Sanctions au Niger : « Il faut rapidement rompre avec toute logique de punition collective » (MSF)
Suite au changement de situation politique du Niger intervenu le 26 juillet, une série de sanctions a été mise en place à l’initiative de l’organisation régionale de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, de l’Union économique et monétaire Ouest africaine et d’autres partenaires bilatéraux et multilatéraux. Elles sont à la fois ciblées, telles que les interdictions de voyage et gel des avoirs qui s’appliquent à des individus, et collectives comme la fermeture des frontières terrestres et aériennes, la suspension des relations commerciales et bancaires régionales, qui impactent l’économie du pays et sa population. Dans un contexte humanitaire plus que fragile, où le système de santé avec l’appui de partenaires comme MSF prend en charge 400 000 enfants sévèrement malnutris chaque année, de telles mesures suscitent de fortes inquiétudes. Les explications de Moctar Daouda Abass, responsable des opérations de MSF au Niger.