Nigeria : arrestation d’un des principaux commandants de Boko Haram
L'agence nigériane de renseignements a annoncé dimanche l'arrestation d'hommes soupçonnés d'être de hauts responsables de Boko Haram, dont un de ses principaux commandants.
Le Département de la sécurité d’État (DSS) a indiqué, dimanche 30 août dans un communiqué, avoir arrêté Usman Shuiabu, alias Money, et vingt autres membres de premier plan du groupe islamiste, entre le 8 juillet et le 25 août, dans les États de Lagos, Kano, Plateau, Enugu et Gombe.
« Il convient de noter tout particulièrement l’arrestation le 8 juillet 2015, dans l’État de Gombe (nord-est), des responsables de la coordination et de l’exécution des attentats-suicides de Potiskum, Kano, Zaria et Jos », a précisé le DSS. « Shuaibu a avoué être le chef de file d’une équipe de neuf membres, envoyés à partir de la forêt de Sambisa pour perpétrer des attaques. Il a révélé que quatre des neuf ont été utilisés comme kamikazes pour commettre des attentats-suicides », selon le communiqué.
Un certain Ahmed, alias Abubakar, considéré comme étant responsable de la confection des engins explosifs, fait également partie des 21 personnes arrêtées.
Des attaques évitées à Lagos et à Abuja
Le DSS affirme que les arrestations de Shuaibu et des autres membres-clés de cette cellule ont mis un frein à la recrudescence d’attentats du groupe islamiste nigérian. Il ajoute également que des projets d’attaques des insurgés sur Lagos ont également été contrecarrés par ses agents.
« L’afflux soudain de membres de Boko Haram dans l’État de Lagos souligne la détermination du groupe à étendre ses abominables activités terroristes au sein même de l’État et, en réalité, dans d’autres régions du pays », a-t-il précisé. « L’arrestation de ces éléments terroristes déclarés a toutefois aidé, dans une large mesure, à éviter des attaques dévastatrices dans cette zone », a-t-il ajouté.
Vendredi 28 août, le DSS avait également annoncé avoir arrêté un adolescent de 14 ans, soupçonné d’avoir voulu livrer des informations sur les règles de sécurité de l’aéroport d’Abuja à Boko Haram. Une Force d’intervention conjointe multinationale (MNJTF) de 8 700 hommes regroupant Nigeria, Niger, Tchad, Cameroun et Bénin, doit être déployée incessamment dans le nord-est du Nigeria et aux confins des frontières du Cameroun et du Tchad pour combattre le groupe islamiste.
Jeune Afrique
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