Silence de mort, rues et maisons désertées, cadavres d’humains en putréfaction, carcasses de chiens et de chèvres à l’abandon...Attaquée début juin par Boko Haram, Bosso est depuis une ville fantôme où se croisent l’armée nigérienne et de rares habitants.

Deux jours après l'attaque meurtrière de Ngamgam, un village situé à 40 km de Diffa, le bilan est de sept gendarmes tués et cinq blessés graves. On parle d'un véhicule militaire et d'une citerne d'eau enlevés.

Deux journalistes nigériens ont été condamnés à trois mois de prison avec sursis pour avoir publié des documents relatifs à des fraudes à un concours pour devenir fonctionnaire, impliquant d’importantes personnalités, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

Les autorités nigériennes doivent immédiatement abandonner les charges contre trois journalistes dont le procès s’ouvre aujourd’hui à Niamey, la capitale du pays, a déclaré Amnesty International. 

Sept (7) gendarmes ont trouvé la mort lors des affrontements avec les éléments de la secte Boko Haram à N'Gagam, a annoncé,  ce vendredi, Bazoum Mohamed,  le ministre d’Etat en charge de l’Intérieur. « Ils ont été inhumés ce vendredi au cimetière militaire de Diffa » a ajouté le ministre Bazoum qui effectue une tournée dans la région à la tête d’une importante délégation.

On croyait Boko Haram à bout de souffle. Mais le 3 juin dernier, la secte islamiste basée au Nigeria a lancé un raid meurtrier sur la ville de Bosso, au Niger. Le bilan est très lourd : 26 morts dans l'armée nigérienne et 55 chez les terroristes. Aujourd'hui, le ministre de la Défense du Niger accepte de s'exprimer. Hassoumi Messaoudou accompagne le président Issoufou, qui vient d'achever une visite officielle en France. Le ministre nigérien parle sans tabous au micro de RFI.

Situé à une quarantaine de kilomètres de la ville de Diffa, sur la route nationale N°1, le village de Ngagam a été pris d'assaut ce soir, jeudi 17 juin 2016, par des éléments de Boko-Haram. L'attaque contre ce village, qui abrite un camp de réfugiés et une unité de l'armée, aurait commencé au moment où les habitants s'apprêtaient à rompre le jeûne du ramadan. Les personnes contactées sur place affirment que les assaillants, venus certains à bord de véhicules, auraient directement ciblé une position des forces de défense et de sécurité. 

Hier dans l'après midi, la Première dame, Aïssata Issoufou Mahamadou, s'est rendue au Palais des Congrès de Niamey pour visiter l'exposition dédiée au centenaire du Président Diori Hamani.