Exportation du pétrole : les douanes nigériennes et béninoises en conclave à Cotonou pour une meilleure gestion des opérations de transit
Dans le cadre de la mise en service du pipeline export Niger-Bénin (PENB), une délégation de la Direction générale des Douanes (DGD) séjourne depuis dimanche dernier à Cotonou pour des réunions de concertation avec son homologue béninois. Au menu de cette visite, qui se poursuivra jusqu’au 09 mars, il s'agit de convenir avec les douanes béninoises ainsi que des partenaires, notamment WAPCO et CNPC, des modalités nécessaires pour les opérations de transit du pétrole brut nigérien à travers le territoire béninois. Cela comprend notamment les conditions d’installation permanente des agents de la douane nigérienne afin de faciliter la coopération entre les deux pays. Le séjour à Cotonou de la délégation des douanes nigériennes intervient quelques jours après la mise en service, le 1er mars 2024, du pipeline, avec le démarrage de la production sur le bloc pétrolier d’Agadem et le chargement du premier navire au port de Cotonou prévu pour le 1er mai 2024.
La mission de prospection de la Direction générale des douanes nigériennes qui séjourne du 03 au 09 mars 2023 à Cotonou est conduite par le Colonel Abdoulaye Alidou Maïga, Directeur de la Facilitation, du Partenariat, des Régimes Economiques et Particuliers (DFP/REP) et comprend le Directeur de la Règlementation et de la Coopération Douanière (DR/CD), le Directeur d’Audit et du Contrôle Interne (DA/CI), un vérificateur et un ingénieur-informaticien ainsi que des représentants des sociétés chinoises CNPC et WAPCO. L’objectif de cette mission est d’étudier les conditions matérielles et légales d’une installation permanente d’agents des Douanes du Niger au Benin. C’est ainsi que dès le lundi 4 mars, la délégation a rendu une visite de courtoisie à la Chargée d’Affaires de l’Ambassade du Niger à Cotonou avant d’avoir une première séance de travail avec les responsables de la douane béninoise avant de tenir une seconde rencontre, élargie aux responsables de CNPC-Niger, WAPCO-Benin et WAPCO-Niger, en présence des représentants de l’Ambassade du Niger au Benin.
Synergie d’actions
La mission de prospection devrait permettre aux deux pays de créer « une synergie d’actions afin de parvenir à des opérations de transit et d’exportation du pétrole brut dans les meilleures conditions, conformément aux instruments juridiques auxquels les deux pays ont adhéré », selon Abdoulaye Alidou Maïga, inspecteur principal des douanes et Directeur de la facilitation, du partenariat, des régimes économiques et particuliers au Niger à la DGD.
Du Niger au Bénin, le pipeline a une longueur de 1980 km dont 675 au Bénin. Sa construction désormais achevée, le méga oléoduc va permettre le transport de près de 90 000 barils de pétrole par jour à partir des forages d’Agadem au Niger. « Dans quelques jours, le Niger amorcera l’exportation du pétrole brut », a confirméle chef de mission Abdoulaye Alidou Maïga, lors des premières réunions tenues à Cotonou. « Ce projet est l’aboutissement de beaucoup d’années de travail et de coopération », a pour sa part indique Aimé-Yvan Karegire, directeur général adjoint des douanes béninoises. Fin 2023, autorités nigériennes ont officiellement lancé la première production qui sera acheminée vers la station terminale installée à Sèmè Kpodji au Bénin. « Cette phase est d’une importance hautement stratégique aussi bien pour le Niger que pour le Bénin qui est le pays de départ des exportations », a assuré Alidou Maïga. Le Bénin percevra, en effet, des droits de transit et des recettes fiscales par quantité de pétrole exporté en plus des 2000 emplois que le plus grand oléoduc d’Afrique va générer pour le Bénin.
Il faut noter que cette visite ainsi que le début de l’exportation du pétrole brut nigérien par le Bénin intervient alors que les frontières terrestres entre les deux pays restent fermées malgré la levée des sanctions par les Chefs d’Etat de la Cédéao et de l’Uemoa. Selon nos informations, des négociations sont en cours entre les autorités des deux pays pour permettre la reprise du trafic entre les deux pays d’autant que le gouvernement béninois a déjà assuré qu’il a pris toutes les dispositions en ce sens, en attendant la décision des autorités nigériennes de transition.
Ikali Dan Hadiza (actuniger.com)
Sinon , les pipelines etant déjà commandé et placés suivant un itinéraire tracé bien conçu , faudrait il oublier tous ces pipelines et creusets et autres conduits pour en faire d'autres tracés autre que passant vers le Bénin .....?
Qui va supporter les coûts , les Chinois ou les Nigeroi sur ces 2000 km dont 1350 au Niger ?
Si c'était peut être au stade initial du projet , une autre étude de faisabilité pouvait être imaginée mais au stay final , n'y a t il pas DRAHHH.....
TOTO A DIT , en novice et analphabète , ne peut y répondre ..... Peut être un spécialiste éclairera ..