Niger : les assises nationales proposent une transition de 5 à 10 ans pour une refondation durable
Les Assises Nationales, ouvertes le 15 février dernier, ont atteint un moment décisif ce mercredi 19 février avec la restitution des travaux des commissions thématiques. Au cœur des débats : la durée de la transition qui guidera le Niger vers une nouvelle ère politique et institutionnelle. Parmi les propositions phares qui émergent, la durée de la transition suscite un vif intérêt, avec des recommandations variant entre 5 et 10 ans.
Une transition de 5 à 10 ans : un cadre pour la refondation
Malgré les différences sur la durée, toutes les commissions s’accordent sur la nécessité d’une transition bien structurée et pilotée. Parmi les propositions phares, la sous-commission N°2 a recommandé une transition de cinq ans renouvelable, alignée sur les agendas des pays membres de la Confédération AES (Alliance des États du Sahel). Cette période de transition vise à stabiliser le pays, renforcer les institutions et répondre aux défis sécuritaires et économiques.
La sous-commission n°5 s’aligne aussi sur la recommandation d’une transition de cinq ans tout en insistant sur la mise en place d’organes de transition robustes, tels qu’un Conseil Constitutionnel de Transition, un Conseil Consultatif National et un Observatoire des Droits Humains. Elle propose, en parallèle, une refonte complète des institutions, de doter le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) du titre de président de la République et de l'investir officiellement dans cette fonction, avec une prestation de serment.
La sous-commission N°4 a, quant à elle, suggéré une durée pouvant aller jusqu’à 10 ans, en fonction de l’évolution de la situation sécuritaire et des impératifs de gouvernance régionale. Cette proposition de transition prolongée, allant jusqu’à 10 ans, repose sur trois piliers essentiels : la situation sécuritaire, le cahier des charges des Assises et l’harmonisation régionale.
Refonte du système politique et électoral
Les Assises ont également mis en lumière la nécessité d’une refonte totale du système politique. La dissolution des partis politiques existants et l’adoption d’une nouvelle charte des partis politiques figuraient parmi les recommandations fortes. Cette charte prévoit un multipartisme contrôlé, avec un mécanisme de suppression automatique des partis ne parvenant pas à obtenir de représentation parlementaire ou municipale.
Par ailleurs, les participants ont plaidé pour l’adoption d’une Constitution adaptée aux valeurs socio-culturelles et religieuses du Niger, instaurant un régime présidentiel. Un code électoral consensuel et un système de vote biométrique ont également été proposés pour garantir des élections transparentes, équitables et sincères.
Renforcement des institutions et contrôle des finances
Les travaux ont également insisté sur la nécessité de limiter le nombre de députés à 100, tout en respectant les quotas de représentation féminine. Le nombre de départements ministériels serait, quant à lui, plafonné à 20 maximum.
En matière de financement, les Assises ont recommandé que les élections soient entièrement financées par l’État, avec un contrôle strict des fonds alloués aux partis politiques. Par ailleurs, la création de fondations par les premières dames a été interdite, afin de prévenir les dérives et les conflits d’intérêts.
Une république ancrée dans ses valeurs
La sous-commission N°2 a souligné l’importance de fonder une république qui reconnaît l’islam comme religion majoritaire, tout en respectant les autres croyances. Cette proposition vise à renforcer l’unité nationale tout en reflétant les réalités socioculturelles du pays.
Des organes de transition renforcés
La sous-commission N°4 a proposé la création de plusieurs organes pour piloter la transition, notamment un Conseil d’Orientation Stratégique dirigé par le président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), ainsi qu’un Comité de Pilotage sous la direction du Premier ministre. Un Parlement de la Refondation et une Chambre Constitutionnelle au sein de la Cour d’État ont également été recommandés.
Enfin, un Observatoire des Médias et un Conseil des Sages, incluant des chefs traditionnels et des leaders religieux, seront mis en place pour veiller au respect des droits humains et à l’équilibre des pouvoirs.
