Vous l’aurez remarqué, le mot qui revient le plus ces derniers temps dans les colonnes de notre confrère L’Evénement est l’adjectif « funeste ». « Funeste Renaissance », « funeste régime du Guri », etc. Funeste signifiant « qui apporte le malheur », on imagine très élevé le niveau de désenchantement, de spleen et de déception des animateurs de L’Evénement, journal brusquement passé d’encenseur à pourfendeur n°1. De la position de chantre de la Renaissance, L’Evénement a soudainement rejoint le camp de tous ceux qui, sous des bannières politiques, des oripeaux de la société civile, ou au micro de « medias de la haine », appellent les malheurs à pleuvoir abondamment sur leur pays. Peu importe s’ils n’en survivront pas eux-mêmes…