La société civile maintient sa manifestation du dimanche 15 avril à laquelle se joint désormais l’opposition politique
Dans un point de presse élargi à l’Opposition politique qu’il a animé ce samedi 14 avril au siège d’Alternative, le Cadre de concertation de la société civile a annoncé maintenir, « advienne que pourra », sa manifestation prévue pour ce dimanche 15 Avril (à Niamey, marche suivie de meeting de 16H00 à 00H00) pour faire « échec aux dérives autoritaires du régime d’Issoufou Mahamadou ».
Dans un exposé de la situation qu’il a déroulé tout au long du point de presse, Diori Ibrahim a rappelé tous les faits des derniers mois qui constituent « de graves violations des libertés publiques » ainsi que des « manœuvres autoritaires du régime ». Selon le responsable du Cadre de concertation de la société civile, le contexte actuel exige « une résistance citoyenne » car « l’heure est grave » et « trop c’est trop » a-t-il ajouté, s’appuyant sur la mauvaise gouvernance qui caractérise le régime de la Renaissance, les interdictions de manifester et l’arrestation des leaders de la société civile aux mépris des textes et lois en vigueur ainsi que d’autres griefs comme le refus de certaines autorités [le ministre de l’intérieur ainsi que le gouverneur de Maradi, NDLR) de se plier aux décisions de la justice. « Cette situation incombe aux citoyens de se mobiliser pour sauver la démocratie et notre pays » a plaidé la société civile dans son appel à la « Résistance citoyenne ».
Pour la société civile, les responsables de cette situation qui sont actuellement à la tête de l’Etat, « ne peuvent pas et ne pourront pas bafouer la Constitution et les lois de la République» et espérer « avoir l’onction du peuple ».
Discours guerrier
La société civile qui a pour l’occasion reçu le soutien de l’opposition politique, comme en témoigne la présence à la conférence de presse du député Nassirou Halidou du MODEN/Lumana) durcit donc le ton. Avec des langages aux relents guerriers, qui ont été repris en chœur scandés par les militants présents, c’est à l’évidence un bras de fer qui semble avoir été déclaré contre le régime. « Nous marcherons demain quoiqu’il en arrive » ont martelés les différents intervenants qui ont saisi l’occasion pour appeler «toutes les forces vives de la nation afin qu’elles se mobilisent comme un seul homme, pour faire barrage au totalitarisme inadmissible du régime ».
En dernier ressort, la société civile a interpellé les Forces de défense et de sécurité « qu’en pareil circonstance marquée par les violations flagrantes de la Constitution et des lois de la République, ils ne sont pas tenus d’exécuter des ordres manifestement illégaux ».
Il convient de noter que plusieurs autres organisations de la société civile comme le MOJEN ainsi que des partis de l’opposition ont aussi appelé à la mobilisation en soutien à la fronde politique et sociale qui s’organise contre le régime du président Issoufou Mahamadou. La veille, le MODEN Lumana a déjà appelé ses militants à se préparer pour contrer les manœuvres « dictatoriales du régime » et a décidé d’aller front contre le Guri.
Au risque de donner raison au pouvoir qui accuse la société civile de jouer le jeu de l’opposition en lui servant de « cheval de Troie »…
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A.Y.B (Actuniger.com)
Commentaires
avoir le pouvoir n'est pas aussi folie....