Orgueil : voici ta fin !
J'aurais dû intituler cette contribution : La récréation est terminée ou la fin d'une trajectoire. Mais , j'ai pensé que ce titre siée parfaitement à ma réflexion pour éviter un amalgame et une confusion dans le développement des idées ou des sujets que l'on est amené à servir aux lecteurs qui sont très exigeants, cela à juste titre puisqu'ils lisent, analysent et apportent aussi leur contribution afin de mieux éclairer l'opinion qui juge tout. J’aurais aussi pu bien choisir comme titre' On a " réveillé le chat qui dort ou alors " la fin d'une trajectoire ou la fin d'une utopie" ect...
Que de titres qui auraient effectivement pu bien collé avec cette situation que nous venons de vivre au Burkina voisin iI y a à peine une semaine mouvementée. Des scènes pleines de tragédies sauf qu'ici nous avons vécu les évènements en directe comme disent et savent le faire nos confrères ces hommes et ses femmes qui ont bravé, caméra au point, les balles, les échauffourées, les chicottes, les crosses des fusils, bref tout cet arsenal de guerre déployé par ces braves soldats, parfois le doigt sur gâchette mais qui sont aussi lucides avec une conscience républicaine.
Le peuple a réclamé son dû et a refusé qu'on lui vole sa victoire mais surtout qu'on lui confisque un pouvoir qui lui appartient et par conséquent lui revient de plein droit. Le loup a été chassé de sa tanière ou, tapis depuis 27 ans , il s'apprêtait à s'arroger une petite rallonge sinon un bonus de 5 ans sans le consentement du propriétaire des lieux , ce peuple qui a délégué son pouvoir Et qui attendait qu'on le lui restitue comme cela se devait. Rendre à César ce qui lui appartient en toute et bonne intelligence. La grande muette , pour paraphraser notre cher Regretté Président DIORI Hamani le Père de notre ( Pais à son âme) Indépendance " l’armée" issue de la Nation au service de la Nation a pris ses responsabilités alors toutes ses responsabilités en se rangeant du côté de la légitimité et du droit. C'est à dire du côté du citoyen dont le porteur de tenue demeure son serviteur régalien et républicain en tous lieux et en toutes circonstances en protégeant les hommes et leurs biens. Chacune des parties se tenant autour du socle qui demeurent un pays avec tous ses attributs qui sont le Territoire, la République, la Nation, le Drapeau et son Hymne.
Reste qu'il faut construire sinon reconstruire l'inachevé et continuer à bâtir ce qui n'a pas été fait. Un grand chantier qui aura besoin des bras de tous les fils et de toutes les filles ce pays des Hommes Intègres que le Président THOMAS Sankara , ( Paix à son âme) le grand bâtisseur a nommé en langue nationale du pays "Burkina Faso, "pour marquer en 1984 , le premier anniversaire de sa prise de pouvoir. Un rêve et un idéal qu'aucune force maléfique n'a pu briser ni effacé. Et pour preuve au moment où j'écris ses lignes ( 4h du matin) je suis fier de constater que sa grande photo que j'ai gardée depuis son assassinat est posée sur ma bibliothèque dans mon salon avec épinglée celle du feu Président Ibrahim MAINASSARA BARE ( Paix à son âme) son frère, que des mains criminelles ont voulu effacer de notre conscience collective Rien au monde et aucune force brutale ne pourraient dépouiller de nos pensées ni de nos esprits les noms de ces deux grands fils de deux pays frères pour lesquels j'avais rédigé un éditorial intitulé :Hommage: Deux Hommes, Une Communauté de Destin dans le n° 53 du Mercredi 18 Avril 2012 dans Votre Journal : La Liberté Nouvelle. Je n'avais pas manqué d'évoquer le cas de ce confrère , grand patriote et panafricain qui avait par une main criminelle été arraché à sa chère épouse Geneviève, à ses enfants et au peuple Burkinabé .Je me souviens d'avoir déposé un lot du n° à notre famille BARE ai qu'au siège de son parti le RDP à Niamey .Avec le départ d BLAISE c'est un début de solution à ces affaires scabreuses et criminelles qui ont jalonné des pouvoirs qui avaient pensé pouvoir disposer de la vie des gens honnêtes paisibles citoyens qui n'avaient pas épousé leurs idées. De toutes les façons, ceux des dirigeants qui ont encore à l'esprit de changer la forme républicaine des textes pour les tailler à leur mesure, devraient réfléchir et abandonner cette piste dangereuse afin d'achever dans la paix et la tranquillité les quelques mois ou années qui restent dans l'exercice de leur mandat Au Niger nous en avons été victimes mais comme dit l'adage " La peur du gendarme est le début du commencement de la sagesse
A bon entendeur , salut parce que l'adage aussi précise que " les fautes politiques se payent dès ce bas monde Mais la justice Divine est encore une autre question à laquelle, il faudra bien répondre sans hésitation ni murmure comme le précise les textes de la grande muette. C'est dire qu'on récolte toujours ce qu'on a semé II faut alors semer de bonnes graines pour en récolter d'autres. Bonnes celles là.
Abdoulaye HASSANE DIALLO
Dr ès Sciences Politiques, Directeur du Journal
La Liberté Nouvelle
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