Mali : Ségou réclame le retrait de la MINUSMA
Le 22 septembre 2022 la population de la ville de Ségou, elle s'est élevée contre la présence d'armées étrangères au Mali. Au cours des dernières années, la MINUSMA au Mali a été sévèrement critiquée par la population. Déployée en 2013 la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation de l'ONU au Mali (MINUSMA) a pour l'objectif l’appui au processus politique, la protection des civils et la contribution à la stabilisation au Mali. Cependant, les Maliens estiment qu'au bout de 9 ans de présence, ces objectifs n'ont pas été atteints, qualifiant cette mission des Nations Unies d'inefficace. La MINUSMA souffre d'un manque de vision face aux besoins critiques de la population malienne.
Tandis qu'une minorité au Mali pense que les autorités doivent discuter avec la MINUSMA afin de continuer la coopération, une grande partie de la population tient à ce que la mission onusienne soit rejetée, comme Barkhane. D'autre part, au Mali, des marches sont même organisées pour protester contre sa présence de la mission de l'ONU sur le territoire malien.
Ainsi, le Mouvement Yèrèwolo Debout sur les Remparts appelle la population malienne à se mobiliser largement le 22 septembre 2022 à Bamako afin d'exiger le retrait complet de la MINUSMA du Mali, des centaines de personnes étaient présent pour réclamer le départ des Casques bleus de l'Onu, à l'occasion de l'anniversaire de l'accession du Mali à l'indépendance. Pour la majorité des Maliens, la MINUSMA est devenue une force occupante qui ranime et maintient la peur, les divisions ethniques et la méfiance parmi les communautés au Mali.
Le cas de Ségou hier le 22 octobre 2022, une manifestation a eu lieu à 240km de Bamako pour exiger le départ de la MINUSMA, avec les slogans « MINUSMA dégage » « MINUSMA quitte notre Mali», les manifestants ont brandi des drapeaux russes et dénoncé le mensonge de António Guterres sur les 46 soldats ivoiriens arrêtés au Mali.
Pour noter Les habitants du Mali ne sont pas les seuls à être insatisfaits de la MINUSMA. Les autorités maliennes ont par ailleurs affirmé à plusieurs reprises que le mandat de la mission ne correspond pas à la réalité, sur le terrain et que ce mandat fasse l'objet d'un examen et d'une adaptation. « Avec la montée en puissance des forces armées maliennes (FAMa), des résultats probants ont été enregistrés sur le terrain, la MINUSMA doit obligatoirement prendre en compte cette montée en puissance et qu’il n’existe aucune volonté de restreindre les mouvements de la MINUSMA. II y a plutôt une volonté d’affirmation de la souveraineté du Mali sur son territoire », a déclaré le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop.
Par Sylvain Nguema