Dans la nuit du lundi au mardi, l'entrée en action de l'aviation a permis de stopper et de repousser une tentative d'incursion de la secte BOKO HARAM dans la zone de Maine Soroa à partir de la localité voisine de Kanama. Des combats à l'arme lourde avaient auparavant  opposé les combattants de la secte, qui se sont regroupés dans la zone de Damassak, à des gendarmes nigériens et des soldats nigérians  avant que les bombardements de l'aviation mettent fin à la tentative d'attaque vers 1H et jusqu'aux environs de 4H du matin, obligeant les assaillants à se replier au Nigeria.

La première attaque sérieuse de Bosso, vendredi 3 juin au crépuscule, s’est soldée par un bilan très lourd : 30 à 36 soldats, selon les témoins, ont été inhumés dimanche soir à Diffa. On parle de centaines de disparus, d’une trentaine de véhicules militaires, y compris blindés, volés ou détruits, avec de l’armement et du carburant. Le bilan des victimes civiles est encore inconnu. Le deuxième bilan officiel, publié lundi, fait état de 26 soldats tués dont 24 Nigériens et 112 blessés, dont un civil.

Qui contrôle la ville de Bosso ? Cette localité du sud-est du Niger a été vendredi 3 juin au soir la cible d'une attaque meurtrière de Boko Haram, qui a fait 26 morts côté forces de sécurité et 55 morts côté insurgés, selon le dernier bilan du ministre de la Défense qui s'est rendu sur place dimanche 5 juin. Mais depuis cette visite, la ville est-elle toujours sous contrôle des forces nigériennes, ou est-elle repassée aux mains des jihadistes ? La situation est confuse et les informations recueillies divergent.

Après avoir repris le contrôle de Bosso au cours de cette journée de lundi comme nous l'avions rapporté et comme l'a confirmé un élu local ainsi que des sources sur place, les combattants de la secte Boko Haram étendent désormais leurs menaces sur plusieurs localités de la région de Diffa. C'est à la suite d'intenses combats avec les assaillants que les FDS ont dû se replier encore une fois devant l'ampleur de l'assaut des éléments de la secte, lesquels ont déjà opéré une brève incursion dimanche soir sur les lieux de leur sanglante attaque de vendredi dernier qui s'est soldée par une première prise de la ville de Bosso ainsi qu'une trentaine de soldats.

S’il y a une question (autre que politique) qui embarrasse et divise au plus haut point les nigériens, c’est bien celle de la « maitrise de la croissance de la population ». Le problème était déjà posé depuis les années d’ajustement structurel, mais personne ne savait véritablement par quel bon bout commencer. La peur viscérale de subir une « fatwa » et faire l’objet de « prières collectives » a cloué les becs de tous les « experts ». Entre temps, le taux de croissance de la population du Niger lui ne faisait que croitre. Il est passé de 3.4% dans les années 90 à 3.9% aujourd’hui, le record mondial en la matière. Quand au « Niger, notre beau pays », il a définitivement pris le dossard 188, sur les 188 pays classés de la planète terre.

La ville de Bosso vient de nouveau d'être prise pour cible par les combattants de BOKO HARAM qui se sont regroupés ces dernières heures tout le long de la frontière avant de lancer leur assaut ce lundi, premier jour du mois béni de Ramadan.

Un collectif d’associations de la société civile nigérienne a organisé samedi matin une marche de soutien aux populations de Diffa, régulièrement victimes des attaques répétées de la secte terroriste Boko Haram.

Les forces de défense du Niger venues en grand nombre de la garnison de Diffa ont repris la ville de Bosso. Avant leur arrivée, les éléments de Boko Haram l'ont déserté tôt le matin emportant avec eux des armes, des chars et des vivres fruits de leur pillage nocturne. D'après une source digne de foi, ils auraient aussi fait des otages.