Burkina: les autorités de transition répondent à la Cédéao
Dans un communiqué qui a été suivi par une conférence de presse du ministre porte-parole du gouvernement, les autorités de transition burkinabés ont officiellement réagit, ce jeudi 31 mars 2022, à la décision des Chefs d'Etat de la Cédéao qui, lors de leur dernier sommet tenu le 25 mars dernier à Accra, ont donné un délai d'un mois aux autorités de Ouagadougou pour proposer une transition d'un délai acceptable alors qu'il est actuellement fixé à trois (03) ans. En réponse, le gouvernement burkinabé a dit prendre acte de la l'analyse de la situation sociopolitique faite par les participants à la Conférence mais a toutefois souligné que sa plus grande préoccupation reste la situation sécuritaire et humanitaire.
« Le seul délai que le gouvernement subit, c’est celui de bien faire les choses, d’agencer son action conformément aux réalités du terrain en toute objectivité avec la plus grande prudence et le plus grand réalisme possible »,a ainsi expliqué Lionel Bilgo, le ministre de l'Education nationale et porte-parole du gouvernement lors de la conférence de presse qu'il a animé dans l'après-midi de ce jeudi 31mars 2021.
Dans un communiqué, le gouvernement du Burkina Faso a dit prendre acte de l’analyse de la situation sociopolitique faite par les participants à la conférence , tout en ajoutant que "la plus grande préoccupation du gouvernement burkinabè reste la situation sécuritaire, humanitaire et la lutte contre la corruption".
Selon la ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération régionale, Olivia Rouamba, qui intervenait également suite à la réunion du gouvernement, aucune directive provenant de la CEDEAO n'a été donnée. « Il nous a jamais été clairement dit à combien de temps ils veulent qu’on ramène cette Transition. Nous on se dit que ce délai est assez réaliste par rapport aux enjeux du moment », a estimé la chef de la diplomatie burkinabé.
Sur l'autre sujet relatif à la situation de l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré, renversé le 24 janvier dernier, le gouvernement a annoncé qu'il sera en résidence avec une sécurité adaptée au rang qu’il a occupé.
Par ailleurs, le ministre porte-parole du gouvernement Lionel Bilgo a répondu à une question sur l'éventualité d'un partenariat avec la Russie dans le cas de la lutte contre le terrorisme. Le ministre Lionel Bilgo a indiqué que" la question de la Russie n’est ni d’actualité, ni de non actualité". ajoutant que "le gouvernement burkinabè maintient ses choix pour travailler avec les institutions, sous régionales et internationales dans sa lutte contre le terrorisme".
Ikali Dan Hadiza (actuniger.com)