Les défis de la transition
Qu’elle s’étende sur 5 ou 10 ans, la transition au Niger devra impérativement relever plusieurs défis majeurs pour garantir sa réussite.
Premier défi : la sécurité. Stabiliser les régions touchées par l’insécurité reste une priorité absolue. Le Niger, comme ses voisins du Sahel, doit faire face à des menaces terroristes et à des tensions frontalières persistantes.
Deuxième défi : les réformes politiques. La transition devra engager une refonte profonde du système politique actuel.
Troisième défi : la relance économique. Dans un contexte marqué par des difficultés socio-économiques, la transition devra mettre en œuvre des politiques publiques prioritaires pour relancer l’économie, créer des emplois et améliorer les conditions de vie des populations. Une gestion rigoureuse des ressources et une lutte accrue contre la corruption seront indispensables pour atteindre ces objectifs.
En somme, qu’elle dure 5 ou 10 ans, la transition devra agir sur ces trois fronts de manière simultanée et coordonnée. Sécurité, réformes politiques et relance économique sont les piliers incontournables d’une refondation réussie, capable de poser les bases d’un Niger stable, prospère et tourné vers l’avenir.
Les Assises Nationales ont tracé les contours d’une refondation politique et institutionnelle ambitieuse, destinée à stabiliser le Niger et à répondre aux aspirations d’une population en quête de changement. Les propositions avancées, oscillant entre 5 et 10 ans de transition, marquent une rupture avec les délais plus courts traditionnellement envisagés, témoignant d’une volonté de réforme en profondeur. Si la durée finale de la transition revient aux instances dirigeantes, les recommandations des Assises envoient un signal fort : le Niger s’engage sur la voie d’une transformation durable, avec des implications majeures pour son avenir politique. Stabilité, prospérité et ancrage dans les valeurs nationales sont au cœur de cette vision, qu’elle s’étende sur 5 ou 10 ans. Prochaine étape décisive : l’adoption officielle de la Charte de la Refondation (ou Charte de la Transition), qui scellera le début d’une ère historique pour le Niger. Une page se tourne, une autre s’écrit.
Abdoulkarim (actuniger.com)
TOTO A DIT lui persiste à croire que c'est une initiative louable de la Ministre de l'éducation , et que cette initiative devait allait et s'appliquer au delà du secondaire et s'appliquer à l'université...
Et TOTO A DIT s'explique et dit ...
N'est ce pas une insulte à l'intelligence humaine, à la qualité éducatve , encore et encore au gré des résultats de fin d'années scolaires qui se succèdent et se ressemblent de constater et entendre , les Responsables d'éducation parlaient qu'il s'agisse du primaire , secondaire voire universitaire , des TAUX DE REUSSIYE DE 25 OU 27 % ?
Au contraire et dans la réalité où TOTO A DIT lui a toujours dit et un un TAUX D'ECHEC DE 75 ou 73 %.
De cette nouvelle mesure de la Ministre , TOTO A DIT lui dit plutôt que de voir des mesures punitives voit des leviers incitatifs a faire mieux et s'impliquer plus pour
A suivre
Bonjour réciproque à toi !
Peut être un oubli de la part de TOTO A DIT de mentionner en prélude ,loin de lui l'intention d'engager une polémique mais simplement d'exprimer aussi un avis ....
TOTO A DIT a vu ta position et prend acte et persiste à croire de ton argumentation avancée bien que pertinente et véridique est ce aussi la continuation de cet état de fait qui explique que de l'exemple des étudiants et les universités au Niger où pour un cycle de 4 ans , l'étudiant le fait en 8 ans ou 12 + en transhumant dans presque toutes les facultés ou
Ces étudiants nourris et logés de la sueur des contribuables sont ils toujours affamés pour ce rendement academique pauvre?
Beaucoup d'entre eux abondonnent ils parce qu'ils sont mal nourri ou pas nourri du tout ?
Ces CARTOUCHARDS font ils aussi des km à pied , épuisés, vivant des conditions effroyable pour pareil résultat désolant .
Pourtant y a des Bus