Le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop a délivré, samedi 23 septembre, un message à la 78e session de l’Assemblée générale des Nations unies (ONU) qui se déroule à New York, aux Etats-Unis. Un message au nom du Président de la transition et du peuple malien mais aussi au nom du Chef d’État du Niger, le général Abdourahmane Tchiani, « empêché de s’exprimer à cette tribune », a déclaré le chef de la diplomatie malienne dès le début de sa longue adresse, dans laquelle il a brossé la situation qui prévaut dans son pays mais également au Sahel. L’occasion pour M. Diop de rappeler qu’avant cette décennie de violences aux conséquences dévastatrices, « la région du Sahel était autrefois connue pour être un havre de paix, de cohésion sociale et de vivre ensemble ». Face aux menaces, « le Mali a changé de paradigme et pris son destin en main, a-t-il affirmé, précisant que les forces de sécurité maliennes s’acquittent de leurs missions régaliennes » et, « le peuple malien a confiance dans l’engagement du gouvernement contre les groupes terroristes », a-t-il assuré. Dans son intervention, que nous vous proposons en intégralité dans cet article, le ministre a ensuite dénoncé les ingérences de puissances étrangères, notamment françaises, qui facilitent les activités de groupes armés terroristes au Mali et au Sahel ainsi que les manœuvres de déstabilisation visant à retarder ou empêcher des demandes de financements auprès des institutions internationales ou régionales. S’agissant du Niger, le ministre malien a réitéré sa solidarité et son soutien au gouvernement et au peuple du Niger. Il a dénoncé les actions et mesures coercitives prises par la Cédéao et l’Uemoa contre le Niger avant de réaffirmer l’opposition du Mali à toute intervention militaire au Niger, alertant que celle-ci constituerait une menace directe pour la région. En ce sens, il a rappelé les conséquences désastreuses de l’intervention menée en Libye et autorisée par le Conseil de sécurité en dépit de l’avis des dirigeants africains avant d’avertir que si une telle situation se reproduisait au Niger, « le Mali ne resterait pas les bras croisés ».
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