Insécurité: près d'une vingtaine de morts dans l'attaque terroriste qui a visé un bus vers la frontière burkinabé (Région de Tillabéri)
Des individus armés à bord d'une dizaine de motos ont intercepté, hier mercredi 16 mars en milieu de journée, un bus de transport voyageurs d'une compagnie privée de la place qui assurait la liaison Ouagadougou-Niamey. L'attaque qui s'est déroulée à quelques encablures du poste de police frontalier de Petelkolé, près de la frontière burkinabé et à une trentaine de kilomètres de Téra, a fait près d'une vingtaine de morts ainsi que des blessés graves, selon un bilan provisoire confirmé par des sources locales et sécuritaires. Cette nouvelle tragédie qui vient rappeler la persistance de la dégradation de la situation sécuritaire dans cette région de Tillabéri, dans la zone dite des trois frontières, vient amplifier les menaces sécuritaires sur cet axe qui constitue, pour le moment dans cette partie du pays, la seule voie qui relie le Niger au Burkina. Celle passant par Torodi et Makalondi est, en effet, délaissée par les conducteurs et voyageurs depuis des mois du fait également des agissements des groupes armés terroristes (GAT) notamment l'EIGS, très actifs des deux cotés de la frontière.
Selon les informations recueillies et recoupées de sources locales et sécuritaires, c'est aux environs de 13h00 qu'un bus en provenance du Burkina et en route pour Téra, a donné l'alerte au poste de police frontalier de Pétèlkolé, à une dizaine de kms de la frontière burkinabé, en signalant qu'un bus de transport de la compagnie privée nigérienne de transport de voyageurs STM qui faisait la desserte Ouagadougou-Niamey a été intercepté par des bandits armés à environ 5 kms dudit poste.
Les éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) qui se sont transportés sur les lieux n'ont pu que constater la tragédie. Plusieurs corps se trouvaient à coté du bus qui a été incendié et des blessés dont certains cas graves gisaient sur le sol. Deux (02) autres camions ont été trouvés en flammes sur les lieux dont un gros porteur qui avait quitté Téra.
Selon les autorités locales, au moins dix-neuf (19) personnes ont été tués dont deux (02) policiers ainsi que cinq (05) blessés dont un policier qui a été grièvement blessé à l'avant bras. Le bus transportait plus d'une trentaine de passagers et les blessés ont été par la suite transportés à l'hôpital de district de Téra, à une trentaine de kilomètres de là, comme l'a confirmé un élu de la localité.
Les assaillants qui étaient à bord de plusieurs dizaines de motos se sont dispersés dans les environs à l'approche des forces nigériennes.
Série noire
Le bilan est encore provisoire et le gouvernement n'a pas encore communiqué sur cette nouvelle tragédie. Toute la soirée de mercredi, les réseaux sociaux ont été inondés de rumeurs et aussi de fausses images, assez atroces du reste, sur ce drame comme celle d'un bus en feu d'une autre compagnie de transports. Il s'avère que malgré l'émotion que cela a provoqué, que les faits n'ont aucun lien, l'image largement relayée sur les réseaux sociaux étant plutôt celle d'un bus de la compagnie Al Izza qui a pris feu il y a quelques jours suite à une panne électrique sur l'axe Niamey-Dosso.
L'un dans l'autre, cette nouvelle attaque terroriste menée par des présumées membres du groupe terroriste EIGS, très actif dans cette zone dite des trois frontières, vient rappeler que la situation sécuritaire est toujours critique malgré la relative accalmie constatée ces derniers temps. Les attaques contre les populations civiles et surtout les positions militaires se sont raréfiées de même que les embuscades avec les engins explosifs improvisés. Il est vrai suite à la dégradation de la situation constatée l'année dernière, le dispositif sécuritaire a été renforcé dans la zone et l'armée a lancé plusieurs opérations nationales (Saki 1 et 2 et plus récemment Niya) ou conjointes avec son homologue burkinabé (Taanli 1 et 2). Cependant, les groupes armés terroristes ont continué à étendre leurs actions dans la zone avec des prêches, des prélèvements de la zakat ainsi que des assassinats ciblés, destructions d'infrastructures et autres embuscades sporadiques au niveau de plusieurs villages. Il y a quelques jours, plusieurs individus armés circulant à bord de motos, pourtant interdites dans la zone, ont été signalés vers Mehanna, Kokorou et dans plusieurs autres localités le long des frontières malienne et burkinabé.
Cette attaque d'un bus de transport voyageurs sur l'axe Niamey-Ouagadougou qui passe par Gothèye et Téra va aussi amplifier les menaces sur la zone. Il s'agit en effet du principal axe qui relie les deux pays dans cette zone, celui passant par Torodi et Makalondi a été depuis fort longtemps délaissé par les conducteurs et autres voyageurs du fait également de la multiplication des attaques terroristes.
La situation sécuritaire dans la zone de Tillabéri se dégrade donc de plus en plus et avec ce qui se passe au Mali et au Burkina ainsi que la ré-articulation de l'opération française Barkhane et le redéploiement de la force européenne Takuba au Niger, les craintes d'une aggravation de l'insécurité et donc de l'impact sur la population déjà assez meurtrie par des années de crises sécuritaire et humanitaires vont davantage s'exacerbées.
Ikali Dan Hadiza (actuniger.com)
Commentaires
Que Dieu leur fasse mis
Que Dieu les accueille dans son paradis
Que Dieu leur fasse mis
ALLAHUMMA AJIRNI FI MUSIBATI WA'AKHLIFULI KHAIRAN MIN'HA!
Puisse Allah Le Tout mis
dans son paradis FIRDAWS Ameen.
Maintenant,la question qu'il faut se poser que vont
ces deux avions de guerre qui d