Nigeria : près de 300 élèves kidnappés par des bandits armés à Kuriga, dans l’Etat de Kaduna
Au Nigeria, près de 300 écoliers ont été enlevés, jeudi matin, lorsque des individus armés ont attaqué l’école de Kuriga, une localité de l’Etat de Kaduna, dans le nord-ouest du pays. Des recherches sont toujours en cours pour les secourir selon les autorités fédérales et locales qui semblent dépassées par la tournure que prend la dégradation de la situation sécuritaire dans les Etats du Nord-Nigeria. Dimanche dernier, des dizaines de femmes parties chercher du bois à Bula Kunte, dans la région de Borno, ne sont toujours pas revenues et hier jeudi, des dizaines de femmes ont été également kidnappées à Ngala, toujours dans cet Etat du nord-est où sévissent plusieurs groupes terroristes notamment Boko Haram.
C’est la désolation au Nigeria où une série d’enlèvements, particulièrement des enfants et des femmes, est venue amplifiée la détérioration de la situation sécuritaire notamment dans les Etats fédérés du Nord où sévissent des bandits armés et des groupes terroristes.
Le dernier acte en date, c’est le kidnapping de masse qui a visé, jeudi7 mars au petit-matin, l’école de la localité de Kuriga, dans l’Etat de Kaduna. D’après les sources locales, au moins 187 enfants de l'école secondaire auraient été emmenés par des hommes armés, ainsi que 125 autres scolarisés en primaire. Selon les mêmes sources, 25 d'entre eux auraient ensuite réussi à s'échapper mais des professeurs sont également portés disparus.
Selon e gouverneur Uba Sani qui s’est rendu à Kuriga, d’où sont originaires la majorité des enfants enlevés, toutes les mesures sont prises au niveau local et fédéral pour secourir les victimes. Il a donné aux parents et aux membres de la communauté de Kuriga, qu’aucun effort ne sera ménagé tant qu’ils ne retrouveront pas leurs enfants.
Dans une déclaration, le Représentant de l’UNICEF au Nigéria, Cristian Munduate, a condamné cet acte ignoble qui n’est pas le premier du genre qui vise plus particulièrement les écoliers, les privant de leur droit à l’éducation. « Je suis profondément attristé et préoccupé par les informations faisant état d’un nouvel enlèvement d’étudiants dans l’État de Kaduna. La fréquence alarmante de tels incidents à travers le pays signale une crise qui exige une action immédiate et déterminée à tous les niveaux du gouvernement et de la société. Les écoles sont censées être des sanctuaires d’apprentissage et d’épanouissement, et non des lieux de peur et de violence ». Selon l’Unicef Nigeria, ce dernier enlèvement, comme tous les précédents, est hautement condamnable et s’inscrit dans une tendance inquiétante d’attaques contre les établissements d’enseignement au Nigeria, en particulier dans le nord-ouest du pays, où les groupes armés ont intensifié leur série de violences et d’enlèvements. La veille de cet incident, en effet, le coordinateur résident des Nations unies a évoqué l’enlèvement d’un grand nombre de femmes, de filles et de garçons par des membres d’un groupe armé non étatique dans l’État de Borno. C’est pourquoi, l’UNICEF a demandé instamment une action immédiate pour assurer le retour en toute sécurité des enfants et du personnel enlevés et appelle les autorités à mettre en œuvre des mesures globales pour sécuriser les écoles à travers le Nigéria. « Il est impératif que la sécurité des élèves et des éducateurs soit garantie, afin que les écoles puissent remplir leur rôle de havres de paix pour l’apprentissage et le développement », a souligné le Représentant au Nigeria du Fonds onusien.
Rapts en série et situation sécuritaire alarmante
Depuis quelques années, les enlèvements en masse ciblant les écoles sont récurrents dans les Etats fédérés du nord du Nigeria, particulièrement ceux de Kaduna, Zanfara, Maiduguri et surtout Borno. Les groupes armés locaux s'en prennent aussi régulièrement aux paysans ou aux voyageurs qui s'aventurent en dehors des villes. Dans les zones où sévissent la criminalité en bandes organisées, les familles sont bien souvent livrées à elles-mêmes pour négocier avec ces bandits, puis payer les rançons qu'ils réclament. A l’est, dans l'État de Borno où sévissent depuis plus d’une décennie, les groupes terroristes notamment Boko Haram et ses différentes factions, les attaques armées et les enlèvements ciblant surtout des femmes et jeunes filles sont aussi récurrentes. Le jeudi 7 mars, les autorités ont confirmé l'enlèvement de dizaines de femmes dans la région de Ngala, une localité proche de la frontière camerounaise avec le rapt d’au moins une centaine de femmes parties faire la corvée du bois dans le camp de déplacés où elles vivent.
Dimanche 3 mars dernier, plusieurs dizaines de personnes ont été également enlevées par des ravisseurs présumés de Boko Haram à Ngala, dans l'État de Borno, au nord-est du Nigéria. Selon les médias locaux, plusieurs femmes et filles qui ramassaient du bois dans la zone de Bula Kunte ont été capturées par les militants. Les autorités fédérales et celles de l'État de Borno n'ont pas encore réagi à ce qui semble être le plus grand enlèvement par Boko Haram depuis celui de 276 écolières à Chibok, également dans l'État de Borno, en 2014.
Dans un post sur les réseaux sociaux, le Président de la République fédérale du Nigeria a aussi réagit pour exprimer sa désolation suite à cette série d’enlèvements. « J'ai reçu des informations des chefs de sécurité sur les deux incidents de Borno et de Kaduna, et je suis convaincu que les victimes seront secourues. Rien d’autre n’est acceptable pour moi et pour les membres des familles de ces citoyens enlevés. La justice sera administrée de manière décisive », a indiqué Bola Ahmed Tinubu. À cette fin, a poursuivi le chef de l’Etat nigérian, « j’ai ordonné aux agences de sécurité et de renseignement de secourir immédiatement les victimes et de veiller à ce que justice soit rendue contre les auteurs de ces actes abominables ». En attendant les résultats des recherches, les messages de compassion et de solidarité aux familles des victimes ne cessent d’affluer sur les réseaux sociaux et les associations locales et internationales font monter la pression sur les autorités pour la mobilisation de plus de ressources et de moyens afin de secourir les écoliers et femmes enlevés.
Ikali Dan Hadiza (actuniger.com)
Commentaires
TOTO A DIT dit que ces 300 innoncentes filles soient retrouvées saintes et sauves et ramenees le plutôt possible à leurs familles désemparées.
TOTO A DIT dit avec ces DAN BANGA EN JUPON se disant forces armées du Nigeria, incapables de sécuriser leur population , inaptes et peureux d'envahir la forêt de Sambisa , le fief ou base reconnu de Boko Haram , ce sont ces Tchalé Tchalé de poltrons qui disent mener une guerre contre les FAN du Niger ,aguerris et expérimentés contre les rébellions , le terrorisme ....
Ne dit on pas que yeux voient bagage qui est lourd, c'est baillard qui fait exprès ?
Au lieu de vouloir faire la guerre au Niger , commencer d'abord à assurer la sécurité de vos citoyens du Nigeria ...
Combien de fois l'Armée du Niger a traversé et rentré au NIGERIA ,pour assurer leur sécurité , car leurs militaires ont fui?