RESTER DEBOUT !
Après la Journée du 1 er Mai consacrée aux travailleurs du monde entier qui ont donné et donnent toujours leur force pour bâtir une société juste et humaine, le 3 Mai est dédié à la liberté de la Presse, cette institution, 4è pilier du pouvoir légitimement installé par le peuple, du moins au nom du peuple.
Ces deux dates mémorables,ont été retenues à la suite des luttes acharnées et des durs combats engagés
et menés par des hommes et des femmes, parfois au péril de leurs vies.
Je profite de cette tribune pour rendre hommage à ces citoyens du monde qui ont bravé et bravent toujours les matraques, les balles de fusils, les gourdins et autres armes d'intimidations pour faire entendre leurs voix Porte parole des sans voix.J'ai nommé cette race d'hommes que sont les Associations, les ONG , les Ligues , les leaders d'opinions de toutes tendances .
Et surtout les braves Syndicats, les différentes corporations et les journalistes qui sacrifient chaque jour que Dieu fait, leur temps pour forcer le pouvoir politique à écouter la voix du peuple qui réclame pain, justice , paix , liberté et démocratie .Nous dédions naturellement nos pensées et nos prières à ceux et à celles qui sont morts au cours de ces nobles combats au Niger: Réné DELANNE, Boureima MAINASSARA, Ibrahim MAYAKY, ceux qui ont élevé la voix si haut pour dire au pouvoir politique, les yeux dans les yeux que la pensée unique n'avait plus sa place dans nos pays, martyrisés par la colonisation d'abord puis par nos propres pouvoirs: régimes à parti unique, régimes d'exception, régimes militaires ...
L'hémicycle du Palais des Congrès de Niamey et celui du Palais des sports retiennent encore ces échos de leurs courageuses paroles .Je pense aussi à cette jeunesse et à ces braves femmes Nigériennes qui ont crié et crié puis battu le pavé, pour réclamer nos droits Que tous trouvent ici mes remerciements pour ces actes de bravoure Mais le peuple Nigérien nous avait accompagné dans son ensemble. Nous en sommes fiers Mais, bien avant eux, Djibo BAKARY Ousmane DANGALADIMA et leurs compagnons ,avaient aussi marqué cette page honorable des Syndicalistes nigériens Nous leur devons ces journées. Encore aujourd'hui, nous félicitons et soutenons tous ces syndicats et corporations qui nous accompagnent dans cette période de démocratie pour obtenir et conserver nos droits et assumer aussi naturellement nos devoirs
. Enfin je me tourne vers ces journalistes, confrères qui ont également lutté et défendu la profession depuis la nuit des temps pour dire que nous saluons ce combat mené tous les jours au profit de la justice, de la démocratie et de la liberté RESTER DEBOUT!. Nos devanciers au Niger: BOUBOU Hama, Ibrahim ISSA , IDE Oumarou , Seidou ALOU, DIALLO CHEIK Ousmane et tant d'autres encore vivants mais à la retraite, nous ont laissé un efficace outil : les média que nous animons . Hommage et merci.Beaucoup ont croupi et croupissent dans des cellules des commissariats de police, le temps d'être libérés ou envoyés devant les tribunaux.Leurs luttes sont justes et elles ont parfois conduit à des assassinats et à des enlèvements .
Mais ,je vais aussi dire que toute lutte et prise de positions a des conséquences : celles de payer un prix fort. Un combat ou une lutte n'est jamais terminé.Les deux sont permanents et sans répit.II faut aussi et surtout assumer les actes que l'on pose au risque d'une confrontation et à quelque prix que cela doit coûter. RESTER DEBOUT! C'est à ce prix que l'on peut se tailler sa place au soleil aux côtés des autres pour bâtir ensemble .Le journalisme a besoin d'un cadre et d'une science, à défaut d'une expérience pour exercer courageusement et dignement une profession aussi noble que celle- ci.Nous devons bien sûr toujours écrire, parler mais en nous fondant sur la vérité et non sur des "on m'a dit" ou "je crois avoir vu" et autres actes qui nous conduisent malheureusement sans cesse devant les tribunaux.Au Niger nous avons une presse de qualité même si parmi nous comme dans toutes les professions on dénombre des inconséquents et des amateurs . Le pouvoir politique et la presse se côtoient et se complètent car l'un et l'autre ne pourrait exister ni exercer sans l'autre
Mais, nos centres d'intérêts ,comme toutes corporations , divergent quelque fois même si ,nous sommes tous au service du peuple dont nous sommes tous issus.Cependant , comme on dit, nous sommes dans le même bâteau, lôgés à la même enseigne et nous visons le même objectif: La construction de nos Etats et de notre continent africain où , chaque groupe de communautés apporte sa pierre dans la consolidation de ces biens communs. Nous devons RESTER DEBOUT . Bonne fête et courage à notre famille de la Presse
Abdoulalye HASSANE DIALLO Dr en Sciences Politiques , Fondateur et Directeur de Publication du Journal Nigérien la Liberté Nouvelle