LETTRE OUVRTE à Monsieur le Président de la République ISSOUFFOU Mahamadou
«Le silence devient un péché lorsqu’il prend la place qui revient à la protestation; et, d’un homme, il en fait un lâche», Abraham Lincoln.
Suite à votre élection à la magistrature suprême, beaucoup des Nigériens soutenaient que les électeurs avaient davantage sanctionné le régime précédent.
Le contexte faisant, cela n’excluait en rien la qualité de votre travail pendant vos années d’opposition pendant lesquelles vous avez sillonné le pays et vous acceptiez les conseils. J’étais convaincu qu’en allant à la rencontre des populations tel que vous le faisiez, vous aviez pris la juste mesure des difficultés qui gangrènent leur quotidien et constituaient des véritables misérables de Victor HUGO, de part leur persistance les normes de leur vie.
Le 7 avril 2011, quatre ans de cela, suite à votre investiture à la tête de la magistrature suprême, beaucoup de mes compatriotes voyaient le messie, un homme capable de changer le quotidien des nigériens, d’alléger la souffrance du vrai nigérien (celui qui vit en campagne).
Dans votre discours d’investiture prononcé le 7 avril 2011 (qui restera dans les anales de l’histoire de notre pays) je cite : « L’école recevra le quart (1/4) des ressources budgétaires pendant les cinq (5) prochaines années. Elle sera gratuite et obligatoire jusqu’à l’âge de seize (16) ans.
L’enseignement professionnel et technique sera privilégié. Base sociale fondamentale du développement, ascenseur social par excellence, l’école, comme on le sait, contribue largement à l’égalité des chances.
S’agissant de l’égalité de chance, mon itinéraire personnel en constitue une parfaite illustration.»
A l’entame de votre mandat, avec les énormes ressources (financières, stabilité politique etc.…) que vous avez hérité de vos prédécesseurs, vous sembliez avoir la juste mesure de cet espoir que vos compatriotes portaient en vous.
Ceci étant, Excellence Monsieur le Président, vous devriez faire preuve d’une audace et d’un courage à part entière si vous voulez réellement servir votre patrie. Vous devez éviter les erreurs de vos prédécesseurs notamment :
Vous entourez des hommes sages, des patriotes, des gens qui peuvent aidé à identifier les mauvaises herbes qui polluent votre champ afin de les déraciner pour permettre aux jeunes plants de biens se développer. Vos prédécesseurs ont choisi dès le début de leur mission de tourner le dos. Ils se croyaient tellement suffisant qu’ils ont commis les pires bêtises que nul n’a encore commises dans ce pays, le faite de laisser l’enseignement qui est pourtant la base de tout développement, et pire, l’enseignement supérieur s’est putréfié de l’intérieur à la diaspora : cause d’un IDH critique. Ce mépris, cette mésestime vis-à-vis de l’enseignement risquerait de vous emporter dans le même train qu’avaient pris GOOD Luck du Nigeria conduisait par Sarkozy.
Ces mots, ces lamentations d’un étudiant avertit s’adressent non seulement à vous Monsieur le Président, mais aussi à Monsieur le Ministre de l’Enseignement Supérieur, car, ce que les étudiants nigériens de la diaspora en général et ceux du Sénégal en particulier vivent à travers la gestion de boursiers par ce ministère à part entière qui est « l’ANAB » est un calvaire, voire une persécution. En ce qui concerne la situation sociale des jeunes étudiants, Excellence Monsieur le Président, c’est une insulte de la part du gouvernement et une honte pour nous les étudiants, de tous les cycles confondus, de nous voir octroyer une modique somme d’à peine 171.000 CFA par trimestre comme bourse de formation, alors que le coût de vie est tellement cher que cela ne peut suffire que pour se louer une chambre au Sénégal. Que pourraient acheter ces jeunes en quête du savoir avec cette somme ? Pourraient-ils se doter d’un seul livre tout le long de leur formation ? Je suis vraiment écœurer ; par exemple la bourse d’octobre, novembre, décembre est payée en fin février voir mars et depuis l’année passé la liste de boursiers tombe en compte goute comme un caméléon qui décide de traverser le désert et à chaque fois les documents doivent être envoyé par l’étudiant à l’ANAB. Le cas le plus périlleux est lié aux frais de scolarité au titre de l’année académique 2013-2014 et jusqu'à preuve de contraire il y a des écoles qui ne se sont pas vue désintéressées. Nous assistons toujours à l’interdiction d’accès en classe, refus de composé à celui de ne pas soutenir.
Je vous exhorte, à cet effet, à peser de tout votre poids pour faire en sorte que la bourse puisse être payée à temps et les scolarités aussi, car je suppose que pour mieux étudier, l’étudiant a besoin, au minimum de la régularité de la bourse. Ainsi le souhait du chef de l’Etat d’avoir une jeunesse qui ose et qui a de l’audace deviendrait une réalité. Les bourses pour les formations doivent être exhumées et de les octroyées en fonction de règlement de 2010 de l’ANAB.
En ce qui concerne les œuvres universitaires, que l’agence nigérienne d’allocation et des bourses en soit vraiment consciente de la nécessité des étudiants bénéficiaires. Ainsi, nous remarquons que la gestion des fonds des œuvres universitaires constitue incontestablement une relation d’escroquerie (les preuves sont là). Une Agence sans projet ni programme pour ne pas dire une gestion axée sur les résultats.
J’ai bien peur que cela ne soit ce que vous faites depuis peu, je ne puis accepter l’argument selon lequel « ce n’est pas vous, c’est votre entourage ».
Comme le disait Nicolas Machiavel dans LE PRINCE, « la première conjecture que l’ont fait de la tête d’un prince est de voir les hommes qu’il a autour de lui. S’ils sont sages et capables, on peut se faire une bonne idée de lui. Sinon la première erreur qu’il fait, il la fait dans ce choix ».
Gardez alors à l’esprit que vous serez le principal responsable des décisions prises, quel qu’en soit le niveau, sous votre magister.
Tels sont nos cris de cœur suivis de conseils comme contributions entant que citoyens nigériens avertis.
Alhassane GARBA et col, Etudiants chercheurs à l’université Cheikh Anta Diop, Dakar/Sénégal.
Ancien Président de l’AMINESS,
Commentaires
J'aurai du m'y attendre des le debut lorsque l'auteur s' addressait a MI en ses termes: "Excellence Monsieur le Pr