SML-Samira: Cri du cœur des salariés pris en otage par un contentieux entre l’Etat et l’actionnaire principal
Trop c’est trop ! C’est en effet le cri de cœur des salariés de la Société des mines du Liptako (SML-Samira) qui subissent de plein fouet, les conséquences du contentieux qui oppose depuis plusieurs mois, l’Etat du Niger à travers la SOPAMIN et l’actionnaire majoritaire, le nigérian A. Group.
Sans revenir ici sur les raisons de ce contentieux qui dont le dossier est actuellement aux mains de la justice avec la saisine du procureur de Tillabéry par la SOPAMIIN (un dossier que actuniger a déjà traité et sur lequel nous y reviendrons), les travailleurs de la SML-Samira traverse une période des plus difficiles. Accusant déjà 3 mois d’arriérés de salaires et les activités de la mine à l’arrêt avec le blocage des expéditions d’or depuis deux mois, c’est près de 800 agents qui se trouvent actuellement sur le carreau.
En dépit de cause, ils ont manifesté le lundi 9 avril dernier à travers un sit-in à l’occasion duquel ils ont publié un mémorandum qui illustre le calvaire des agents dont des pères de famille qui ne savent plus à quel sain se vouer.
En attendant de revenir plus en détail sur le sujet, voici en intégralité le mémorandum rendu public par le syndicat des agents de la SML-Samira qui appellent les autorités à l’aide pour les soulager de cette situation des plus critiques qu’ils traversent alors qu’ils n’ont rien avoir avec le contentieux.
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MEMORANDUM DES TRAVAILLEURS DE LA SOCIETE DES MINES DU LIPTAKO (SML-SAMIRA)
Le contentieux opposant les deux actionnaires de la SML né du manque d’investissement de l’actionnaire majoritaire à amener la direction générale à suspendre les activités minières. A l’heure actuelle, les travailleurs de la SML et ses sous-traitant accusent 2 mois et bientôt 3 mois d’arriérés de salaire. Malgré toutes les démarches entreprises par le syndicat SYNTRAMIN auprès de notre direction générale, de la SOPAMIN et du ministère des mines, le problème reste inchangé. Actuellement, sur les 800 travailleurs directs et indirects, moins d’une trentaine des employés sont retenus pour le service minimum.
C’est une première dans l’histoire de la SML ouverte il y a environ 14 ans que les travailleurs font face à un problème pareil. De sa création à aujourd’hui, plusieurs actionnaires se sont succédés sans tapage ni arrêt des activités. Aujourd’hui les travailleurs de la SML sont des victimes car restés 3 mois sans salaire c’est périlleux. Le paradoxe est que les travailleurs ont produit de l’or censé être vendu et que c’est la recette de cette vente qui servira à payer salaire et prestataire. Malheureusement pour un blocage de cette vente d’or par le ministre des mines toutes les activités sont suspendues.
Retenez que depuis 2014 la SML ne vit que des recettes de ces expéditions.
En tout état de cause, nous travailleurs de la SML demandons à notre direction générale sous la responsabilité de laquelle nous avions travaillé de nous mettre dans nos droits en payant nos arriérés de salaire et exigeons du ministre des mines le déblocage de la vente d’or afin que les activités reprennent dans les meilleurs délais.
Enfin nous lançons un cri de cœur au Président de la République, Père de la Nation garant des emplois des nigérien de prendre en charge la question de la SML pour sauver la société et les emplois de nigériens.
Fait à Niamey le 09 Avril 2018
SYNTRAMIN-SAMIRA