Hommage à Mohamed Ben Omar (Par Boussada Ben Ali)
Il fut Un homme humble, modeste, courtois avec un cœur plein de générosité, attaché à ses propres convictions et évitant au maximum de blesser son prochain. Pour lui la Duniya, ce bas monde n’est rien, il faut savoir laisser des bons souvenirs et c’est assurément ce qu’il nous lègue en nous quittant en ce mois béni de Ramadan. Il était si humble qu’il ne s’est jamais cru au dessus des autres quelque soit par ailleurs la fonction qu’il occupa soit au parlement soit au gouvernement. Il était accessible à tous. Il était si chaleureux et humain qu’il partageait ses repas avec ses chauffeurs, apprentis chauffeurs et gardes du corps ( que ce soit lors des missions ou à domicile) et pouvait s’arrêter pour saluer une personne qu’il reconnaissait dans la rue. Une de ses grandes qualités est qu’il était un homme loyal et dévoué à ses supérieurs hiérarchiques qu’il traitait avec le respect dû aux ainés. Quant à ses amis d’enfance et ses camarades de l’époque il ne les oubliait jamais et gardait vis à vis d’eux la même relation dans la plus grande simplicité. Il aimait tant sa famille et réservait une place privilégiée à sa mère et son petit frère Ali . Son épouse Aicha était par dessus tout la meilleure des épouses.
Voici quelques témoignages dans ses rapports avec les hommes politiques .
Avec Baré Maïnassara : la disparition tragique du Général Baré et son parent Ali Saadi l’a laissée sans espoir n’eut été sa force de foi pour surmonter les épreuves. Et ceci d’autant que la veille ou même le matin du 9 avril 99 , Ben qui était le conseiller principal du président Baré ne se doutait de rien. Plus tard il se remémora ces paroles de feu Ali Saadi avant leur départ « Tu n’as rien entendu? lance Ali , Non répond Ben, très bien nous en reparlerons quand nous serons de retour » C’est bien plus tard en faisant les recoupements que Ben Omar avait compris que les défunts Baré et Ali avaient un pressentiment...
Avec le président du RDP Hamid Algabid, le défunt Ben omar avait un très grand respect pour le vieux Hamid qu’il essayait de ménager pour ne pas le blesser jusqu’à ce qu’il s’en sépare à l’amiable en fondant son propre parti le PSD Bassira
Avec le Président Tandja : il nouait une relation de fils et père. Il avait tellement de respect pour le président Tandja qu’il faisait tout pour honorer sa confiance. Il me disait souvent « je t’assure Boussada on a la chance d’avoir ce vieux, il est sage et il connaît tous les rouages de l’Etat » Ben avait aussi beaucoup de respect pour les épouses Tandja. Lorsque le Président Tandja ou même le Président Baré lui demandait un travail, je l’ai vu s’y mettre comme un élève devant rendre ses devoirs le lendemain.
Avec le premier ministre Hama Amadou, Ben avait aussi beaucoup d’estime pour Hama Amadou qu’il considérait à l’image de Tandja comme un fin connaisseur du Niger et politiquement rusé. Il avait certes partagé des moments de complicité avec Hama tant à l’Assemblée Nationale qu’au gouvernement et cela parfois à des moments de forte crise politique notamment lors de la gestation du Tazartché quand les deux hommes politiques s’interrogeaient sur les intentions du Président Tandja.
Avec le Président Mahamadou Issoufou : ayant été militant de première heure du PNDS , Ben a certes éprouvé beaucoup d’admiration et de grand respect pour le Président Issoufou. Il évitait toujours de heurter la sensibilité du Président Issoufou d’une manière ou d’une autre et cela dans toutes les crises politiques. Hélas je ne suis pas resté durant le règne du Président Issoufou pour apporter d’autres témoignages
Avec le Président Bazoum Mohamed : Pour Ben Omar , Bazoum c’est d’abord le parent, l’ainé qu’il ne faut surtout pas offusquer au risque de rompre le lien familial. Il avait un si profond respect pour Bazoum au point d’en subir l’ascendance . Il veillait soigneusement à préserver le lien . Malgré quelques désaccords politiques, leurs pendules se sont toujours accordées. Il y’a quelques mois alors qu’il était en visite officielle à Tunis il me rendit visite par deux fois alors que j’étais convalescent. Ce fut nos retrouvailles d’Adieu. Nous parlâmes de la crise en Libye mais aussi des futures élections présidentielles au Niger . Puis nous nous séparâmes en nous promettant de nous retrouver à la campagne. Hélas je ne te révérais jamais cher grand frère . Dieu en a décidé autrement. Je pense à ta gentille épouse ainsi qu’aux enfants que j’ai vu grandir sous mes yeux, j’y pense et la douleur qui m’étreint fait place aux larmes qui s’écoulent. Repose en paix ! Nous te rejoindrons. Qui sait si nous atteindrons cette campagne sauf notre créateur bien aimé. A Dieu nous appartenons et à lui nous retournons.
Boussada Ben Ali
Commentaires
MAIS APRES BEAUCOUP DE CHOSES CE SONT PASSEES ET LA REALPOLITIK ET D'AUTRES CO?SIDERATIONS LES ONT RAPPROCHES
AINSI VA LA POLITIQUE SOUS LES TROPIQUES
PAIX A SON AME