Niger : internet bloqué suite à de violentes manifestations postélectorales
Dans un tweet publié sur son compte, la Ligue des Blogueurs et Cyber-Activistes Africains pour la Démocratie (AfricTivistes) a demandé aux autorités de garantir le droit d’informer et d’accès à l’information des citoyens.
« Nous avons été informé d'une coupure d'internet, moins de 24h après l'annonce des résultats provisoires du second tour de la présidentielle. Nous invitons les autorités à faire preuve de responsabilité et de respecter le droit d'informer et d'accès à l'info des citoyens ». AfricTivistes
L’indignation était à son comble au niveau des utilisateurs puisque toute la matinée, l’internet était inaccessible alors que dans les principales villes du pays, notamment à Niamey, les heurts se poursuivent entre les forces de l’ordre et des manifestants surchauffés. Ces échauffourées ont commencé depuis la veille, en marge de la proclamation par la Commission électorale (CENI) des résultats globaux provisoires du second de l’élection présidentielle qui s’est tenu le dimanche dernier. Selon les chiffres officiels qui restent à valider par la Cour constitutionnelle, c’est le candidat Bazoum Mohamed du PNDS Tarrayya au pouvoir qui est arrivé en tête avec 55,75% des voix. Cependant, bien avant tête proclamation officielle, l’opposition a contesté les chiffres de la CENI et a dénoncé « un hold up électoral ».
Violentes manifestations à Niamey, Zinder et Dosso
Des partisans de l’opposition ont alors commencé à manifester érigeant des barricades, brulant des pneus et s’opposant aux forces de l’ordre au niveau de plusieurs quartiers de la capitale Niamey qui a été complètement paralysée. A Zinder aussi, deuxième ville du pays, ainsi qu’à Dosso, les mêmes heurts se sont poursuivis jusqu’à tard dans la nuit. Des actes de vandalisme ont été signalés particulièrement dans la capitale où des centres commerciaux, alimentations ainsi que des véhicules ont été saccagés par des manifestants armés de gourdins et des cailloux. Le siège de campagne du MNSD Nassara, allié du parti au pouvoir a été également saccagé tout comme des biens appartenant à des supposés proches du régime. Plusieurs personnes ont été arrêtées en majorité des jeunes et même des mineurs alors que l’opposition ne s’est pas encore publiquement prononcée sur la suite des évènements.
Ce mercredi en milieu de matinée, les échauffourées et les actes de vandalisme ont repris de plus belle dans différents endroits de la capitale où la circulation est fortement perturbée. Les écoles et la plupart des commerces ont fermé et des barricades sont érigées un peu partout dans les carrefours stratégiques de la ville. Les forces de l’ordre continuent de quadriller et de patrouiller dans la ville, essayant de contenir les assauts des manifestants avec des tirs de gaz lacrymogène.
Ikali Dan Hadiza (actuniger.com)
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