Crise politique: M'enfin on a tout compris!
Hier, causant avec des amis, je contenais à peine ma bile. Sauf que je ne citerai aucun nom, ni aucune structure. Peu importe. J'ai entendu des voix qui s'élèvent, qui se précipitent à "tirer" sur la classe politique, sur les médias, sur la société civile. De bonne guerre.
Certaines critiques émises à l'emporte-pièce, pèchent quand même par excès de militantisme, de scepticisme, de droitisme, de gauchisme, de centrisme et de .....dilettantisme. J'en ai entendu qui ,au détour de cette "crise" politique, ne tarissent pas de phraséologie, de superlatifs, pour tancer tel ou tel acteur, qu'il soit du milieu politique, de la société civile ou des médias.
Et pourtant, j'en vois, qui hier seulement, étaient parmi les fervents zélateurs, les invincibles thuriféraires d'un homme, d'un système, auxquels ils tressaient des lauriers, les éloignant de la réalité qui jadis était pourtant criarde. J'en vois également, qui hurlaient, s'égosillaient, s'époumonaient pour appeler à la démocratie, au respect des acquis démocratiques. J'en vois aussi certains qui ont pris la nationalité du pays de "Irba folon ga si" (on s'en fout!), qui n'ont pipé mot, curieusement, se murant dans un silence bruyant et pathétique, faisant refroidir leur sang chaud de ''soldats'' des ''luttes'' démocratiques. Très vite, j'en vois alors d'autres prendre leurs quartiers dans les girons d'un pouvoir à la vareuse, commerçant avec les deniers publics, s'octroyant des "tabourets" quasi viagers, soit dans les institutions, soit dans les instances ou encore dans les "coalitions".
De ceux qui sont les destinataires de leurs théories, de leur "combat", ils n'expédient que leur trop suffisance, leur embonpoint, leurs comptes bancaires garnis, leurs "miles" dopées par les longs trajets dans les appareils volants. D'autres, eux, ont noué un amour avec de grosses pourvoyeuses de sous, avec une mission de "blanchir" dans la "lutte" les saignantes sommes perçues par ces ravitailleuses généreuses, au prix de la sueur, du sang et de moult sacrifices des citoyens. De ces leurres, j'en ai bu mon soul. Et pourtant vive la lutte. Puisque dit-on, elle, seule paie! M'enfin, on a tout compris!
D.Saidou
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