Troubles post-électoraux : 2 morts et près de 500 arrestations depuis mardi, Niamey toujours sous haute tension
Les manifestations qui secouent Niamey et plusieurs villes du pays depuis mardi dernier et la proclamation des résultats du second tour de la présidentielle ont deux (2) morts selon les déclarations à la presse ce jeudi du ministre de l’Intérieur. Alkache Alhada a également annoncé que 468 personnes ont été interpellées et selon le procureur de la République, d’autres personnes sont activement recherchées dans le cadre de ces troubles postélectoraux. La situation reste toujours tendue à Niamey où ce jeudi encore, des heurts ont été signalés dans plusieurs quartiers de la capitale.
C’est le premier bilan officiel depuis le début des violentes manifestations accompagnées d’actes de vandalisme qui secoue particulièrement la capitale Niamey depuis le mardi dernier et la proclamation des résultats provisoires par la Commission électorale (CENI).
Ce jeudi, en dépit d’un calme relatif constaté dans la ville où les activités sont toujours au ralenti, des manifestants ont tenté de reprendre l’érection des barricades dans plusieurs quartiers de la ville. Ils ont vite été dispersés par les forces de l’ordre qui ont été massivement déployées dans la capitale. Toutefois, au quartier Lossgoungou, un quartier de Niamey, des centaines de manifestants ont vandalisé et saccagé plusieurs domiciles privés dont celle appartenant au journaliste Moussa Kaka, promoteur de la radio et télévision Sarraounia et correspondant de RFI à Niamey. Le journaliste et toute sa famille sont indemnes selon la direction de la radio française qui constater que « cette attaque survient quatre jours après le second tour de l'élection présidentielle et que Moussa Kaka a été visé en tant que journaliste ». Pour RFI, « il s'agit d'une très grave atteinte à la liberté de la presse », et elle a tenu à « apporter tout son soutien à son correspondant », tout en condamnant « cet acte liberticide et continuera de défendre la liberté d'informer ».
Le domicile du correspondant de RFI à Niamey, Moussa Kaka, a été vandalisé et incendié ce jeudi matin par des manifestants en furie.
Situation toujours tendue à Niamey
La veille, dans une intervention à la télévision publique, le procureur de la République, Sayabou Maman Issa, a annoncé que d’autres personnes, « auteurs ou complices », de ces actes réprimés par le Code pénal, sont « activement recherchés et vont répondre de leurs actes devant les juridictions compétentes». Selon nos sources, plusieurs leaders de l’opposition sont dans le collimateur de la police judiciaire.
Ce jeudi encore en milieu de journée, des manifestants ont tenté d’ériger des barricades à plusieurs endroits de la capitale avant d’être dispersés par les forces de l’ordre.
La situation reste toujours tendue à Niamey en ce début de soirée et la reprise des hostilités entre opposants et force de l’ordre peut survenir à tout moment. A noter que pour la seconde journée consécutive, l’internet est toujours bloqué particulièrement à Niamey la capitale.
Ikali Dan Hadiza (actuniger.com)
Commentaires
Mahamadou Issoufou = P
C'est une secte qui prone que la haine et la violence.
Quelle qu'en soit les r