Attaques terroristes dans deux mosquées de Christchurch en Nouvelle-Zélande : au moins 49 personnes tuées
Quarante-neuf personnes ont été tuées et quarante-huit autres blessées dans des attaques contre deux mosquées de Christchurch, en Nouvelle-Zélande. Le tireur présumé est un Australien qui se serait inspiré de l'extrémiste norvégien Anders Behring.
Au moins 49 personnes ont été tuées pendant la prière du vendredi dans des fusillades contre deux mosquées de la ville néo-zélandaise de Christchurch [sud-est du pays]. Quatre personnes ont été interpellées, dont un Australien, présenté comme un militant d'extrême droite. Il a été arrêté et inculpé de meurtres. Il doit comparaître samedi devant le tribunal du district de Christchurch. Deux autres hommes étaient toujours en garde à vue sans que l'on sache ce qui leur est reproché.
Les deux cibles étaient la mosquée Masjid al Noor dans le centre de la ville, où 41 personnes ont péri, selon la police, ainsi qu'une seconde mosquée, à Linwood, dans la banlieue, où sept personnes sont mortes. Une victime a succombé à l'hôpital. La police a précisé que des engins explosifs improvisés avaient été désarmés par les militaires.
Le principal suspect a diffusé en direct l'attaque terroriste, où on le voit passer de victime en victime, tirant sur les blessés à bout portant alors qu'ils tentent de lui échapper.
Dans un document de 74 pages intitulé "le Grand remplacement" et diffusé sur Twitter avant l'attaque, le suspect affirme qu'il "s'est véritablement inspiré du Chevalier Justicier Breivik", reprenant une phraséologie semblable à celle de l'extrémiste norvégien, Anders Breivik qui avait tué 77 personnes en 2011 en Norvège. Le titre semble être une référence à une thèse de l'écrivain français Renaud Camus sur la disparition des "peuples européens", "remplacés" selon lui par des populations non européennes immigrées, qui connaît une popularité grandissante dans les milieux d'extrême droite.
L'attaque a provoqué une onde de choc en Nouvelle-Zélande, pays de 5 millions d'habitants dont seuls 1 % s'identifient comme musulmans. Le pays ne recense qu'une cinquantaine de meurtres par an et s'enorgueillit d'être un endroit sûr et accueillant. Il a aussi suscité une vague de condamnations dans le monde, du pape Frnaçois à la reine Elizabeth II, en passant par Donald Trump et le président turc, Recep Tayyip Erdogan.
Le ministre français de l'Intérieur, Christophe Castaner, a annoncé vendredi avoir demandé aux préfets de renforcer la surveillance des lieux de culte après ce double attentat.
France 24
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