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 Des personnes passent devant une mosquee a Maiduguri

Au moins sept personnes ont été tuées mercredi 24 décembre dans une explosion survenue à l’intérieur d’une mosquée de Maiduguri, capitale de l’État de Borno, dans le nord-est du Nigeria. La déflagration s’est produite au moment de la prière du soir, dans le quartier de Gamboru, ont indiqué des membres des services de sécurité locaux et plusieurs témoins.

Selon Babakura Kolo, chef d’une milice d’autodéfense qui combat depuis des années les groupes jihadistes actifs dans la région, l’explosion « ressemble à un attentat à la bombe ». Il affirme qu’au moins sept fidèles ont perdu la vie. L’un des responsables de la mosquée, Malam Abuna Yusuf, évoque pour sa part huit morts. Les autorités n’ont pas encore publié de bilan officiel.

D’après des témoins, la bombe aurait été introduite à l’intérieur du lieu de culte et aurait explosé en pleine prière du Maghreb, vers 18 heures (17 h GMT). Certains fidèles parlent d’un attentat-suicide. Joint par l’Agence France-Presse, un porte-parole de la police, Nahum Daso, a simplement confirmé « qu’une explosion s’est produite », précisant qu’une équipe de déminage avait été dépêchée sur place.

Le nombre de blessés restait inconnu en fin de soirée, mais plusieurs personnes grièvement touchées ont été évacuées vers des structures sanitaires de la ville. « J’ai vu de nombreuses victimes être emmenées pour recevoir des soins », a témoigné Isa Musa Yusha’u, présent sur les lieux après la détonation. Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent des corps recouverts de draps et des fidèles ensanglantés allongés au sol.

 

Une ville longtemps marquée par la violence

Aucune organisation n’avait revendiqué l’attaque dans l’immédiat. Maiduguri se trouve au cœur d’une région secouée depuis 2009 par l’insurrection des groupes jihadistes Boko Haram et État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP). La ville avait été régulièrement prise pour cible au plus fort du conflit, avant de connaître une relative accalmie ces dernières années : la dernière attaque d’ampleur remontait à 2021.

Pourtant, si Maiduguri s’est peu à peu relevée — marchés à nouveau animés jusqu’à tard le soir, circulation retrouvée — les stigmates demeurent visibles : patrouilles militaires, postes de contrôle et mesures de sécurité renforcées rappellent en permanence la fragilité du retour au calme.

Dans les zones rurales de Borno et des États voisins, la violence n’a en revanche jamais complètement cessé. Les groupes armés restent capables de mener des attaques meurtrières contre des civils, des chefs communautaires, des militaires ou des lieux de culte. Les analystes de la région alertent depuis plusieurs mois sur une possible recrudescence des violences.

 

Un conflit qui dure depuis plus de quinze ans

L’insurrection jihadiste au Nigeria a fait, selon les Nations unies, au moins 40 000 morts et provoqué le déplacement d’environ deux millions de personnes dans le nord-est du pays. Les violences se sont ensuite propagées au Niger, au Tchad et au Cameroun voisins. Fondé au début des années 2000, Boko Haram prône l’instauration d’une application stricte de la charia dans tout le Nigeria. En 2015, une partie du groupe a prêté allégeance à l’organisation État islamique, donnant naissance à l’ISWAP.

Si les opérations militaires ont permis de réduire la capacité de nuisance des insurgés dans certains centres urbains, ceux-ci conservent des bastions dans des zones difficiles d’accès — îles du lac Tchad, forêts reculées et villages isolés — où ils mènent régulièrement embuscades, enlèvements et attentats.

 

Inquiétude et prudence

L’attaque de mercredi à Maiduguri, au cœur d’un lieu de prière et en pleine affluence, a ravivé une peur que beaucoup espéraient révolue. Dans l’attente d’un bilan consolidé et des résultats de l’enquête, les autorités locales appellent la population au calme. Les forces de sécurité ont renforcé leur présence aux abords des mosquées et des marchés très fréquentés.

Pour les habitants de la capitale du Borno, cet attentat rappelle que, malgré des années d’efforts militaires, la menace demeure omniprésente. Et que le chemin vers une paix durable, dans cette partie meurtrie du Nigeria, reste encore long et incertain.



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