ZINDER : La société civile dénonce la mauvaise gouvernance qui prévaut tant au plan national que régional
Déclaration de presse du cadre de concertation et d’actions citoyennes/Section de Zinder
Profondément touché par la situation née de la journée d’actions citoyennes du 25 Mars observée à Niamey en réaction à l’interdiction illégale et illégitime de la marche pacifique par le président de la délégation spéciale de Niamey (dont la légitimité et la qualité d’agir en la matière reste encore à justifier). Situation ayant injustement occasionné l’arrestation des principaux leaders du cadre de concertation et d’actions citoyennes et leur placement dans des prisons en risque sécuritaire parce que situées dans une région sous état d’urgence, notamment les camarades Nouhou Mahamadou Arzika à Tillabery, Moussa Tchangari à oualam, Ali Idrissa à Filingué, Me Lirwana Abdourahamane à Dai Kaina et 19 autres camarades à la prison civile de Niamey.
Fidèle à son engagement, à combattre les mesures impopulaires et anti sociales contenues dans la loi de finances scélérate 2018 ainsi que la décadence démocratique qui caractérise la gestion de notre chère république du Niger, le cadre de concertation et d’actions citoyennes de la société civile indépendante de Zinder et soutenu par les partis politiques de l’opposition en toute légalité et en toute lucidité, après examen approfondi du contexte rend la déclaration dont la teneur suit :
S’indigne des conditions d’arrestations, d’inculpation et de placement de nos camarades et condamne avec la dernière énergie la précipitation judiciaire qui a caractérisé la gestion du dossier ; rappelle aux magistrats du Niger que la justice est rendue au nom du peuple et que dans l’exercice de leurs fonctions ils ne sont soumis qu’à l’autorité de la loi ;
Le cadre s’inquiète de la dérive autoritaire du gouvernement de la 7ème république, dérive caractérisée par la révocation pure et simple des libertés constitutionnelles( liberté de presse, d’expression, de manifestation etc…), le non-respect du principe de séparation du pouvoir par le refus de l’exécutif d’obtempérer aux décisions de justice, l’occupation brutale des sièges de nos associations et d’organes des médias privés ainsi que la promotion de la compromission et des contre valeurs démocratiques.
Toutes ces pratiques monarchiques dignes de l’époque de l’ancien régime dévoilent la volonté obstinée de nos dirigeants à asseoir une pensée unique et un despotisme sans précédent. Sinon comment comprendre que ces prêcheurs hypocrites de la démocratie et de l’état de droit d’hier (quand ils étaient à l’opposition), aujourd’hui confortablement assis au pouvoir de l’état, enivrés et aveuglés par cette épreuve, se livrent à des pratiques peu orthodoxes caractérisées par des violations répétitives de la constitution que le peuple s’est librement donné ?
Alors ces apprentis sorciers qui passent tout leur temps à se moquer du peuple doivent savoir que les nigériens ne sont ni leurs esclaves encore moins leur sujets pour leur faire graboter la pilule amère de cette loi satanique et inhumaine.
C’est pourquoi nous demandons la libération sans condition de nos camarades arbitrairement détenus par le régime liberticide de Issoufou Mahamadou et des bouffons qui l’accompagnent.
Condamnons l’arrogance, la corruption outrancière, le clientélisme, le mensonge, la gabegie et la rhétorique démagogique des princes qui nous gouvernent.
Condamne la transgression des décisions de justice cas du dossier Groupe Labari de Niamey et du CCAC/SCI de Maradi par les autorités administratives et les multiples remises en cause des libertés fondamentales (liberté de la presse, de pensée et des manifestations etc.)
Au plan régional,
le cadre constate avec amertume :
Le refus manifeste des autorités de la 7 ème république de s’acquitter de la redevance pétrolière et des droits à l’expropriation des champs occupés par la Soraz, les pipelines, et les infrastructures hydrauliques de l’usine.
S’interroge sur le retard de la mise en service du marché Dolé de Zinder quatre mois après la réception de l’ouvrage plongeant la région dans une léthargie économique.
Par rapport à la question de Zinder Saboua, le cadre constate avec amertume qu’outre le sous financement du projet, aucune action concrète n’a été réellement entreprise à seulement huit mois de la fête en dehors de la mise en scène ridicule d’un lancement fantoche organisé ce matin pour amuser la galerie.
Le secteur éducatif est paralysé par des grèves répétitives d’enseignants, d’élèves et d’étudiants dont la source est le sous financement et la mauvaise gestion du sous-secteur.
La situation sanitaire quant à elle est marquée par la difficulté d’accès et la mauvaise qualité des services du fait du cout élevé, le non-paiement des pécules des agents contractuels et du manque de plateau technique et de personnel qualifié dans presque tous les centres de santé.
Le cadre de concertation et d’actions citoyennes de la société civile indépendante de Zinder, réaffirme son engagement et sa détermination à poursuivre son combat noble et citoyen et met en garde les autorités de la 7ème république face aux manœuvres d’intimidation qu’elles sont en train de perpétrer dans nos rangs.
Interpelle l’opinion nationale et internationale sur la situation chaotique vers laquelle les autorités de la 7ème république veulent embourber notre pays ;
Appelle la population de Zinder à rester mobiliser en permanence contre les travers de ce régime aux abois et participer massivement à la journée d’action citoyenne que le cadre projette le 15 Avril 2018 à Zinder sur l’itinéraire habituel.
Vive le Niger un et indivisible, démocratique et social,
A bas les fossoyeurs de la démocratie et de l’état de droit
Vive le CCAC
La patrie ou la mort nous vaincrons!
La lutte continue
Fait à Zinder le 09 avril 2018
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