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niger vaccinations largeLa région de Maradi a enregistré, depuis quelques temps, des cas de gastroentérite. Selon le directeur Régional de la santé Publique de Maradi, dix (10) cas sont au total enregistrés. Ces cas se répartissent comme suit : Cinq (5) dans le district sanitaire de Mardarounfa, plus précisément dans le Centre de Santé Intégré (CSI) de Gabi et dans celui de Maraka où, malheureusement, on signale un décès.

Le district sanitaire d’Aguié a enregistré Trois (3) cas, dont un actuellement hospitalisé. Pour le compte de la ville de Maradi, on dénombre un (1) cas au quartier Zaria, et un dernier cas venu de Kano au Nigeria.

Suite à la déclaration de ces cas, les autorités sanitaires ont pris des mesures drastiques, notamment l’interdiction de la vente d’aliments au niveau des aires de récréation des écoles, l’érection d’un site d’accueil des malades au centre de santé intégré (CSI) Andoumé, la désinfection des maisons et des effets personnels des malades et bien d’autres mesures. Selon toujours le directeur régional de la Santé Publique de Maradi, la situation est à présent sous contrôle. « Aujourd’hui, a-t-il dit, au niveau de l’ensemble de la région de Maradi, nous constatons depuis un certain temps une accalmie et nous pensons que nous sommes à la fin de cette épreuve ».

Seulement, ce qui intrigue plus d’un observateur, c’est cette langue de bois adoptée par les responsables régionaux. Nombreux sont ceux qui pensent qu’à tout point de vue, on a affaire au choléra. Mais personne n’ose appeler le chat par son nom. On préfère plutôt noyer les néophytes dans une gymnastique langagière. On dit « gastroentérite ». Il suffit simplement de prononcer le mot « choléra » pour mettre mal à l’aise l’interlocuteur, surtout quand il s’agit d’un agent de santé. Mais quand est-ce que les autorités nigériennes vont-elles lever le veto au sujet de ces genres de situation ? Pourquoi veut-on considérer le peuple nigérien comme un enfant à qui on cache le plus souvent les choses les plus évidentes ? Quand il y a famine, on utilise l’euphémisme « crise alimentaire », quand tous les signes cliniques montrent qu’il s’agit du choléra, et même quand les agents de santé eux-mêmes reconnaissent que c’est ainsi, on préfère dire « gastroentérite ». Il est temps que nous cessions de nous voiler la face derrière des subterfuges et faire face aux tristes réalités. En appelant les situations par leurs noms, on, rendrait un grand service au peuple. On lui rend service car on lui permet de mesurer la gravité de la situation. Cela lui permettra de comprendre quel est le danger qui le guette. Le cas de Maradi est particulièrement ahurissant. Malgré un tapage médiatique orchestré par la Mairie autour de la fermeture des fosses septiques, force est de constater que plus de 80% sont ouvertes et déversent leurs eaux sur les rues, souvent à proximité de points de vente d’aliments. Autant donc sensibiliser la population sur le danger que constitue cette pratique au lieu d’opérer des actions de charme, du reste éphémères. Il s’agit désormais d’agir pour un changement positif de comportement. Mais pour le moment, il n’y a pas de choléra à Maradi. On a affaire à des cas de gastroentérite. Du moins, jusqu’à ce que l’autorisation vienne d’en haut.

Hassane Adamou Amadou

Journal LE GARDIEN



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