
Des individus armés à bord d'une dizaine de motos ont intercepté, hier mercredi 16 mars en milieu de journée, un bus de transport voyageurs d'une compagnie privée de la place qui assurait la liaison Ouagadougou-Niamey. L'attaque qui s'est déroulée à quelques encablures du poste de police frontalier de Petelkolé, près de la frontière burkinabé et à une trentaine de kilomètres de Téra, a fait près d'une vingtaine de morts ainsi que des blessés graves, selon un bilan provisoire confirmé par des sources locales et sécuritaires. Cette nouvelle tragédie qui vient rappeler la persistance de la dégradation de la situation sécuritaire dans cette région de Tillabéri, dans la zone dite des trois frontières, vient amplifier les menaces sécuritaires sur cet axe qui constitue, pour le moment dans cette partie du pays, la seule voie qui relie le Niger au Burkina. Celle passant par Torodi et Makalondi est, en effet, délaissée par les conducteurs et voyageurs depuis des mois du fait également des agissements des groupes armés terroristes (GAT) notamment l'EIGS, très actifs des deux cotés de la frontière.