URANIUMGATE : Y a-t-il un Judas dans l’enquête parlementaire ?
Peut-être un secret d’alcôve, cette affaire d’uraniumGate. La polémique, qui semble couver entre Majorité et Opposition parlementaires sur le rapport d’enquête sur cette affaire, révèle que quelque part la « vérité » aura maille à s’affirmer.
Les députés de l’opposition exhibent leur « version », tandis que celle de ceux de la Majorité semble « moisir » sur le bureau du Président de l’assemblée nationale.
Il se raconte que le prétendu rapport aurait été déposé chez le PAN, en catimini, sans que les autres membres de la Commission d’enquête parlementaire (notamment les opposants) n’en soient avisés, et sûrement donc sans leurs signatures.
Soumana Sanda, vice-président de cette Commission, et ses camarades ne sont pas allés par le dos de la cuillère : la précipitation avec laquelle un soi-disant rapport a été déposé (…) prouve à suffisance la volonté de torpiller le processus de la manifestation de la vérité (….), souligne un document publié par la presse, et citant l’opposition.
Dans ce document, on apprend ainsi que Hassoumi serait passé aux aveux, reconnaissant avoir signé, entre autres, un ordre de virement de 200 milliards CFA du compte SOPAMIN à BNP Paribas dans un compte à Dubaï.
A confronter avec le « point de presse –commando » de l’ex-Dircab du Président de la République, il y aurait eu donc un « gros » mensonge, puisque visiblement, le rapport d’enquête (version Sanda &Cie) établit tout le contraire que l’apparatchik aura défendu….Et à sa suite quelques fanatiques.
Pourquoi alors, jusque-là, le rapport déposé auprès du PAN n’est pas de notoriété publique ? Pourquoi aura-t-il été déposé, sans aviser les autres membres ? Quel est son contenu? Et qui est ce député qui l’aura déposé, en catimini ?
De toutes les façons, ces attitudes n’honorent ni la fonction de député, ni les individus tapis dans les arcanes du pouvoir ou du Parlement et qui s’activent à déshériter les citoyens d’une question de justice sociale, de clarté et de vérité.
Le crétinisme parlementaire de quelques élus ne saurait prendre la République en otage.
Du reste, aurait-il été autrement, quand l’hémicycle est saturé de quelques personnes sur qui pèsent de fortes présomptions de prédation de deniers publics, pour avoir été soit Ministre, soit DG etc.
Saidou Djibril
Commentaires