Education: le Président Bazoum annonce la création de nouveaux Lycées d'excellence dont le prochain à Tessaoua
Lors de la visite qu'il a effectuée ce mercredi 16 mars à l'Ecole normale d'instituteurs Saadou Galadima de Niamey, le Président Bazoum Mohamed a annoncé de nouvelles mesures s'inscrivant dans son chantier de réformes en profondeur du système éducatif nigérien. Parmi ces annonces, la création de nouveaux Lycées d'excellence afin de promouvoir l'enseignement des filières scientifiques et ainsi permettre au pays de former des milliers d'ingénieurs notamment dans les domaines technologiques. Le chef de l'Etat a ainsi annoncé l'ouverture prochaine du second lycée d'excellence du pays, à Tessaoua, dans la région de Maradi ainsi que d'autres mesures pour la réforme des écoles normales de formation des maîtres.
Après Niamey où le premier Lycée d'excellence du Niger a ouvert ses portes sous le régime de la 4e République du Président Baré, c'est la ville de Tessaoua, dans la région de Maradi, qui accueillera le second établissement du genre au Niger. C'est en tout cas ce qu'a annoncé le chef de l'Etat, Mohamed Bazoum, ce mercredi à l'Ecole normale d'instituteurs (ENI) Saadou Galadima de Niamey. Le chef de l'Etat a justifié le choix de Tessaoua par l'existence d'infrastructures notamment les locaux de l'ancienne école normale.
Selon les explications du chef de l'Etat, cette volonté de créer un peu partout des Lycées d'excellence dans l'intérieur du pays vise à améliorer la qualité du système éducatif nigérien conformément à son ambition de donner à l'école nigérienne ses lettres de noblesse. Le président Bazoum a, en effet, déploré le constat qui se dégage ces derniers temps, c'est à dire un délaissement des filières scientifiques dans les différents établissements du pays. Pour l'ancien professeur de philosophie, ce manque d'intérêt des élèves pour les filières scientifiques est "une pathologie" qui illustre également la défaillance du système éducatif du pays.
"Mon ambition est que dans 40 ans, nous ayons des milliers et des milliers d'ingénieurs dans les nouvelles technologies pour que notre pays puisse faire comme ce que font d'autres pays car de nos jours, la compétition entre les pays c'est une compétition entre leurs systèmes éducatifs. La seule condition pour que nous soyons riches, c'est que nous soyons riches de notre système éducatif et de son aptitude à générer un capital humain conséquent. De tout ce que nous pouvons entreprendre, c'est l'éducation qui est le plus important et c'est à lui que nous devons accorder le plus d'intérêt".
Des réformes pour les écoles de formation des maîtres
Lors de cette visite qu'il a qualifié de "symbolique", le Président Bazoum est revenu sur les premières mesures engagées notamment la réforme des écoles normales de formation des maîtres. "Si nous avons besoin d’avoir des ingénieurs et des cadres de tous genres en grande quantité pour que nous soyons capables de nous développer un jour, ce sera cette réforme qui nous en donnera l’occasion’’ a estimé le chef de l'Etat qui a, par la même occasion justifié le choix qui a été fait à partir de cette année, de rehausser le niveau requis pour intégrer les écoles normales qui passe désormais du BEPC au BAC et une formation de deux ans qui débouchera sur un recrutement direct à la fonction publique après une autre année de stage et une ou deux années de service civique. "L'objectif de cette réforme est de faire en sorte que nous inscrivons dans nos écoles normales des élèves qui ont le niveau qui leur permettra d’avoir les qualifications dont nous avons besoin pour nos enseignants à l’avenir, tirant en cela, la leçon évidente qui s’imposait à tous, que si notre école a eu des grandes défaillances jusqu’ici, c’est parce que le système de formation des maîtres a été inopérant", a déclaré le chef de l'Etat.
"En prenant les élèves au niveau du BEPC, tel qu’il est aujourd’hui, et en leur donnant une formation pour être enseignants du primaire pendant une seule année, nous avons un produit qui ne donnera aucun résultat, et nous avons fait le pari qu’en améliorant le niveau et en recrutant les élèves à partir du baccalauréat, ils seront en mesure d’assimiler les matières qui peuvent leur être dispensées dans le cadre de leur formation et seront capables de comprendre le stage auquel ils seront soumis par la suite pour qu’au bout de deux ans ils soient outillés pour assurer une bonne formation des enfants".
Le Président a aussi annoncé d'autres mesures incitatives pour améliorer les conditions de formation mais aussi le travail des enseignants, un aspect prioritaire dans le cadre de la réforme du système éducatif. "Mon objectif, c’est pour qu’aucun enseignant ne quitte l’école pour aller faire un concours et être un garde, un gendarme ou un policier", a laissé attendre le chef de l'Etat", qui a pris soin, toutefois, d'exprimer tout le respect qu'il a pour le corps de la garde ou la police nationale. "Mais, je pense qu’on ne doit pas quitter l’éducation pour aller être gendarme, garde ou policier, mais c’est l’inverse qui doit être bravé et pour cela il faut faire en sorte qu’il en soit ainsi ‘’ a estimé le Président Bazoum qui s'est engagé à faire en sorte que, "nous assortissions des bénéfices de primes conséquentes pour les meilleures encadreurs que nous aurons dans nos écoles normales dans le cadre d’un travail honnête, d’un travail marqué du coin de l’éthique, c’est ça que j’attendrais du ministre de l’éducation nationale et de l’ensemble de ces collaborateurs".
Ikali Dan Hadiza (actuniger.com)
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