L’Alternance Politique en Afrique, il en faut
Apres deux décennies de l’avènement de la démocratie en Afrique, on a l’impression de voir les mêmes figures politiques dirigées certains pays avec une fermeté absolue, ne laissant aucune place à l’alternance pacifique et politique, des signes contraires aux jeux démocratiques.
Un continent meurtri par les guerres civiles interminables, les dictatures infernales, et les famines récurrentes, un continent dont la jeunesse représente une frange importante de sa population, cette jeunesse est délaissée et mise sur le banc de touche.
Dans certains pays comme le Burundi, le Rwanda, ou les deux Congo, les années à venir s’annoncent décisives pour la démocratie en filigrane l’incontournable débat sur la limitation de mandats présidentiels. Dans ces 4 pays la constitution en vigueur interdit formellement aux chefs d’états d’être candidats à leurs propres successions, Le Togo ne fait pas exception ,une même famille dirige le pays plus de 50 ans sans partage ,cela serait une victoire sure et certaine pour la démocratie et la liberté de vote s’ ils laissent passer l’alternance convenablement. L’alternance pacifique serait une passerelle pour l’émergence politico sociale ,car elle permet de rompre avec les fléaux des dictatures ,les coups d’états militaires, les soulèvements populaires, la liberté d’élire et la limitation des mandats doivent prévaloir sur le continent, en plus même si elle doit se produire l’alternance ne doit provenir que d’ une disposition constitutionnelle mais la décision des électeurs de sortir le sortant ,C’est ainsi qu’ a eu lieu les vraies alternances Béninoise et Sénégalaise
Si l’on veut réellement éviter la caporalisation du pouvoir par un clan limite le nombre de mandats ne suffit pas et ne sert à rien tant qu’on ne limite pas aussi le nombre de candidature possible pour un même individu, c’ est les règles aux états unis ,mais malheureusement nul ne doute que l’ancien seigneur de guerre Paul Kagamé, Pierre Nkurunziza, les présidents congolais Joseph Kabila et Denis Sassou Nguesso ne cherchant pas à briguer des nouveaux mandants anti constitutionnels mettant du coup en fébrile la jeune démocratie Africaine ,le pouvoir est une femme belle dont personne ne veut s’ emparer disait l’écrivain Ivoirien Amadou kourouma ,et c’ est pas l’ancien président du Faso Blaise Compaore qui nous dira le contraire, lui qui tenait mordicus à changer l’ article 37 de la constitution pour briguer un autre mandat de 5 ans, âpres 27 ans de règne,
Malheureusement un soulèvement populaire a mis fin à son régime.
C’est dans le sens de l’alternance pacifique et politique que l’administration Américaine multiplie les messages, l’union européenne, les ONG et les sociétés civiles actives sur le continent pour empêcher la dérive oligarchique que certains chefs d’états tentent par la présidence à perpétuité.
Lors du 15 eme sommet de la Francophonie à Dakar au Sénégal, le président français François Hollande a tiré sur la sonnette d’alarme ,tout en disant haut et fort que la France ne cautionne plus les passages en force, les tripatouillages, ou bien les modifications des constitutions sur mesure , et qu’ a l’avenir aucun dirigeant ne doit briguer un mandat anticonstitutionnel.
L’alternance reste et demeure le seul moyen favorisant la circulation des élites, elle permet aussi la responsabilisation de la société, tout en élisant qui elle veut.
Zaroumey Mahamadou
{jathumbnail off}