Education et scolarisation de la jeune fille : cérémonie de consécration pour les lauréates au BEPC et au BAC du programme « Illimin Mata »
L’hôtel Bravia de Niamey a servi de cadre, samedi 20 juillet 2024, à la cérémonie de consécration des filles lauréates des sessions 2024 du BEPC et du BAC du programme « Illimin Mata », une initiative appuyée par l’UNICEF, avec le soutien de l’USAID et en collaboration avec la Fondation PetitPouss, l’Ambassade du Royaume-Uni et Airtel-Niger. Cette initiative vise à offrir une seconde chance aux élèves filles de niveaux troisième (3e) et terminale (Tle) pour décrocher leurs diplômes et continuer leurs études. Cette année, sur 27 candidates sur les quarante (40) qui ont bénéficié de ce programme innovant et basé sur une méthode intensive de soutien utilisant les TIC, ont décroché leur Brevet de fin d’études du premier cycle (BEPC), soit un taux de 67,5% contre un taux national de 36,6%. La cérémonie a donc consisté à célébrer les lauréates et à primer les meilleures. L’événement a été marqué par une conférence sur le leadership et l'employabilité.
C’est la Ministre de l’Éducation nationale, de l'Alphabétisation, de l'Enseignement professionnel et de la Promotion des Langues nationales, Dr Elizabeth SHERIF, qui a présidé la cérémonie, en présence de l’Ambassadrice du Royaume-Uni au Niger, de la Directrice Pays de l’USAID, de la Représentante de l'UNICEF au Niger ainsi que du Président du Conseil d'Administration de la Fondation PetitPouss et du Président de Second Wave Education Foundation. On notait également la présence à l’événement des cadres du Ministère de l’Éducation nationale, des responsables des organisations de la société civile actives dans l’éducation ainsi que de plusieurs invités parmi lesquels des représentants des partenaires et autres acteurs engagés dans la promotion de l’éducation et de la scolarisation de la jeune fille au Niger.
Le programme « Illimi Mata » : Offrir une seconde chance aux jeunes filles
Dans son mot de bienvenue à la cérémonie, marquée par plusieurs activités, le Secrétaire général de la Fondation PetitPouss Niger, M. Moussa Mossi Mounkaila, a rappelé que depuis trois ans, la Fondation s'est donnée pour mission de contribuer à la continuité éducative en toutes circonstances par le numérique à travers quatre volets d'interventions : l'éducation numérique, l'éducation de la jeune fille, l'éducation des personnes handicapées et l'éducation non formelle. Pour faciliter la réalisation de sa mission, PetitPouss s'est dotée, avec l'appui de la Fondation « Second Wave Education Foundation », d'une grande plateforme éducative et numérique composée de plus de 1.500 leçons et des milliers d'exercices en conformité avec le programme d'enseignement au Niger. Cela a permis d’enregistrer des résultats probants, notamment avec le succès au BEPC et au BAC des filles qui ont bénéficié du programme. Le Président de Second Wave Education Foundation, M. Baud Schoenmaeckers, s’est également réjoui de ce partenariat ainsi que des progrès enregistrés.
Il convient de souligner que dans le cadre de la mise en œuvre du programme d'enseignement multimodal, l’UNICEF a appuyé l'initiative Ilimin Mata (intelligence/savoir des femmes) avec la Fondation PetitPouss, afin d'expérimenter l'apprentissage multimodal avec des filles déscolarisées, du niveau troisième. C’est ainsi que quarante (40) filles âgées de 16-22 ans ont suivi pendant huit mois un programme d'apprentissage avec des enseignants en présentiel, et aussi à travers la plateforme numérique www.petitpouss.fr, à laquelle les filles accédaient grâce aux tablettes mises à leur disposition par le programme. La plateforme contient une grande partie du contenu éducatif du CM2, de la troisième et de la terminale, et est accessible sans connexion grâce au partenariat régional AIRTEL-UNICEF. Les filles se sont présentées en juin dernier aux épreuves du BEPC comme candidates libres, et 27 sur les 40 ont réussi l'examen, soit un taux de réussite de 67,5%, contre un taux national de 36,6%. « Ces filles méritent d’être pleinement célébrées pour leur courage et leur abnégation parce qu’elles ont décidé de retourner à l’école afin de repasser un examen et pour avoir su rebondir et changer le narratif de leur vie et de leur parcours, qui va inspirer d’autres filles », a indiqué à cette occasion la Représentante de l’UNICEF au Niger, Madame Djanabou MAHONDE, qui a également tenu à célébrer ce partenariat public-privé en faveur d’une cause commune : « celle de l’éducation des enfants en dehors du milieu scolaire et plus particulièrement de la jeune fille ».
