Soupçonné d’incitation à la violence et activement recherché, Hama Amadou s’est présenté à la Police Judicaire (PJ)
Activement recherché depuis deux(2) jours, l’opposant Hama Amadou s’est rendu ce vendredi en fin de matinée et en compagnie de deux (2) ses avocats, dans les locaux de la Police judiciaire. Selon ses proches, l’autorité morale du MODEN/FA Lumana veut entendre de lui-même les raisons de sa recherche par les autorités. La veille, le ministre de l’Intérieur a pourtant indiqué que l’opposant est activement recherché suite aux propos qu’il aurait tenu durant la campagne électorale et qui seraient, selon les autorités, à la base des violentes manifestations qui ont suivi la proclamation par la CENI, mardi dernier, des résultats provisoires du second tour de l’élection présidentielle.
Par deux fois déjà, mercredi en début de soirée et jeudi en fin d’après-midi, un imposant contingent des forces de sécurité a tenté sans succès, d’interpeller l’opposant Hama Amadou à son domicile de Yantala, un quartier de Niamey. Comme l’a laissé entendre le ministre de l’Intérieur, Alkache Alhada, il est soupçonné « d’incitation à la violence » suite à certains propos qu’il a tenu lors de ses différents meetings en marge de la campagne électorale. Plusieurs opposants ont été déjà interpellés à Niamey et Zinder suite aux violentes manifestations qui ont suivi la proclamation des résultats provisoires du second tour de la présidentielle. Depuis Zinder où il se trouve encore, le candidat du RDR Tchanji, Mahamane Ousmane, s’est insurgé contre ces arrestations qui ne visent que les militants de l’opposition.
Face à la presse hier jeudi, le premier flic du pays a été catégorique : c’est Hama Amadou et certains leaders de l’opposition qui ont suscité cette tension qui règne dans le pays. A ce sujet, il a rappelé les déclarations de l’opposant lors d’un meeting le 21 août dernier et dans lequel, il appelait à l’insurrection pour imposer l’alternance. « Comment peut-on, avant les élections, organiser une alternance autrement que par la force, autrement que par un coup d'État en fait ? Le 22 septembre, il disait que si sa candidature n'était pas retenue, ce qui était arrivé au Mali arrivera au Niger. Il est arrivé au Mali... un coup d'État... Je ne fais même pas cas des propos racistes qu'il a proférés, ce n'est pas responsable », a martelé le ministre Alkaché Alhada.
« Tous les actes qu’ils ont posés sont des actes répréhensibles, les auteurs, les coauteurs, complices, instigateurs. Nous n’oublierons rien. Les dossiers sont en préparation et ils vont payer. Nous n’accepterons pas que ce pays devienne un pays de dictature, nous n’accepterons pas que ceux qui veulent coûte que coûte, quelles que soient les conditions, y compris en mettant le feu, arriver au pouvoir, nous n’accepterons jamais que des pyromanes sapent les fondements de notre ou que des individus sans fois ni loi annihilent les efforts du Niger, qui est bien lancé dans le processus démocratique et dans le renforcement des Institutions républicaines ». Le ministre de l’Intérieur Alkache Alhada
Les violences électorales et les actes de vandalisme ont fait deux (2) morts depuis mardi dernier, dont un agent de la Garde nationale et un civil, et selon les autorités, près de 500 personnes ont été interpellées et d’autres activement recherchées. La situation reste toujours tendue dans le pays et particulièrement à Niamey la capitale, où la restriction de l’accès à internet est toujours en vigueur pour la troisième journée consécutive.
Ikali Dan Hadiza (actuniger.com)
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Que Dieu maudisse tout celui qui a vol