Burkina : 3 militaires tués et une dizaine de terroristes neutralisés à Thiou dans le Yatenga
L’armée burkinabè a perdu trois (03) militaires et neutralisé onze (11) terroristes lors d’une attaque mercredi dernier, contre le détachement militaire de Thiou dans le Yatenga (Nord), a indiqué un communiqué du Chef d’Etat-major des armées. Il s’agit de la troisième attaque en l’espace de dix jours contre les positions des forces de défense et de sécurité (FDS) du pays et qui se sont soldées par la mort de quelques 80 personnes, en majorité des gendarmes. Une dégradation de la situation sécuritaire qui attise les tensions dans le pays.
Selon le communiqué officiel rapporté par l’agence officielle de presse (AIB), en plus des trois (3) soldats tués, une dizaine de militaires burkinabè ont été également blessés lors des combats qui ont nécessité un appui aérien. Les militaires burkinabés ont aussi neutralisé une dizaine de terroristes dans cette nouvelle attaque contre le détachement militaire de Thiou, la troisième du genre en l’espace de dix jours avec près de 80 morts enregistrés, en majorité des gendarmes.
Cette nouvelle attaque intervient en pleine tension dans le pays. La multiplication des attaques par des groupes terroristes ces dernières semaines ont provoqué la colère des populations qui ne cesse de manifester contre la détérioration de la situation sécuritaire et l’incapacité du régime du Président Roch Kaboré à faire face à la situation.
Plusieurs manifestations spontanées ont été enregistrées ces derniers jours dans les principales villes du pays et qui se sont traduites, entre autre, par le blocage pendant plusieurs jours à Kaya, d’un convoi militaire de la force française Barkhane en route pour le Mali en passant par le Niger.
Une manifestation de grande envergure est prévue pour ce samedi prochain à Ouagadougou mais elle vient d’être interdite ce jeudi par le maire de la capitale qui l’a jugée « illégale ».
Face à cette situation, le gouvernement tente de calmer le jeu en appelant à « une union sacrée contre le terrorisme », en réponse certainement à ceux qui vont jusqu’à demander « la démission du Président ». Depuis le weekend dernier, le gouvernement a suspendu pour 4 jours l’internet mobile pour raison de « sécurité publique », une mesure qui vient d’être reconduite pour 4 autres jours encore. De quoi s’attendre à une exaspération des tensions comme en témoignent les nombreuses réactions sur les réseaux sociaux bien que la connexion soit restreinte…
A.Y.B (actuniger.com)
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