Mali : les écoles et universités fermées du 27 octobre au 9 novembre à cause de la pénurie de carburant

Face à une pénurie de carburant qui paralyse le pays, le gouvernement malien a décidé de suspendre toutes les activités scolaires et universitaires sur l’ensemble du territoire national. À compter du lundi 27 octobre et jusqu’au 9 novembre inclus, les écoles, collèges, lycées et universités resteront fermés. Une mesure exceptionnelle destinée à faire face aux graves perturbations qui affectent les transports et le fonctionnement des établissements d’enseignement.
Dans un communiqué conjoint, les ministères de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur expliquent que cette suspension intervient en raison des difficultés croissantes d’approvisionnement en carburant, qui empêchent les enseignants, les élèves et les personnels administratifs de se rendre dans leurs établissements.
Les autorités affirment par ailleurs qu’un réaménagement des calendriers scolaire et universitaire sera effectué afin de préserver la continuité pédagogique.
Depuis plusieurs semaines, la crise du carburant s’est aggravée dans la capitale et les principales villes du pays. Les stations-services sont souvent à sec et les files d’attente s’allongent dès les premières heures de la journée. Sur le marché noir, les prix connaissent une forte hausse, accentuant les difficultés des ménages et des professionnels.
Cette situation perturbe l’ensemble de la vie économique : les transports publics fonctionnent au ralenti, certaines entreprises réduisent leurs activités et les administrations peinent à maintenir leur rythme de travail.
Plusieurs sources locales et sécuritaires estiment que la pénurie est aggravée par un blocus imposé depuis plusieurs semaines par des groupes armés sur plusieurs axes routiers stratégiques, notamment ceux reliant Bamako aux ports d’approvisionnement de la Côte d’Ivoire. Ces attaques contre les convois de camions-citernes ont provoqué d’importants retards de livraison et accentué la rareté du carburant sur le marché. Des convois de camions-citernes ont été la cible d’attaques, faisant plusieurs victimes et perturbant l’approvisionnement du pays.
Les ministères de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur assurent que toutes les dispositions sont prises pour limiter l’impact de cette suspension sur l’année académique. Des ajustements du calendrier sont prévus afin de garantir la continuité des programmes une fois les cours repris.
Les autorités remercient la communauté éducative pour sa compréhension, son engagement et son sens du devoir patriotique, tout en appelant à la patience dans l’attente d’un retour à la normale.
Dans plusieurs quartiers de Bamako et à l’intérieur du pays, la population s’efforce de faire face à cette situation qui perturbe le quotidien. Les déplacements sont devenus difficiles et le ralentissement des activités pèse sur les ménages.
En attendant le 10 novembre, date annoncée pour la reprise des cours, le Mali retient son souffle. La pénurie de carburant, désormais au cœur du quotidien des citoyens, met à l’épreuve la résilience d’un pays déjà confronté à de multiples défis sécuritaires et économiques.
Ibrahim Issa (actuniger.com)





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