
Avant de vous livrer mon message, je voudrais tout d’abord décliner mon identité. Je suis une des victimes de votre politique anti sociale quand vous étiez tout puissant premier ministre dans les années 94. Etudiants à l’Université Abdou Moumouni Dioffo, vous nous avez privé de nos droits. Vous nous avez abandonné et humilié en remettant en cause les acquis que la conférence nationale souveraine avait accordés aux étudiants.
Ce pays dit fragile, dirigé d’une main de fer de 1974 à 1987 par le général Seyni Kountché, avait ensuite connu les turbulences démocratiques, de la décrispation. Comme dans beaucoup de pays d’Afrique, l’avènement de la démocratie au Niger a suscité un grand engouement. Conduite par le général Ali Saïbou jusqu` à la Conférence Nationale de 1991.
Cette phrase pourrait paraître insignifiante et anodine surtout quand cela s'adresse à la classe politique et aux diverses institutions qui gèrent une parcelle de pouvoir. Dans un Etat démocratique comme au Niger où les démembrements forment une Pyramide autour d'une République dont la Constitution régule et garantit le fonctionnement.
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