SeNum24: la contribution du numérique pour l’affirmation de la souveraineté au cœur de la 1ere édition qui bat son plein à Niamey
Le Centre international des Conférences Mahatma Gandhi de Niamey abrite du jeudi 18 au samedi 20 avril 2024, la première édition de la Semaine Nationale du Numérique du Niger (SeNum24). Placé sous le Haut patronage du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, l’événement qui a été placé sous le thème « le Numérique et la Souveraineté », avec comme invité d’honneur le Burkina Faso, enregistre la participation de plusieurs pays notamment de l’AES mais aussi des autres régions de l’Afrique comme le Maroc ainsi que du Monde à l’image de la Chine. Durant trois jours, décideurs politiques, experts, consultants, entrepreneurs et responsables d’institutions nationales et internationales vont réfléchir et échanger sur les défis et perspectives de l’écosystème numérique de manière à stimuler davantage le secteur privé à accompagner efficacement les actions du gouvernement et à promouvoir une industrie du numérique créatrice de valeurs au Niger. L’occasion également de vulgariser à travers des panels et des stands d’exposition les usages innovants du numérique par la productivité et la compétitivité des secteurs importants de l’économie nationale en améliorant les performances agricoles, l’accès et la qualité des soins de santé, l’éducation et la formation, le commerce et les services publics régaliens.
C’est le Premier ministre par intérim, le ministre d’État en charge de la Défense nationale, le Général de corps d’Armée Salifou Mody, qui, au nom du Chef de l’État, a présidé la cérémonie d’ouverture de cette première édition de la Semaine Nationale du Numérique (SeNum24). Une cérémonie riche en couleurs s’est tenue dans la splendide grande salle du Centre International des Conférences Mahatma Gandhi de Niamey et a été agrémentée par la prestation des artistes nigériens, qui ont mis en valeur le vaste potentiel culturel du pays. L’événement a été rehaussé par la présence des membres du CNSP et du gouvernement de Transition, ainsi que des ministres de la Communication et de l’Économie numérique du Mali et du Burkina Faso, la représentante de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), ainsi que les représentants des pays amis comme le Royaume du Maroc et la République populaire de la Chine. On notait également la présence des autorités régionales et municipales, des représentants du corps diplomatique et des organisations internationales accrédités au Niger, des responsables des Forces de défense et de sécurité (FDS), des représentants des institutions nationales et du secteur privé, des leaders religieux et coutumiers, ainsi qu’un public qui a répondu massivement à l’événement, parmi lequel de jeunes entrepreneurs, des experts, consultants, universitaires, ainsi que des acteurs et utilisateurs de l’écosystème numérique.
La cérémonie a débuté avec les propos introductifs du Président du Comité d’organisation de la SeNum24, M. Moustapha Tinao, Secrétaire général du ministère de la Communication, de la Poste et de l’Économie numérique, qui a retracé le travail accompli par le Comité depuis son installation, afin de faire de cette première édition une réussite, en collaboration avec l’agence JPP et avec le soutien constant des autorités, notamment le ministère de tutelle. Le Gouverneur de la Région de Niamey, le Général de Brigade Abdou Assoumane Adamou, a ensuite pris la parole pour se féliciter du choix porté sur son entité pour abriter cet événement d’une importance capitale pour le développement de l’économie numérique au Niger, surtout dans un contexte de réaffirmation de la souveraineté de notre pays. Il a saisi l’occasion pour souhaiter la chaleureuse bienvenue à tous les participants en cette terre hospitalière sahélienne, avant de leur souhaiter un agréable séjour à Niamey.
Les services numériques, des outils pour faire face aux défis sécuritaires et de développement au Sahel
Le Représentant de la Chine, à la tête d’une importante délégation au SeNum24, a également pris la parole pour saluer cette initiative dont le thème « le numérique et la souveraineté », témoigne de « la volonté et la détermination du CNSP à faire jouer à ce secteur un important rôle dans le domaine du développement socio-économique ». A cet effet, a indiqué le diplomate chinois, « la Chine, en tant que le plus grand pays en développement, dont l’économie numérique est très développée, entend bien mener une coopération très étroite avec le Niger, un pays frère, pour le développer dans le domaine du numérique en vue de promouvoir la coopération bilatérale déjà excellente, un nouveau palier au service de nos deux peuples ».