« L’UNICEF a fait de la question des enfants en dehors du milieu scolaire et non scolarisés une priorité, s’inscrivant ainsi dans les ambitions du gouvernement. Avec des millions de filles et de garçons en dehors de l’école, nous n’avons pas d’autres choix que d’être ambitieux et de travailler ensemble pour soutenir l’élaboration et la mise en œuvre de modèles innovants, adaptés et à hauts impacts pour un passage à l’échelle, offrant ainsi à tous ces jeunes et adolescentes, de nouvelles opportunités, une deuxième chance de pouvoir jouir pleinement de leur potentiel et contribuer ainsi au développement du pays », Madame Djanabou MAHONDE, Représentante de l’UNICEF au Niger.
La Représentante de l’UNICEF a saisi l’occasion pour rappeler que ce programme, dans sa phase pilote, a pour objectifs de permettre à au moins 43.000 enfants nigériens, à partir de la rentrée 2024-2025, d’avoir une seconde chance d’éducation et d’apprentissage. Ce programme est mis en œuvre avec l’appui technique et financier de l’UNICEF à travers la Fondation PetitPouss et le soutien de l’Agence américaine pour le développement (USAID) et l’Ambassade du Royaume-Uni au Niger. Elle a également profité de la cérémonie pour adresser une mention spéciale à la Ministre de l’Éducation nationale pour la confiance placée dans le talent des jeunes nigériens, à travers la Fondation PetitPouss, ainsi que l’ensemble du Gouvernement pour les efforts consentis autour de l’éducation comme priorité nationale. « L’UNICEF reste particulièrement engagée à poursuivre et renforcer son investissement en faveur du développement des adolescents et des jeunes nigériens, et plus particulièrement des initiatives conçues avec, par et pour les adolescents et jeunes », a personnellement assuré Dr Mahondé.
Des initiatives innovantes pour garantir à tous le droit à l’éducation
Dans son intervention, la Ministre de l'Éducation nationale, de l'Alphabétisation, de l'Enseignement professionnel et de la Promotion des Langues nationales, s’est félicitée de cette initiative. « C'est rassurant pour nous de voir des jeunes qui réussissent, qui fournissent des efforts et qui redoublent d'ingéniosité pour faire en sorte que d'autres jeunes puissent connaître la même réussite ». Selon Dr Elisabeth SHERIF, « ces initiatives sont conformes à la dynamique actuelle et à l'engagement des plus hautes Autorités de notre pays, pour faire en sorte que le droit à l'éducation ne soit plus un vain mot dans notre pays, mais une évidence visible à travers le nombre d'enfants à qui le droit à l'éducation est garanti ». Elle s’est particulièrement réjouie de ce programme en faveur des jeunes filles, car a rappelé la Ministre, « éduquer une femme c'est éduquer toute une nation ». Et la ministre de l’Éducation nationale de féliciter les lauréates pour avoir eu ce courage de retourner sur les bancs de l’école pour obtenir leur diplôme, « un courage qui incarne aussi d'une certaine manière le peuple nigérien parce que, très souvent, on a tendance à retenir du peuple nigérien, le comportement d'une certaine élite alors que le peuple nigérien est particulièrement résistant et résilient comme la preuve administrée par ses filles qui ont connu beaucoup d'obstacles dans leur vie, mais qui ont décidé de ne pas baisser les bras », a-t-elle dit. « Vous avez fourni beaucoup d'efforts pour franchir beaucoup d’obstacles et parce que la vie est ainsi faite de hauts et de bas, vous aurez à relever d’autres défis. Vous devez vous prémunir du même courage pour aller de l’avant à chaque fois et en tant que femmes, vous ne devrez surtout pas oublier d'inscrire votre réussite dans le registre de nos valeurs sociales », a conseillé aux lauréates Dr Shérif avant d’adresser ses remerciements et la gratitude du Gouvernement à tous les partenaires techniques et financiers qui l’accompagnent dans l’atteinte de ses objectifs en matière de scolarisation des enfants et en particulier, celle des filles. « Les progrès que nous enregistrons grâce à ces partenariats et initiatives sont la preuve que lorsque nous mettons l'être humain au centre de nos préoccupations avec le souci important du respect de sa dignité et de sa liberté, nous aurons toujours l'occasion de nous retrouver, et j'espère que nos efforts se poursuivront et qu'il y aura d'autres occasions de ce genre où nous célébrerons le partenariat, le courage et le progrès », a estimé, très émue, Dr Elisabeth Shérif, la Ministre de l’Éducation nationale.
