Kahi Mu Gani Mu Cheda !
Je ne ferais pas comme les « autres » ! Je vous adresse mes encouragements pour votre réélection. Une fois encore, je n’ai pas de superlatif pour qualifier votre réélection, et de là, ferais économie de tout ce qui a été dit sur les votes de février-mars. L’histoire nous le racontera.
Je constate aussi, à l’instar de mes 16 millions de compatriotes, qu’au détour de votre investiture le 2 avril dernier, vous aviez réitéré (une fois de plus) votre engagement et volonté à lutter contre la corruption et la destruction des deniers publics ; à « créer » un Nigérien nouveau, débarrassé de tout esprit de flemme et d’avanies oiseuses.
Il semble que cela passera par ce concept de « Renaissance culturelle » pour lequel, vous avez même dédié tout un ministère. J’ose espérer là encore, Monsieur le Président, que ce n’est pas un « cagibi » de propagande et de professions de foi ou même de déclamation de vœux pieux.
Je ne vais pas évoquer la désagréable question de délestages qui taraude vos compatriotes du fait de l’incurie de la NIGELEC, du non-respect des délais de livraison de Gorounbanda (tel que cela nous a été raconté par vos porte-paroles), et certainement de l’épineux projet de Kandadji qui, semble-t-il, est à vau-l’eau, sur les berges du Fleuve Niger.
Je ne vais même pas parler de cette « entente » casse-cou avec les Chinois sur la commercialisation du raffiné, extrait de nos généreuses terres ; non plus de la cherté des produits pétroliers ou de cette « livraison » des consommateurs aux grossistes qui pourront désormais, inonder de nos marchés de produits de tout acabit, without vérification.
Je ne vais pas non plus évoquer les causettes qui se font florès sur les embastillements de vos opposants ni sur vos (incessants) déplacements avec leur cortège d’obstruction de la libre circulation de citoyens et souvent même les violences verbales et physiques exercées par quelques soldats enragés sur les concitoyens qui vous ont quand même (r) amené à 93% des suffrages !
Rassurez-vous, je ne suis pas une « mauvaise langue » et n’en rajouterai pas à tout ce que certains compatriotes ont dit en bien et surtout en mal sur votre gouvernance cinq ans plus tôt.
J’ai fait sciemment de ne pas parler de vos 41 collaborateurs du Gouvernement, ni même de cette école publique qui gît sous la rétribution au « lance-pierre » des enseignants –contractuels, le plus gros effectif de l’éducation nationale, encore moins de ces centres de santé où l’on peut, comme dit l’autre, « mourir guéri » !
Je voudrai juste m’attarder sur cette question de lutte contre le détournement des deniers publics, les fraudes aux concours et les micmacs qui entoureraient certaines grosses « affaires » de l’Etat.
Monsieur, le Président, à Niamey, on parle beaucoup, ces temps-ci de « Mai Boulala », le « branding » de ces inspections qui se feraient, sous vos instructions, dans différentes administrations nationales. J’espère que « Mai Boula » s’embellira avec « Mai Addalci », et que la Justice ne faiblira pas dans la sanction des fautifs, de tous les fautifs.
Parce que depuis 2011, l’impunité a pris un cran, en écoutant certains concitoyens, on a comme l'impression, que « Mai Boulala » ne portera que sur l'unique point de la « répression » des opposants et « menu fretins », et non, sur les « Mogo puissants » (excusez du terme, j’avais un peu séjourné à Cocody) !
Depuis votre élection en 2011, tout est (quand même) fin prêt, avec la Halcia et la Justice (toujours fonctionnelles), pour aller immédiatement, sans tarder, à l’assainissement de la gestion des biens publics. Mais…
Monsieur le Président, nous voilà encore, en train de perdre énormément de temps dans des conjectures et autres discussions superflues sur « qui il faut prendre ». La Justice est pourtant là pour ce faire.
Voudriez-vous bien, Monsieur le Président, (re) prendre vos responsabilités en conformité aux lois et règlements de la République, en respectant vos engagements pris, librement, devant votre peuple.
Certains « Guristes » (il semble que quelques-uns de vos partisans se font appeler ainsi en raison de leur adhésion à votre slogan Guri DaidaiLokatchi), qui gâtent les causettes dans les « Fadas », dans les médias, qui semblent vous pousser à « freiner », ne sont en réalité préoccupés que par la protection de leurs intérêts avides personnels, à pouvoir garder encore quelques strapontins.
Monsieur le Président, nous avons perdu trop de temps avec cette « traque » et quelques « arrangements » qui empestent avec les senteurs d’ententes casse-cou. N’est-il pas temps de « rugir » et d’accélérer le mouvement du travail et s'attaquer aux urgences primordiales qui concernent la majorité des Nigériens, en arrêtant aussi quelques privilèges et situations de rente.
Monsieur le Président, dois-je vous rappeler que le peuple n’a « signé » de contrat qu’avec le Président de la République, que vous êtes ! Et non avec personne d’autres, parmi ces « toutologues » qui se répandent à « tort et à travers ». Et à l’heure de la sanction, c’est vous Elhadj Issoufou Mahamadou, qui le serez, devant Allah et les Nigériens. Pas donc besoin de vous dire que les vociférations et incantations de certains de vos fans ne vous serviront pas, tant que le peuple souverain n’est pas satisfait de votre gestion.
D’ici là, espérons aussi Monsieur le Président, que dans votre parti, le PNDS, de « l’ordre » sera mis pour mettre fin à ce vacarme auquel nous ont accoutumés certains de vos « camarades » dont les édits font même demander s’il y a parfois un « pilote » dans la « barque rose ».
Monsieur le Président, il vous appartient de prendre en toute objectivité vos responsabilités face à l’histoire et au peuple nigérien ! Kahi Mu Gani Mu Cheda !
Djibril Saidou
Commentaires
Cessez de devertir les nigeriens des vraies problemes que le pays connu . Jamais de memoire d'homme notre pays n'a eu un gouvernement de 41 ministres et de 171 deputes. Alors qu il touvait alleger les charges en amenant ce gouernement a 25 membres et l'assemblees a 100 deputes.Il est entrain de brader nos maigres ressources et de vendre notre pays aux puisances etrangeres. Un seul maux pour finir craignons le BON DIEU le pauvre soufre, les hopitaux sans medicaments, le tresor publique est vide ...