Après une brève intervention du ministre de la Communication, de l’Economie numérique et de la Modernisation de l’Administration de la République-sœur du Mali, M. Alhamdou Ag Ilyène, son homologue en charge de la Transition Digitale, des Postes et des Communications Electroniques du Burkina Faso, Pays invité d’honneur de la SeNum24, Dr. Aminata Zerbo, a pris la parole pour souligner que « cette première édition de la semaine numérique se tient dans un contexte de crise sécuritaire qui secoue nos pays depuis plusieurs années maintenant, cette crise sécuritaire remet en questionnement, notre indépendance et notre souveraineté, c’est pour cela que je tiens à saluer la pertinence du thème qui a été retenu pour cette édition, le numérique et la souveraineté ». La ministre burkinabé de la Transformation digitale et de l’Economie numérique d’ajouter que la SeNUM24 constitue une véritable occasion pour « mobiliser tout le potentiel du numérique pour la souveraineté dans tous les autres secteurs du Niger, pour la souveraineté du Niger, pour la souveraineté des pays de l’espace de l’alliance des états du sahel ». En effet, a-t-elle poursuivi, « la force du numérique pour impulser, accélérer le développement socio-économique des pays et transformer leurs économies, au sahel la crise sécurité nous aura également révélé le caractère stratégique du numérique pour faire face aux défis sécurité du moment que nous imposent les forces obscures ». A ce sujet, la ministre Aminata Zerbo n’a pas manqué de mettre en exergue « la contribution des drones de surveillance et de renseignement qui restent une technologie du numérique dans la lutte acharnée que nous menons contre le mal qui endeuille notre population » avant de souligner que « cette crise sécuritaire nous aura également enseigné l’importante contribution du numérique à la résilience de l’administration et des populations ».
Dans le message qu’elle a livré, la représentante de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), Mme. Aminata Adamou Garba, a aussi salué cette initiative du gouvernement nigérien. « Il est indéniable aujourd’hui que le numérique est un outil incontournable du développement socio-économique dans les pays. Les téléphones mobiles constituent un impératif essentiel pour partager des transactions importantes de l’argent, acheter et vendre des marchandises ; mais aussi les téléphones mobiles permettent de collecter des données qui permettent de produire des modèles socio-économiques et d’informer des plans d’action concrets basés sur des données par exemple pour accroître la résilience au changement climatique et au changement climatique, des données météorologiques peuvent être aussi récoltées à haute résolution et permettre d’anticiper les périodes de sécheresse et d’inondations et de minimiser l’impact des variations climatiques sur la population mais aussi sur le rendement agricole », a-t-elle mis en évidence, citant notamment les solutions numériques qui sont actuellement déployées dans le monde pour la détection précoce, le diagnostic et le traitement des malades. Selon la représentante de l’UIT, 'plusieurs aspects sont à considérer, notamment de disposer d’une infrastructure digitale suffisante et de qualité essentielle pour réduire la facture humaine, l’utilisation des solutions numériques pourraient être entravées par une connectivité incomplète et par un accès limité aux infrastructures complémentaires, comme l’énergie et les centres de données. Selon l’UIT, aujourd’hui 5,4 milliards de personnes, soit 67 % de la population mondiale, sont connectée à Internet. En Afrique, seulement 37 % de la population restent connectée laissant quelque 740 millions de personnes non connectées avec une fracture importante entre les zones urbaines et les zones rurales. Au Niger, cette estimation est d’environ 17 % de la population connectée à Internet avec une fracture encore plus importante entre les zones rurales et les zones urbaines. « Fournir des services et solutions du numérique abordables et accessibles aux populations rurales et isolées est nécessaire pour atteindre l’utilisation du numérique et assurer une transformation digitale inclusive et durable » a plaidé Mme Aminata Adamou avant d’ajouter que « la transformation digitale durable et le système émergeant des technologies émergentes nécessite un écosystème favorisant l’innovation, les partenariats et la collaboration de la part des gouvernements, du secteur privé, des universités, des entrepreneurs, des institutions financières et d’autres parties prenantes concernées, afin de garantir que les solutions numériques se concentrent sur la résolution des défis et sont utiles aux populations locales ».
