La méningite au Niger, une maladie évitable par la vaccination et.....le budget national
L'épidémie de la méningite en cours au Niger devra relancer le débat sur les allocations budgétaires au niveau de notre pays. Loin des sujets de plus en plus alarmants sur la situation de la méningite au Niger où on enregistre officiellement 695 cas pour 75 décès sur l'ensemble du pays. Des chiffres certes inquiétants, mais qui ne devraient pas désarmer face aux efforts à déployer pour la mitigation de cette épidémie.
Dépassons les indiscrétions qui s'échappent sur la rareté du vaccin ou même la spéculation qui s'est emparée de son prix dans les pharmacies de la place où il serait vendu à des prix rédhibitoires. Normal, peut-être, quand on sait que toute pénurie est susceptible d'engendrer une envolée spectaculaire des prix. Gérons donc l'urgence qu'est l'épidémie en cours. Posons-nous aussi quelques questions de fonds:
1. Quelle est le taux d'allocation aux secteurs de la Santé dans notre budget national. Il est de moins de 7%, et là aussi l'essentiel du montant va dans la construction de Centres de santé ( pour bourrer les bilans), le paiement des salaires, les défraiements des réunions et divers perdiems versés aux agents.
2. Au Niger, sait-on aussi qu'environ 62% des dépenses faites dans le secteur de la Santé est supporté par les ménages eux-mêmes, en dépit du niveau avancée de la pauvreté, les Partenaires techniques et financiers contribuant à hauteur de 30%, là où l'Etat ne cède que 6%, le reste étant dispersé par des fonds de sécurité sociale .
3. Quand un Etat verse les maigres 6% de son budget dans la construction de Centres de santé, le paiement de salaires et perdiems des agents, serait-il capable de trouver des moyens pour acheter des vaccins pour se prémunir de la survenue d'épidémies aussi banales que la méningite? Le bruyant Programme Elargi de Vaccination (PEV) est lui-même entièrement soutenu par l'Extérieur à travers les "généreux" donateurs.
Et pourtant en juillet 2013, le Niger réitérait à Abuja son engagement, au cours d'un Sommet de l'Union Africaine sur la Santé, à affecter au moins 15% de son budget à la Santé publique d'ici à 2015. Nous y sommes, et on se retrouve avec des épidémies de maladies toutes évitables par une simple vaccination, avec un déficit de vaccins, avec trop de GAP par-ci par là!
Aux journalistes de creuser..... et de ne pas céder aux traitements factuels (superficiels) de l'épidémie. Posez le débat au fin......fond, vous y trouverez tout le gros mensonge entretenu depuis longtemps!
Djibril Saidou
Ancien journaliste Dakar-Sénégal
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Commentaires
Il faut reconnaitre que les africains et leurs pr
BANDES DE MINABLES il faut avoir l 'esprit critique meme si on succe la queue de quelqu'un pour ,,,,,,,,,,,,,,