Inondations au Niger : 47 morts et plus de 56 000 personnes sinistrées, des actions d’urgence en cours
La saison des pluies, souvent synonyme de vie et de renouveau, a une fois encore viré au cauchemar pour des milliers de Nigériens. Les fortes pluies qui s’abattent sur le Niger depuis plusieurs semaines continuent de provoquer des inondations dévastatrices. Selon la Direction générale de la protection civile (DGPC), 56 730 personnes, réparties dans 7 754 ménages, ont été touchées à ce jour. Le bilan humain s’alourdit avec 47 décès, dont 30 par effondrement et 17 par noyade, ainsi que 70 blessés et 257 têtes de bétail perdues.
Ces inondations ont touché 339 quartiers et villages, répandant le deuil et la désolation dans 78 communes réparties sur 46 départements. Derrière les chiffres froids de la DGPC se cache une réalité brutale : 7 754 familles ont tout perdu du jour au lendemain. Parmi les 47 vies fauchées, 30 personnes sont mortes ensevelies sous l’effondrement de leurs habitations, tandis que 17 autres ont péri par noyade. Le monde pastoral, cœur de l’économie nigérienne, n’a pas été épargné, avec 257 têtes de bétail emportées par les eaux.
Face à cette urgence humanitaire, les secours se sont immédiatement organisés. Une première vague d’aide alimentaire a déjà permis de distribuer 280,1 tonnes de céréales (mil, sorgho, maïs, riz) à 19 612 personnes issues de 2 801 ménages. Une seconde opération, actuellement en cours, vise à secourir 27 345 autres personnes, soit 3 776 familles parmi les plus vulnérables.
Ce nouveau drame ravive la mémoire des terribles inondations de 2024, qui avaient affecté plus d’un million et demi de personnes. Le Conseil National de Prévention et de Gestion des Catastrophes et Crises Alimentaires (CNPGI) avait alors orchestré une réponse massive, parvenant à assister 99,7% des populations ciblées avec près de 20 000 tonnes de vivres.
L’action gouvernementale avait également porté sur la reconstruction, avec un vaste programme de réhabilitation des infrastructures routières, hydrauliques et scolaires endommagées, une condition sine qua non pour garantir une rentrée des classes effective en 2024. Pour faire face à cette catastrophe, l’État avait débloqué 12 milliards de FCFA sur fonds propres, une somme substantielle complétée par plus de 236 millions de FCFA de dons de généreux contributeurs.
La DGPC appelle à la vigilance et à la solidarité nationale. Les autorités rappellent que la prévention, l’alerte précoce et la protection des populations restent priorités absolues face aux phénomènes climatiques extrêmes qui frappent régulièrement le pays.
Commentaires
Que leur âme repose en paix.....
Et dire qu'il ne peut que 2 ou 3 mois par an , qu'en est il des pays où il peut 8 mois par an et l'on entend point de morts ,....