Le numérique au service de la reconquête de la souveraineté nationale
Dans son allocution, le Ministre de la Communication, des postes et de l’économie Numérique du Niger, M. Sidi Mohamed Raliou est revenu sur le thème choisi pour célébrer cette première édition de la semaine numérique du Niger, « le Numérique et la souveraineté ». Un thème qui montre « toute l’importance primordiale » que les autorités accordent au secteur du numérique en tant « qu’outil et instrument indispensable et efficace pour la reconquête de notre souveraineté », selon le ministre Mohamed Raliou, qui n’a pas manqué de souligner que les différentes expositions et thématiques qui seront débattues tout au long de cet évènement majeur, ainsi que toutes les autres activités permettront de « renforcer l’activité de notre pays d’assurer le développement du numérique, de dématérialiser les procédures administratives au niveau des entités centralisées et déconcentrées ». A cet effet, il a invité tous les acteurs de l’écosystème du numérique, notamment des ministères et institutions de l’État, les établissements publics et privés, les universités, les écoles de formation professionnelle et technique, les banques, les sociétés postales, les sociétés de transfert d’argent, des transports, les incubateurs à « œuvrer sans relâche pour que les services qu’ils offrent soient digitalisés et mis à la disposition du citoyen et des clients, à travers des stratégies axées sur la promotion du développement et du numérique ». Déjà, a-t-il poursuivi, quelques indicateurs permettent d’avoir une idée du monde des télécommunications au Niger ainsi avec un taux de couverture qui est près de 83% et un taux de pénétration mobile de 45 %, soit près de 14 millions d’abonnés, alors que le taux de couverture Internet de 33 %. « Ces indicateurs montrent que nous devons faire beaucoup mieux pour permettre à notre économie de connaitre des succès » a estimé M. Sidi Mohamed Raliou qui a assuré que pour rendre accessibles les nouvelles technologies à toutes les populations, le Ministère de la Communication et de l’Economie Numérique, l’Autorité de régulation des communications de la poste (ARCEP), l’Agence pour la société de l’information (ANSI)et la Haute Autorité de protection des données à caractère personnel (HAPDP), et bien d’autres institutions de l’État s’attèleront à la mise œuvre de plusieurs politiques, projets et programmes dont la politique nationale du développement numérique, le programme d’interconnexion et de modernisation de l'administration et l’extension de la couverture à fibre optique et mobile sur toute l’étendue du territoire national, l’émergence du réseau, de la technologie 5G Niger, l’ inclusion numérique des jeunes et des personnes vivant avec un handicap, la promotion de l’éducation et la formation à distance, la promotion de la santé numérique, la promotion des contenus numériques ou audiovisuels.
Le ministre de la Communication, des Postes et de l’Economie numérique a saisi l’occasion pour rappeler quelques actions menées par le gouvernement notamment la finalisation du déploiement de la télévision numérique terrestre, l’amélioration de la qualité des services de la promotion de la communication électronique et promotion du commerce en ligne à travers la redynamisation des plateformes de ventes en ligne.
Des réformes audacieuse au service du citoyen qui accorde une place capitale au numérique
En procédant au lancement officiel de la premier édition de la Senum, le Premier Ministre par intérim a tenu à souhaiter, au nom du Président de la Transition, le Général Abdourahamane Tiani, la chaleureuse bienvenue à tous les invités de marque ainsi qu’à l’ensemble des participants à l’évènement. Le ministre d’Etat, ministre de la Défense nationale s’est particulièrement réjoui de la présence des fortes délégations des pays amis dont la Chine et plus particulièrement celle des pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), à savoir le Burkina Faso et le Mali. « Cette présence nous réconforte et dénote, si besoin est, de l’excellence des relations entre nos pays liés par l’histoire mais aussi et surtout par notre volonté commune d’accélérer le développement économique et social de nos Etats pour le bien-être de nos populations », a déclaré le général de corps d’Armée Salifou Mody. Il a en ce sens rappelé que depuis quelques années, « notre pays fait face à une crise sécuritaire sans précédent aux conséquences destructrices qui a entraîné la perte de nombreuses vies au sein des forces de défense et de sécurité et aussi parmi les populations civiles à laquelle s’est ajoutée une crise humanitaire ayant impacté négativement notre vivre ensemble ». Selon le Représentant du Chef de l’Etat, « face à cette crise multidimensionnelle qui menace l’existence de notre pays, en tant qu’État, les autorités de la transition, en plus de la mutualisation de nos forces au sein de l’AES, ont pris des dispositions adéquates en vue de la juguler ». Et pour gagner cette guerre, a estimé le général Mody, « l’unité des filles et des fils de la nation est une nécessité absolue avec la contribution de toutes nos potentialités ».
