28 ans après, la « nostalgie » du Général Kountché encore vivace dans un Niger « libéré »
Le 10 novembre 1987 disparaissait à Paris, le Général Seyni Kountché, chef de l’Etat du Niger depuis le coup d’état du 15 avril 1974. Il avait 56 ans. Et ce 28 novembre 2015, il aurait fêté ses 84 ans de naissance.
En chassant du pouvoir Hamani Diori, père de l’indépendance du Niger, la junte militaire constituée en un Conseil militaire suprême (CMS),a instauré un régime d’exception, excluant toute forme de contradiction et d’opposition à l’ordre ainsi établi. Grâce à la « manne » de l’uranium, le CMS relance les projets de grande envergure, construisant routes, barrages et édifices administratifs et sociaux, tout en menant de front une lutte contre la sècheresse et la famine, prétexte brandi pour évincer le régime du PPN-RDA du pouvoir.
En dépit de la démocratie encours, depuis 25 ans, plusieurs Nigériens maintiennent encore la nostalgie du règne du Général Kountché, décrit comme un dirigeant « modèle, nationaliste et intègre », peu porté sur le lucre et réussissant ainsi à instaurer un système de gestion basée sur l’austérité et la loyauté.
La démocratie, porteuse de libertés « nouvelles », caution de la parole libre et du choix des dirigeants n’a jusque-là pas réussi à faire oublier des Nigériens, le « règne » du Général-Président, plusieurs voix tançant les nombreux cas de prédations de deniers publics, d’enrichissement illicite et de malversation, imputés à tort ou à raison aux nouveaux dirigeants élus sous le label de la « démocratie ».
Pourtant, nulle comparaison n’est recevable entre un régime de déni libertés et un système qui met au cœur de ses préoccupations les libertés publiques et individuelles, la liberté d’association et le pluralisme médiatique et politique.
De Kountché donc, beaucoup de Nigériens retiennent l’image d’un homme intègre, nourrissant la seule ambition de sortir son pays du cycle de la pauvreté et surtout l’homme était présenté comme « l’orfèvre » du Nigérien « modèle, probe et travailleur ». Les errements, puisqu’il y’en a eus, du régime militaire d’alors n’ont jusque-là pas réussi à estomper la nostalgie des citoyens, lesquels estiment naïvement que la démocratie était porteuse de la prédation des biens publics et de la mauvaise gestion.
Peut-être aussi, dans le contexte différent, la gestion des affaires publiques par les civils élus, a quelque peu rimé avec plusieurs maux, évitables si la justice, la probité caractérisaient les mandats successifs depuis 1993.
En tous cas, 28 ans après, malgré une démocratisation qui se consolide, le Niger semble renvoyer toujours l’image d’un Etat dans lequel l’élite politique se porte davantage sur des intérêts particuliers et partisans, si elle ne nourrit pas des querelles en général dénuées de toute idéologie et même d’idéal et de projet de société.
28 ans après, pas plus qu’hier, l’élite « intellectuelle » reste , très souvent, taiseuse sur son devoir de critique, alors que le peuple englué dans une sorte de fatalisme, « se » gouverne avec des procédésdouteux, l’Etat constituant la principale source d’enrichissement de la classe dirigeante.
Le problème n’est pourtant pas lié à la démocratie elle-même. Peut-être un problème de « casting » et de ….. « design » !Qu’on ne se méprenne pas ; le Niger a grandement besoin de « sa » démocratie pour (re) prendre sa rampe de développement.
D.SAIDOU
Commentaires
Le general Kountche etait le maitre de Sankara. Il faut te renseigne, feu Sankara quitait Ouaga le soir pour venir a Niamey rencontre feu Kountche pour des conseils. Qu'on le veille ou non il a fait du Niger un pays respecte dans la sous region voire dans le monde entier. Les nombres projets qu il a inities tel que la samaria, les festivals de la jeunesse, la lutte traditionnelle, les infrastructures construites telles l'hotel gaweye, l'Onarem, la route de l'uranuim, l'achat du mont bagezoum etc...Que la terre lui soit legere et qu'a ALLAH SWT l'acceille dans son paradis eternel ainsi que nos parents qui nous ont precedes Ameen.
il faut penser a ce que tu dit.si sankara veut de conseil je crois que un petit coup de fil suffit oubien une visite en plein journ
Un bon travail de fond qui laisse aussi la porte ouverte
Cher Manou, Thomas SANKARA n'a jamais fait de d
Commencez par faire la diff