Offensive de charme, causettes et « reprise de langue » autour de Mamadou Tandja
Alors que s’échappent à florès les chiffres réels et fictifs des réalisations de « la Renaissance », pendant que le Président Mahamadou Issoufou entame le dernier semestre de son bail à la tête de l’Etat, les « choses » semblent se redessiner pour l’alliance au pouvoir. En plus des grincements sous cape de quelques « camarades « laissés en rade » depuis l’entame du 7 avril 2011, les grommelées se filent de la chapelle « rose » où le « clerc» Sanoussi Jackou a déjà sermonné les mœurs en cours.
Mahamadou Issoufou, en plus de la bataille contre ses adversaires coutumiers, devra désormais rivaliser de tact et de poigne pour domestiquer certains alliés, devenus trop bruyants et menaçants. Et c’est à Paris que les choses semblent se profiler, autour d’un Mamadou Tandja alité, et devenu subitement la convoitise de toute l’élite politique, y compris le Président Issoufou. Et pourtant, depuis longtemps, « la Renaissance » a dépouillé l’ex-Président de son immunité, histoire de le tenir à l’écart des cancans du pays. Ça ré-balance.
Des sources qualifiées à l’époque de « mauvaises langues » avaient rapporté que l’entre-deux- tours de la Présidentielle de 2011 s’est joué dans un salon feutré d’Abuja , après qu’un luxueux avion a convoyé discrètement deux des trois protagonistes d’alors vers un magnat de la politique nigérienne. Jusque-là, le mystère continue à entourer cet énigmatique aller-retour effectué en quelques heures et dont on dit avoir sceller, avant date, les résultats du second tour de la Présidentielle.
Aucun des deux, ni Hama Amadou ni Mahamadou Issoufou, même au paroxysme de leurs « inimitiés » récentes, n’a osé franchir le rubicond pour laisser se délier sa langue et livrer au peuple les « dessous » de ce pacte ayant « contraint » le premier à soutenir le second, faisant de lui, par ricochet, le Chef de l’Etat. Ni même lorsque le raz-de marée a « submergé » les relations devenues exécrables entre les deux hommes. Pas même au cours de son voyage nocturne, Hama Amadou n’a laissé un « infidèle » mot filtrer sur cette « alliance » avec le PNDS. Et pourtant, on en n’en a eu des balles et des déballages, même si la curiosité des Nigériens reste toujours inextinguible.
Cette semaine, tous les chemins mènent à Paris où au chevet de l’ennemi d’hier, devenu l’ami, puis le « sage-conseiller », Mahamadou Issoufou et Hama Amadou risquent de se « croiser », alors que les deux hommes ne se sont plus revus depuis que le second a dû prendre la clé des champs pour « sauver sa peau ». Seyni Oumarou, revigoré par « sa » victoire judiciaire sur les dissidents du MNSD, se trouve déjà à Paris aux côtés du « chef », du « grand frère », pour évidemment (re) obtenir son onction. Certainement que le « Parisien » Hama y était déjà.
Au moment où à Niamey, les déballages essaiment dans les médias et ponctuent les causettes de la part de caciques aigris ou lésés du « Guri système » et alors que le boulevard de 2016 semble se diminuer pour le Président sortant, celui-ci multiplie les obséquiosités « amicales » en faisant un « crochet » jusqu’à Paris pour s’enquérir immanquablement de l’état de santé du « sage » Tandja, qualifié hier seulement « d’imposteur et de fossoyeur » de démocratie. Geste de compassion et de civilité à la trappe politicienne, quand même.
Et devant les « mises en garde » des chancelleries occidentales sur le « concassage » phénoménal de l’opposition, il est fort probable que le dialogue se reprenne dans une salle d’hôpital, autour d’un « médiateur alité ».
Prompt rétablissement à Mamadou Tandja, l’homme qui détient probablement le « sésame » de 2016.
Djibril Saidou
Ancien journaliste
Dakar-Sénégal
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Commentaires
kil meurt la bas
un dictateur un voleur