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Abdoulaye HASSANE DIALLO1Lorsque l'ancien  Chef d'Etat du Sénégal,  le Président Abdou DIOUF  avait été élu à l'Organisation Internationale  de la Francophonie  (OIF) comme le Premier responsable de cette noble institution, après être passé aux voix, je ne m'étais pas empêché de saluer ce geste, combien magnanime, courageux et  responsable, par un article publié dans Jeune Afrique.

Je ne me suis pas empêché aussi de lui adresser personnellement une lettre (à laquelle il m'avait réservé une suite par l'intermédiaire d'un Conseiller Spécial) pour le féliciter, louer ses capacités et sa vision d'homme politique et d'Etat en allant à l'international pour laisser la place  au suivant. A celui que le peuple avait désigné pour lui succéder après une élection présidentielle dans laquelle, il était perdant contre Abdoulaye WADE.

C'est un geste  qui a honoré le sage peuple Sénégalais qu'il avait beaucoup servi  et qui donne à la démocratie toutes ses lettres de noblesse dans un pays qui avait pris langue avec la colonisation bien avant les nôtres  Abdou DIOUF, dauphin se son aîné le Président SENGHOR (PS) avait bien voulu attendre  sagement son heure en servant son pays comme  Directeur de Cabinet, parlementaire  et à tous les rouages de  l'Etat dans l'ombre de son mentor. II deviendra son premier Ministre et à la suite d'un mandat  écourté le Président SENGHOR  lui confiera les années qui  restaient. Le Président s'en est allé  et DIOUF   l'a remplacé. A la fin de son mandat, il va se  présenter   à l'élection présidentielle et sera élu, puis réélu avant de céder son fauteuil à WADE (PDS). Au  lieu d'imiter  beaucoup de nos Chefs  d'Etats en  insistant pour continuer pendant plusieurs années, il a eu la sagesse d'évoluer au niveau du continent et mondial d'ailleurs. Avec l'aide de ses pairs il sera élu Secrétaire Général   puis Président  de l’OIF, fauteuil qu'il occupe toujours en attendant les prochaines élections  au niveau de la Francophonie qui se tiendront bientôt et verront l'arrivée d'un nouveau Président à qui il passera le relai. Voici ce que nos dirigeants, doivent faire une fois leurs mandats légaux et légitimes  seront terminés afin de continuer à toujours apporter leur contribution dans la construction de nos pays et de l'édification du continent et aussi du monde. C'est également le rôle que doivent continuer à jouer nos responsables qui ont occupé des postes au niveau panafricain ou international en tendant d'aider leurs compatriotes à avancer aussi en leur confiant des responsabilités. Parce que si nous nous lamentons et nous  nous nous plaignons aujourd'hui   de la stagnation  de la démocratie dans nos pays, c'est parce nous n'aidons  et n'encourageons pas nos dirigeants quand ils quittent le pouvoir à aller vers d'autres institutions  après avoir géré le pays Nous avons notre propre responsabilité dans toutes ses dérives qui nous ramènent à chaque fois à la case départ. Nos anciens Chefs d'Etats ont le devoir de s'ériger en personnes ressources pour faire profiter de leurs expériences en allant dans des rencontres internationales pour cautionner ceux qui sont au pouvoir dans l'intérêt supérieur de la Nation dont le peuple leur avait confié la gestion. Pour le cas du Sénégal j'ai encore en mémoire en 1987 lorsqu'ayant terminé mon Mémoire de DEA en sciences politiques sur l'OUA à l'Université de Lyon III et rédigeant ma thèse de Doctorat  sur le même thème, un collègue d'Université, Mr TATANGAN ,Camerounais ,nous avions eu la chance d'être reçus par l'ex Président SENGHOR pour qu'il nous briffe et nous   donne des informations sur les démarches qui avaient abouti à la mise en place de l'OUA  le 25 Mai 1963 en  à  Addis-Abeba en  Ethiopie. 

A  la fin   de    l'entretien,  mon camarade lui avait posé des questions sur la politique du Sénégal. Voilà la réponse  qu'il nous a réservée" Je ne  suis plus Président du Sénégal et je ne parlerai pas de politique sur la gestion de celui qui m'a bien remplacé. Plus de politique sauf  sur l'histoire ou la littérature. J'ai pris cet engagement et je le respecterai. "Il est vrai que tout le monde n'est pas SENGHOR  ce premier académicien noir en grammaire. Pour revenir à notre sujet de la Francophonie  et dont les rumeurs qui courent nous font croire que le Président du FASO Blaise COMPAORE pourrait être le prochain locataire de cette maison. Mais si cela se confirme, je dirai quant à moi que c'est d'abord son affaire et celle des Burkinabais avant qu'elle ne devienne panafricaine et  Francophone. Pour ma part je continuerai à réclamer justice   ( je n'avais pas  hésité à interpeller le Président  de l'OIF  M Abdou DIOUF lors d’une Conférence qu'il avait tenue  à l'Université Jean Moulin Lyon III  ) pour mon pays le Niger afin qu'une Institution Francophone ou toute autre structure francophone  soit dédiée à la mémoire d'un des plus illustres francophones et pères fondateurs de cet espace francophone  Elhadj Hamani DIORI( paix à son âme)  dont la capitale du pays Niamey à été le berceau. Je continuerai comme tous les Nigériens à l'exiger parce qu'il le mérite et cela ne peut pas être autrement. Le Président SENGHOR  (paix à son âme) a une Université qui porte son nom en Alexandrie en  Egypte   et Mr BOURGUIBA (paix à son âme)  ancien Président de la Tunisie a un Boulevard à PARIS qui lui a été dédié. Avec DIORI, la boucle sera bouclée puisque le Prince Norodom SYANOUK (paix à son âme) du Cambodge doit sûrement avoir un symbole quelque part qui porte son nom.
Nous continuerons à réclamer à   cet espace francophone dont nous sommes les fondateurs ( au moins 50 pays  multilinguismes ,forment cette communauté) d'accorder assez de bourses et de créer des Universités et beaucoup de classes pour cette jeunesse qui a tant envie d'étudier dans une langue dont leurs pays sont l'épine dorsale et le sève. C'est un droit et il ne doit pas y être autrement puis que le Président Hollande, le premier des français de France a reconnu que "la langue française est plus  parlée  sur notre continent, par nous que par eux les français". Cela est encore une vérité de la Palice. Et puisque la colonisation nous a fait partager sa langue et sa culture, en y ajoutant les guerres et autres difficultés, nous devrions êtres bien servis parce que nous n'avons rien demandé. Ce sont les conséquences d'une communauté de destin que nous partageons. Un choc de cultures dont une fois encore, nous ne sommes pas responsables sinon des simples victimes qui méritent égard, équité et réparation. Un prix très symbolique qu'il payer.

                                             Abdoulaye HASSANE  DIALLO  Dr en Sciences Politiques, Fondateur                                                        Directeur   du   Journal  Nigérien La liberté Nouvelle, Auteur



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