Evacuations sanitaires : l’Etat a économisé plus de 2 milliards de FCFA en un an (Ministre)
La mise en service de l’Hôpital Général de Référence (HGR) de Niamey a permis à l’Etat d’ économiser quelque 2,148 milliards de FCFA en un an sur les frais d’évacuation sanitaire, a annoncé le ministre de la santé publique Dr Idi Illiassou Mainassara.
Le responsable gouvernemental a donné ce chiffre en présidant à Niamey une réunion avec les attachés médicaux et sociaux des différentes ambassades du Niger en Europe, en Asie et au Maghreb centrée sur les réformes visant l’efficacité et l’efficience de la prise en charge des patients évacués du Niger.
372 patients qui auraient dû être évacués à l’extérieur, ont été pris en charge à l’Hôpital général de Référence de Niamey par le biais des campagnes médico-chirurgicales organisées par cet hôpital, a précisé DR Mainassara.
Le ministère de la Santé publique a entrepris une réforme des évacuations sanitaires pour assainir ce système. « Le gouvernement a adoptée lors du conseil des ministres du 16 mars 2018, la décision par laquelle désormais, avant toute évacuation sanitaire à l’extérieur du pays, l’Hôpital Général de Référence de Niamey donnerait son avis concernant la nécessité ou pas de faire recours aux hôpitaux ou centres privés de santé de l’extérieur » , a rappelé.
Dans le cadre de ces réformes, il a été élaboré un document de procédure clarifie les rôles et responsabilités des différents acteurs intervenants dans le circuit des évacuations sanitaires, l’objectif de cette assise est de valider ce document qui, selon lui, définit les nouvelles procédures afin d’optimiser celles qui sont actuellement en vigueur dans le but d’améliorer l’efficacité et l’efficience de la prise en charge des patients hors du Niger.
Une analyse de la situation sur la gestion administrative et financière du système des évacuations sanitaires des malades du Niger vers les établissements hospitaliers de la France, de la Tunisie, du Royaume du Maroc et des autres pays de destination a fait ressortir un certain nombres de constats, a retracé le ministre.
Il s’agit, entre autres, du manque de pertinence de certaines évacuations ; de l’absence de retro information par les structures sanitaires privées de l’extérieur qui accueillent les malades évacués sur la situation financière après la sortie des patients ; de l’absence de partenariats officiels entre le ministère de la santé publique et les structures étrangères.
Les autres travers ont trait aux aspects suivants : l’existence de transactions financières douteuses ; des recours à des sociétés ou des individus servant d’intermédiaires ; le remboursement exigé à l’Etat du Niger des frais de certaines évacuations initiées à titre privé et qui n’ont pas fait le circuit officiel du système d’évacuation ; le dysfonctionnement des organes chargés de la gestion des évacuations sanitaires comme les attachés médicaux qui ignorent ou ne jouent pas leur rôle (la cellule d’évacuation sanitaire et le conseil de santé) ; l’absence d’audit interne du système des évacuations sanitaires, l’implication permanente d’acteurs non médicaux dans les décisions d’évacuation, la complaisance dans le montage des dossiers ; le non suivi par certains attachés médicaux des malades évacués à l’extérieur, a cité le ministre de la santé.
« Ces insuffisances qui entravent le bon fonctionnement du processus des évacuations sanitaires engendrent des conséquences sur les coûts et la prise en charge médicale des patients », a déploré Dr Idi Illiassou Mainassara.
ANP
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