Le Niger a célébré, lundi 24 avril 2023, la Journée nationale de la Concorde qui commémore la signature, le 24 avril 1995, des accords de paix entre le gouvernement et la rébellion armée. Comme pour les précédentes éditions, c'est à Tchintabaraden, dans la région de Tahoua, que se sont déroulées les festivités de cette 28e édition, en présence du ministre de l'Intérieur Hamadou Souley et de plusieurs personnalités civiles et militaires. A cette occasion, le Président de la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP) a prononcé une allocution au cours de laquelle il est revenu sur la genèse des évènements qui ont abouti à cette "paix des braves" entre l'Etat et les belligérants avant d'aborder la situation sécuritaire actuelle et particulièrement le terrorisme qui menace la paix dans notre pays. Le général Mahamadou Abou Tarka a, en ce sens, décliné les grands axes de la stratégie déployée par le gouvernement pour faire face à toutes les menaces et qui se traduit par un volet militaire mais aussi une approche qui priorise le développement socioéconomique au profit des populations ainsi que le dialogue politique avec les différentes communautés. L'occasion aussi pour lui d'évoquer la situation sécuritaire au Sahel notamment au Mali et au Burkina, où "malheureusement, les choses risquent de s’aggraver", selon le Président de la HACP. "Dans leur fuite en avant pour garder un pouvoir arraché de force, les juntes malienne et Burkinabé se sont isolées de la communauté internationale et ne reçoivent plus aucun soutien, ni miliaire, ni financier", a déploré le Général selon qui, "elles se gargarisent de slogans creux et font la guerre à coup de communiqués mensongers et de propagande sur les réseaux sociaux. Le réveil n’en sera que plus douloureux". Des propos qui, dans le contexte sous-régional actuel, ont vite fait de provoquer une vive polémique sur les réseaux sociaux tant au Niger que chez nos voisins.