C’est pourquoi, a poursuivi le Premier ministre p.i, « des réformes courageuses et révolutionnaires sont déjà engagées au sein de l’administration publique pour qu’elle soit véritablement au service des citoyens et qu’elle puisse répondre à leur attente, et c’est en ce sens que le numérique se place comme un véritable instrument de renforcement de la gouvernance politique économique, sociale et administrative ». Le ministre d’Etat a toutefois souligné que pour atteindre cet objectif, il est nécessaire de concevoir et de mettre en place les infrastructures numériques et les services publics y afférant au bénéfice de l’administration et de la population. «Ces infrastructures devraient assurer à terme une souveraineté certaine à tous les niveaux de la vie socio-économique de notre pays et j’y attache du prix à ses conclusions car nous en ferons bon usage pour conduire les réformes de modernisation de notre administration et de notre économie » a indiqué le Général Mody qui n’a pas manqué à l’occasion, d’encourager le ministre de la Communication, des Postes et de l’Economie numérique ainsi que l’ensemble des membres du gouvernement et responsables d’institutions nationales, « à continuer à œuvrer selon leurs lettres de mission respectives, à s’appuyer sur les potentialités du numérique afin d’engager notre pays dans la voie de développement et de sa souveraineté ». Aux frères de l’AES, le ministre a souligné que leur collaboration doit se matérialiser dans tous les domaines de coopération, et à juste titre, il a relevé pour s’en réjouir du fait qu’en marge de cette édition, les ministres en charge du numérique de l’Alliance ont décidé de jeter les bases pour renforcer cette collaboration dans cet important domaine. Le Ministre d’Etat Salifou Mody a conclu son intervention en souhaitant de « riches échanges et un plein succès » aux travaux de cette 1ère édition de la semaine du numérique afin que les objectifs assignés à l’évènement soient atteints.
Le SeNum24, un rendez-vous incontournable pour les acteurs du numérique au Niger
Peu après la cérémonie d’ouverture, les officiels ont sacrifié à la traditionnelle photo de famille avant de procéder à la visite guidée des stands où sont exposés les services innovants ainsi que les prestations de plusieurs institutions, opérateurs et entreprises de l’écosystème du numérique.
Événement phare du secteur du numérique, le SeNum24 va mobiliser pendant trois (3) jours, différents acteurs de l'écosystème des communications électroniques autour des enjeux de ce secteur transversal. A travers différents panels, d’éminents experts en infrastructures numérique, juridique et réglementaire, éducation, santé, inclusion financière, agriculture, startups et autres acteurs publics échangeront sur différentes thématiques afin de favoriser l’inclusion numérique au Niger ainsi que la contribution du numérique dans le développement des chaînes de valeur dans plusieurs domaines. « Gouvernance des données », « Cadre réglementaire et institutionnel des communications électroniques au Niger », « Développement des Infrastructures du numérique et Accès au service universel », « Cyber sécurité » ainsi que « l’Inclusion financière numérique », « l’Entreprenariat numérique et les innovations », « les E-services », « le développement des compétences » et « le Financement de l’économie numérique » sont entre autres, les sous thématiques qui permettront aux experts et participants de passer en revue les défis et perspectives de l’économie numérique au Niger.
Plusieurs autres activités sont prévues dont des expositions, une excursion, des présentations de projets et jeux concours notamment le Prix du Chef de l’État pour la meilleure innovation. Selon les organisateurs, près de 2000 participants prennent part à cette 1ère édition de la SENUM 24, dont des délégations des Pays amis tels que le Burkina Faso et le Mali, une délégation de la Chine, des partenaires du secteur numérique des étudiants et plusieurs autres invités.
M. Abdoul Karim et M. Adamou (actuniger.com)
Commentaires
In Sha Allah
Et merci au gouvernement pour cette 1ere édition au Niger et à vous les médias pour la portée de vos informations partout dans le monde
Je dois TOUT pour le NIGER🇳🇪🇳🇪🇳🇪 en avant pour le DÉVELOPPEMENT
Le Niger continue même dans son administration à opérer comme au 19 ème siècle ...
Hasardez à aller même au niveau des commissariats, les Policiers continuent à utiliser des gros cahiers comme des élèves du primaire , un soit dit support pour enregistrer les plaintes ....
Qu'attendent les démembrements de l'Etat pour se tourner au numérique avec un agent et son ordinateur....
Mais faudrait il mettre des firewall pour qu'ils ne se centrent plus sur l'internet ....
Le bâtard de cafard d'usurpateur dans ses œuvres avec son moutonisme du genre ...."Nous serons toujours les derniers ! Les grands discours, encore et toujours !"
Ce batracien en manque d'identité N'EST POSITIVEMENT pas TOTO A DIT .