La famille de l'ex-président Baré Maïnassara dit exiger la vérité pas l’argent, 19 ans après son assassinat
Les partisans de l'ancien président nigérien Ibrahim Baré Maïnassara ont à nouveau réclamé, lundi dernier, à Niamey "la vérité" sur son assassinat en 1999 à Niamey. "Nous n'allons jamais baisser les bras dans cette lutte pour découvrir la vérité sur cet assassinat", a réitéré devant la presse Hamid Algabid, président du Parti Rassemblement pour la Démocratie et le Progrès (RDP-Jama’a), la formation créée par le défunt chef de l'Etat.
Le général Ibrahim Baré Maïnassara (IBM) a été tué sur une base militaire par des membres de sa propre garde le 9 avril 1999, trois ans après qu'il s'est emparé du pouvoir par la force après des élections contestées. "Nous pensons que notre lutte progresse, peut-être pas aussi rapidement que les gens le souhaitent", a indiqué M. Algabid. Selon lui, "chaque année qui passe, il y a des progrès" dans la manifestation de "la vérité".
En octobre 2015, la cour de justice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), saisie par onze membres de la famille de l'ancien président, avait demandé que le Niger indemnise à hauteur de 435 millions de francs CFA (663.000 euros) la veuve de l'ancien dirigeant, ses cinq enfants et ses onze frères et soeurs.
La cour, basée à Abuja, avait jugé à l'unanimité que "le droit à la vie du président IBM (avait) été violé". Elle avait également estimé que "le droit des requérants à avoir accès à la justice (avait) été violé par l'Etat du Niger". Les décisions du tribunal s'appliquent à chacun des quinze membres de la CEDEAO, dont le Niger fait partie, et sont sans appel.
Après ce verdict les autorités nigériennes avaient "ouvert une enquête indépendante", a déclaré lundi 9 avril, Alia Rayana Baré, une des filles du défunt président, à une télévision privée locale. "Ce n'est pas l'argent mais c'est la vérité que nous voulons". Elle a confirmé que les indemnisations fixées par la CEDEAO "avaient été versées il y a quelques semaines".
Abdoul Nasser Hassane (Actuniger.com)
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