Des filles résilientes pour un développement inclusif et durable au Niger
« C'est pour moi un privilège d'être parmi vous aujourd'hui, pour cette cérémonie de consécration des jeunes filles exceptionnelles qui se trouvent devant moi et qui, grâce à leur travail acharné et à leur persévérance, ont suivi avec succès les cours de soutien "Illimin Mata" et "Filles Résilientes". Elles ont fait preuve d'une grande détermination au cours de ce programme d'apprentissage intensif, qui leur a donné une seconde chance d'obtenir leur BEPC ou leur baccalauréat. Vous pouvez être fières de vos succès et de l'impact que cette formation aura sur vous, votre communauté et le pays dans son ensemble », a déclaré Mme Maria Elena Barron, Directrice USAID au Niger. Elle a saisi l’occasion pour remercier tous les acteurs qui ont contribué et continuent de soutenir cette initiative à travers un partenariat fructueux. « L'USAID est fière de son partenariat avec le Niger depuis de nombreuses années, soutenant l'éducation, la croissance économique, le développement de la jeunesse et l'amélioration des services de santé. Notre partenariat reste solide et je me réjouis de célébrer les réalisations futures », a indiqué la Directrice de l’USAID au Niger.
Abondant dans la même lancée, l’Ambassadeur du Royaume-Uni au Niger, Mme Catherine Inglehearn, a aussi tenu à féliciter les jeunes filles résilientes et lauréates dont le travail acharné et le dévouement ont payé. « Vous pouvez être extrêmement fières de vous et pour celles qui n'ont pas pu passer l'examen cette fois-ci, je vous encourage à ne pas perdre espoir. Chaque échec est une occasion d'apprendre et de grandir. Continuez à travailler dur et à croire en vous-mêmes, car l'éducation est la clé pour atteindre votre plein potentiel », a indiqué la diplomate. Et de mettre en exergue que pour le Royaume-Uni, « la participation des femmes dans tous les domaines est essentielle pour une société inclusive et juste, et pour contribuer au développement et à la stabilité d'un pays ». C'est pourquoi, a poursuivi l’Ambassadeur Catherine Inglehearn, « Nous restons engagés à soutenir le Niger à améliorer l'accès à l'éducation pour tous et particulièrement pour les filles tant à travers des grands programmes comme le Partenariat Mondial pour l'Éducation que par des plus petits projets comme celui-ci qui renforcent considérablement les droits et les capacités des femmes à atteindre leur plein potentiel ».
Des lauréates célébrées et les meilleures primées
Au cours de la cérémonie, les filles admises au BEPC pour le compte de l'UNICEF, mais aussi celles soutenues par l'Ambassade du Royaume-Uni qui ont passé le Baccalauréat, ont été célébrées et les meilleures ont été primées à travers plusieurs cadeaux.
