La solution miracle au gouvernement et aux jeunes pour lutter contre le chômage au Niger?
"Je suis convaincu qu'une part importante de la solution (contre le chômage des jeunes) réside dans l'entrepreneuriat. Il y a un grand potentiel au Niger puisque les jeunes sont entrain d’être formés et pleins d'idées. Cependant ils entreprennent moins que chez nos voisins à l’exemple du Burkina Faso où en octobre 2015, le gouvernement burkinabè a débloqué 7 milliards de FCFA pour soutenir l'entreprenariat des jeunes. Cela est sans doute un excellent pilier pour pousser la jeunesse à entreprendre.
Au Niger, la plupart des jeunes diplômés sont des chômeurs qui gonflent les rangs des sans-emploi, avec leurs frères souvent non scolarisés. A la rigueur ils sont toujours aux aguets de concours pour accéder à la fonction publique. Cette situation se traduit par un fantasme chez nos jeûnes : nous préférons travailler dans le public. C’est tout à fait logique quand on sait que les privés ne sont pas développés au Niger. Toutefois, c’est qui est incompréhensible, c’est le manque d’encouragement et d’accompagnement de la jeunesse et cela malgré le discours politique qui prétend porter mains fortes aux jeunes. Le secteur privé, bien que très embryonnaire au Niger, est toujours en difficulté. Toutes les grandes entreprises et autres ONG créatrices d’emplois sont concentrées à la capitale. Tout le reste du pays est quasiment enclavé.
L’État nigérien, reste toujours malheureusement le plus grand recruteur du pays. Ceci est un manque de vision sociétale à long terme car l’insertion publique n’est pas toujours une panacée surtout dans un monde concurrentiel en perpétuel changement. Il y’a lieu donc de sauver notre jeune économie, surtout face aux grands dragons comme le Nigeria dont la dépendance date peu près un siècle. Le libéralisme économique a des excellentes insuffisances lorsqu’on sait qu’il ne permet pas aux économies faibles de se redresser. Pour promouvoir l’entreprenariat, notre pays doit non seulement pousser les jeunes à entreprendre, mais également doit créer de barrières à l’entrée. Les importations à outrance, qui nous créent des conditions de dépendance absolue au regard des pays exportateurs risqueront à long terme de suicider notre économie. De ce fait, un certain protectionnisme est nécessaire pour que le local reprenne ses souffles et se développe progressivement. La dépendance économique de nos jours est une flagrante naïveté, mais aussi une véritable arme au service de producteurs. Il n’est pas assez tard de repenser notre politique économique en faisant la promotion de l’économie locale, tout en la modernisant, et cela à travers les ressources que nous disposons.
Par ailleurs, même du point de vue du recrutement dans le secteur privé, la jeunesse semble n’avoir aucune chance, car la plupart des appels d’offres requièrent généralement 3, 4, à 5 ans d’expérience. Ce qui va sans doute défavoriser de jeunes lauréats fraichement sortis des universités. Certes, il n’y’a pas une école d’expérience, cependant la jeunesse est porteuse d’un talent et surtout d’un bagage essentiel lui permet de se lancer dans le monde des affaires. Ce qui freine sans doute le fait d’entreprendre est véritablement le manque de financement.
Beaucoup de jeunes semblent être désespérés aujourd’hui, puisqu’ils ont en conscience, le fameux système mafieux de PAC (parents, amies et connaissances) qui continue de marcher depuis un quart (1/4) de siècle. Les quelques rares jeunes qui sont insérés dans la fonction publique, le sont certainement grâce au canal d’un parent, d’une connaissance ou d’une voiture en échange. L’opération Mai boula la, n’échappe pas à la règle d’or, c’est à dire la loi comme toile d’araignée, même si la véracité de cela reste toujours en question
Pour palier à ce problème de chômage les jeunes sans repères se sont constitués en Fada, laquelle est devenue un lieu de retrouvaille, de débat. L’animation dans les fadas, voilà ce qui fait un peu oublier aux jeunes le calvaire de leur situation.
Les fadas occupent les jeunes, mais ne règlent pas pratiquement le problème de l’emploi.
Des diplômés porteurs de plusieurs projets économique (Finance, transport, les entreprises de transformation des matières premières, téléphonie mobile….), sociale, culturelle, technologique etc.
Nous invitons le gouvernement donc à la création de Fonds d'Appui aux Initiatives des Jeunes visant à améliorer l’accès des jeunes en général, au financement des projets. Ces fonds auront pour objectif l’insertion socio-professionnelle des jeunes par la création des opportunités d’emploi, quand on sait que l’entreprenariat des jeunes augmente la croissance économique d’un pays.
Pour les jeunes, nous pensons qu’au Niger le milieu d’affaire est favorable selon le classement de Doing busness du 2015, car notre pays était 160eme sur 189 pays. Il y’a donc de quoi à se ressaisir et saisir.
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