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Dans la nuit de dimanche à lundi 28 octobre à l’aube, une garnison appartenant à l'armée tchadienne a été attaquée par le groupe terroriste Boko Haram. Cette garnison est située sur une île appelée Barkaram, dans le département Kaya au bord du Lac Tchad, près de la frontière nigériane. L'attaque a entraîné la mort d'une quarantaine de soldats tchadiens et une vingtaine de blessés, selon un communiqué publié par la présidence tchadienne.

Zeyna commission0

 

Le président Mahamat Idriss Déby Itno s'est rendu sur place tôt dans la matinée du 28 octobre, en tenue militaire, où il a annoncé le lancement de l'opération ‘’Haskanite’’ pour poursuivre les coupables.
Cet horrible incident est le deuxième du genre en termes d'ampleur sanglante et d'intensité de violence depuis mars 2020, lorsque les combattants de Boko Haram avaient mené une violente attaque contre une importante base tchadienne de la péninsule de Buhoma, tuant une centaine de personnes, ce qui constitue la plus grande perte jamais encourus par l’armée tchadienne.
Malgré la présence de la base aérienne 172 d'Adji Kosseï de l'armée française, qui comprend un millier de soldats et de nombreux équipements et avions militaires modernes, elle n'a rien pu faire face à cette attaque. Il convient de noter que le but principal de l'existence de cette base était d'apporter un soutien militaire et logistique à l'armée tchadienne dans la lutte contre le terrorisme, notamment dans la région du lac Tchad, où l'attaque a eu lieu.
Suite à cette attaque sanglante, le gouvernement français n'a fait qu'exprimer ses condoléances aux victimes de l'attaque et à leurs familles à travers son ambassade au Tchad, sans même offrir son assistance à l'armée tchadienne dans l'opération ‘’Haskanite’’, que le président Déby lui-même dirigera.
Non seulement cela, mais la France a utilisé ses médias, comme France 24 et l’Agence France-Presse, pour exagérer les faits de l’attaque et montrer au monde la force du groupe terroriste Boko Haram par rapport à l’armée tchadienne, afin d'en dégrader la valeur. Il est intéressant de noter que ces deux médias ont obtenu les détails exacts de l’attaque auprès d’éléments non identifiés au sein de l’armée tchadienne, comme ils l’ont mentionné dans leurs articles.
Ces derniers mois, le gouvernement français avait évoqué la réduction de sa présence militaire dans le pays de 1 000 soldats à seulement 300, avant de revenir sur sa décision et de décider de maintenir ses forces telles qu'elles étaient.
Certains experts estiment que la présence française au Tchad est dépendante de la présence de groupes terroristes dans la région du lac Tchad. Par conséquent, la France bénéficierait de l'augmentation de l'activité de ces groupes terroristes, ce qui fait naître des soupçons sur sa négligence intentionnée dans la fourniture des informations nécessaires à l'armée tchadienne sur les localisations de ce groupe terroriste.
Contrairement aux forces françaises présentes au Tchad, qui avaient déjà prouvé leur échec dans la lutte contre le terrorisme lors de l'opération ‘’Barkhane’’ lancée par l'ancien président français François Hollande en 2014 et qui a duré 10 ans, l'opération ‘’Lake Sanity 2’’, dirigée par la force multinationale mixte (FMM), composée d’unités camerounaises, tchadiennes, nigériennes, béninoises et nigérianes, a remporté de grands succès contre le groupe Boko Haram, selon un rapport publié par le commandement de la force FMM en juin dernier.
Selon le même rapport, la force mixte FMM a réussi à neutraliser au moins 140 terroristes, à arrêter 57 personnes impliquées dans des activités extrémistes violentes et à obtenir la reddition de 176 combattants de Boko Haram et de leurs complices. De nombreux équipements militaires et logistiques ont été saisis, et plusieurs ateliers de production d’engins explosifs improvisés (EEI), des bases logistiques et des zones de rassemblement des insurgés ont été détruits.
Cependant, la France a tenté d'exploiter à son avantage ces succès, qui ont culminé avec l'opération ‘’Lake Sanity 2’’, en prétendant que le succès de cette opération était dû à l'aide symbolique que Paris apportait à cette force mixte.
Il semble que les forces françaises au Tchad se soient abstenues d'accomplir leur devoir et ne cherchent à maintenir leur présence dans le pays, en omettant délibérément de fournir à l'armée tchadienne des informations logistiques sur l'activité du groupe Boko Haram, pour semer le chaos dans la région du Lac Tchad, ce qui sert les intérêts de Paris.

Par Djim Cheffou



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