Au BEPC, c’est Haoua, 20 ans, orpheline de père et vivant avec une mère au foyer qui a d'autres enfants et neveux orphelins à sa charge qui a été primée. Déscolarisée après 3 tentatives au BEPC, dont 2 à l'école publique et 1 fois en tant que candidate libre, elle a été sélectionnée pour suivre le programme « Illimin Mata », et s’est démarquée tout au long de la formation en restant première à toutes les évaluations mensuelles avant de finalement obtenir son BEPC à l'écrit.
Pour le niveau BAC, c’est Haoua Boukar, 26 ans, divorcée et mère de deux enfants, également orpheline de père avec une mère au foyer, qui a été primée. Déscolarisée après trois (3) tentatives au BAC dont deux (2) à l'école et une en tant que candidate libre. Elle a su se démarquer durant toute la formation en gardant la deuxième place pendant toutes les évaluations mensuelles et grâce au programme « Filles Résilientes+ », elle a eu son BAC à l'écrit avec la mention Assez-bien. Il faut noter qu’en plus de la remise des prix et la célébration des lauréates, une session d'orientation des jeunes filles a été organisée pour marquer l’événement.
Abdoulkarim (actuniger.com)
2. Il y a des milliers de gens au Niger qui peuvent patfaItement écrire ce que je vienS d'écrire dans l'une quelconque de nos langues. C'est l'ignorance qui te fait croire qu'on ne peut écrire ce que je viens d'écrire que si on sait écrire en francçais. En fait il y a d'ores et déjà au Niger des milliers d'enfants et leurs maitres qui savent parfaitement écrire ce que je viens d'écrire dans leur langue maternelle. Ce n'est même pas un problène comme vous semblez le croire dans votre totale ignorante, CAR TOUTES NOS LANGUES S'ÉCRIVENT. EN FAIT, TOUTES LES LANGUES HUMAINES PEUVENT S'ÉCRIRE.
Les Français n'ont jamais inventé une écriture qui leur soit propre. Tout comme les Anglais, les Allemands, les Polonais, les Russes, etc. ils ont modifié, altéré certains caracteres latins pour les faire correspondre à leur langue, mais à la base c'est la même écriture empruntée aux latins que tous utilisent.
Les Árabes par exemple ont un système d'écriture qui leur est propre. Les Touaregs ont un système d'écriture qu'ils ont inventé et qui leur est propre, MAIS LES FRANÇAIS N'ONT PAS UN SYSTÈME D'ÉCRITURE ORIGINAL AUTRE QUE LE LATIN.
Les caracteres latins sont communs à tous les pays européens avec de lugares variaciones et modificaciones selon les pays.
Maintenant, pourquoi nous, la majorité des locuteurs du francais, parlons et échangeons francais? Il n' y a rien dans le francais qui ferait que nous devrions le préférer à nos langues qui peuvent être transcrites en utilisant des caractères latins ou autres tout comme le francais est devenu une langue transcrite et écrite après avoir emprunté des caractères étrangers, des caractères latins.
Si le francais sert de langue véhiculaire aujourd'hui, ce n'est pas parce qu'il y a quelque chose de spécial dans le francais. NOUS POURRIONS TOUT AUSSI BIEN CHOISIR N'IMPORTE LAQUELLE DE NOS LANGUES ET l’enseigner COMME LANGUE VÉHICULAIRE. Par exemple le haoussa, ou le bambara, ou le mooré qu'on enseignerait à tous les enfants de l'AES comme langue véhiculaire dans les écoles en lieu et place du francais.
Mais savez-vous quoi? Vous pouvez apprendre le haoussa, le yoruba, le tamachek, etc. et vous faire délivrer un certificat ou un diplôme dans de nombreuses université américaines et même des institutions de recherche et d'enseignement supérieur...francais! (INALCO). N'est-ce pas totalement illogique et stupide?
L’enseignement monolingue du français tue nos langues car LA CULTURE FRANÇAISE EST EXCLUSIVISTE ET ASSIMILATIONNISTE, c’est-à-dire que pour l'intégrer, il faut obligatoirement abandonner sa propre langue et sa propre culture. LA PHILOSOPHIE DE L'ASSIMILATION et ne s’accommode pas du multilinguisme et du multiculturalisme.